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Médecine générale - Page 4

  • Mâle ad vitam

    brigade des moeurs,benaquista,homo erectus, homme anonymeHomo erectus, Tonino Benaquista

    Par l'auteur (que j'apprécie souvent) de Malavita, voici un roman agréable, auquel, même sans coup de coeur, je me sens capable de trouver sans forcer de solides qualités.

    Le point de départ est un cercle de parole masculin, un endroit où des hommes se retrouvent chaque semaine, par le bouche-à-oreille. Inconnus les uns des autres, de passage pour quelques séances où membres depuis une éternité, ils se regroupent sans autre règle que d'écouter sans juger l'intervenant auto-proclamé du jour. Trois d'entre eux seront suivis en dehors du groupe, fil rouge du récit. On obtient alors une construction bien équilibrée, alternant les discours du groupe brefs, percutants, dans des registres variés et des passages plus traditionnels, avec nos personnages, tels des exemples qu'on prend la peine de développer.

    L'un est un philosophe célèbre, qui va entamer une liaison avec la top-model la plus désirée du moment.
    L'autre, ex mari fidèle et trompé, se lance pour défi d'essayer toutes les femmes, à travers une large variété de prostituées.
    Le troisième voit un jour une femme inconnue s'introduire chez lui, s'installer sans explication sur son canapé et devenir sa squatteuse attitrée.

    On ne peut pas plus masculin que l'écriture de ce livre, et on trouvera toujours à redire, bien sûr, par exemple dans le traitement du thème de la prostitution, mais ce n'est en aucun cas machiste ou masculiniste. C'est un propos d'homme, qui essaie de couvrir un maximum de situations, d'interrogations,  de parcours. Ce qui ne mérite pas d'être développé devient une anecdote du groupe. J'ai trouvé ça intéressant. Je serais curieuse de connaître l'opinion d'un homme mais je n'en ai pas sous la main pour me servir de cobaye.

     

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  • Pas de deux

    enfin un titre d'article qui me console des derniers,bondoux,mourlevat,4 mains,4 pieds,danse aussiEt je danse, aussi, Anne-Laure Bondoux & J-C. Mourlevat

    « Ce que tu enterres dans ton jardin ressurgira dans celui de ton fils ».

    Pensait-on m'y reprendre, aux romances épistolaires (hétéro) ? Mais j'ai foncé en toute innocence, sans savoir; un acte de foi : c'était sur la Sainte-Liste ! Que je regarde avec de plus en plus de suspicion. Que font là tous ces livres de qualité douteuse ? Qui les y inscrit ? Si ce n'était un vulgaire papier plié en quatre dans mon sac, je penserais avoir été hackée.

    Un Pierre-Marie écrivain (en panne. Les écrivains sont toujours en panne, sinon ils n'ont pas le temps de répondre à leurs lectrices admiratives dans de longs mails réguliers qui, de très froids au départ pour les décourager finissent par se muer en une intimité complice, suivie de confidences sur leurs multiples divorces et sur leurs peines de cœur les plus profondes.) et une Adeline (Brune. Mais grosse. Intrigante avec son colis mystère et ses mails bien tournés. Mais grosse. Drôle et touchante. Mais bon, grosse, quoi. Endeuillée et en crise de confiance (oh ? mais pourquoi?). Mais heureusement ahah elle n'est pas si grosse, donc ça ira. Ouf, à 30 kilos près une grosse aurait pu être l’héroïne d'une romance..)

    On mélange, on touille, on agite, on s'écrit. Quand on a fait le(s) tour(s) on glisse deux ou trois nouveaux destinataires pour apporter un peu d'air frais. On parle d'amitié, de famille, d'erreurs de chemin, de la Vie, un petit mystère de chaque côté et hop, emballé.

    C'est ma série "critiques positives" alors voyons, qu'ai-je aimé ? Tout d'abord, les récits des déboires sentimentaux d'Adeline, ses plans foireux ou foirés, ses rencards. Ensuite,  (oh veuillez m'excuser une minute j'ai un double appel )

     

     

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  • Puzzle (je cherche...)

    thilliez-puzzle-couverture.jpgPuzzle, Franck Thilliez

    J'attaque ma série de critiques bienveillantes par le niveau facile, ouf, merci Maë pour ce conseil, tu vois je n'ai traîné, moins d'un mois !

    Voici donc une énigme corsée, avec un début qui brouille volontairement les noms et les pistes, évoque des meurtres pour passer ensuite à autre chose et nous lance avec un jeune couple d'amateurs d'énigmes  sur les traces de "Paranoïa".  Paranoïa est une chasse au trésor dont l'accès est dissimulé sur Internet. Seuls les plus malins (dont ces deux-là) parviennent à en trouver l'entrée.

    Vient alors le meilleur morceau du bouquin, la finale, avec ses participants enfermés dans un gigantesque complexe hospitalier psychiatrique désaffecté. Seuls, livrés à eux-mêmes pour plusieurs jours, en pleine tempête de neige... Ambiance frissons garantie.

    Je sais pourquoi j'ai bien aimé : j'ai flippé tout le temps, à sursauter quand Sol' ouvrait la porte de la chambre, à me planquer à moitié sous la couette et à guetter la tempête de neige dehors, au cas où, et les bruits suspects au rez-de chaussé. Je n'aime pas faire ça souvent, me faire peur, mais là c'était pile le bon dosage.

     

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  • Dense du ventre

    violences contre les femmes,né d'aucune femme,bouysse,deNé d'aucune femme, Franck Bouysse

    En confession, une femme mystérieuse demande au prêtre de récupérer des cahiers dissimulés sur le corps d'une autre femme, morte à l'asile. Comme la curiosité n'est pas un péché, il va les lire et découvrir avec nous l'histoire de Rose.

    Mouais. Admettons que je passe sur cette grossière technique de narration et sur l'écriture assez désagréable des premiers chapitres, puisque j'ai fini par m'en accommoder .

    L'héroïne-narratrice des carnets, la fameuse Rose, est une très jeune fille, quatorze ou seize ans il me semble quand elle est vendue par son père, un paysan misérable, à un aristo du coin contre une bourse maigrelette qui finira par lui brûler les doigts de remords. Quant à la fillette, je me contenterai de dire que certaines scènes m'ont fait regretter d'avoir cédé aux recommandations conjointes de ma femme et de ma nouvelle bibliothécaire, Françoise, à laquelle j'essaie, dans mon désir d'intégration locale, de faire bonne impression. Je me tartine même tout bien avec le gel à l'entrée.

    C'était rude. Poignant mais rude. Avec du suspense mais bon... un peu trop sombre pour mon âme sensible, quand même ! Heureusement que pour une lecture de cet acabit j'ai dix lectures de Gilbert le nuage et Marie-Soupière... D'ailleurs il va bien falloir qu'on en parle un peu, non, de mes véritables lectures? Je suis comme ça moi, c'était Zola, Faulkner ou Coe ou rien, puis j'ai glissé, oui, voilà, j'ai glissé, et paf les romans young adult et re-paf Agnès Marot et re-re-paf toutes mes lectures ont à présent d'épaisses pages en carton. Il faut que je m'absolve, je vais tout vous dire dans le prochain article, un amen, une patère et hop pardonnée. Et ensuite à moi les lectures sérieuses et avouables.

    Ce qui est fou c'est qu'avec tout ça, à la maison, nous sommes deux à avoir lu ce Né d'aucune femme il y a seulement quelques semaines, et deux à avoir complètement tout mélangé, confondu les personnages et à ne plus savoir comment ça se termine, cette sombre histoire !

    Surtout ne nous dénoncez pas à Françoise !

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  • Harry Potter et l'enfant maudit

    fan fiction par l'auteur,fils de,on prend (pas) les mêmes et on recommence,enfant maudit,rowling and co,ou co and rowlingHarry Potter et l'enfant maudit, Rowling, Thorne and Tiffany

    En voici un sacré Sang-Mêlé de récit... fruit hybride d'éléments bien connus et de chemins de traverse. Je me doutais bien que ça me serait un peu inconfortable, une suite à Harry Potter. D'autant plus qu'elle n'est pas de la seule plume de Rowling et qu'elle prend la forme d'une pièce de théâtre, d'où une grande frustration liée à l'efficience du genre. On ne s'étend pas dans une pièce comme on peut se le permettre dans un roman (et que dire d'un roman en 7 tomes, où l'on s'étend aussi douillettement que dans mon canapé un soir d'hiver).

    Je ne suis pas restée insensible, Harry Potter est une sorte de fil rouge très particulier dans l'histoire de mes lectures, non seulement la saga me plaisait beaucoup, dès le début, alors qu'elle n'avait pas encore explosé en notoriété. Mais elle est revenue à plusieurs moments, depuis, sans forcément que je relise, à travers les films, les partages qui ont eu lieu.

    Alors ça fait quelque chose, de "replonger". ça a beau être un terrible gâchis, de tout bâcler comme ça, en une poignée de pages qui n'auront pas la même portée, la même charge émotionnelle... je ne peux pas nier que ça active quand même le réseau. Comme les vieux vaisseaux de S.F., échoués, enfouis, poussiéreux, épaves qui s'allument pourtant encore une fois passé un petit coup de manche de veste sur un écran.

    C'est encore une histoire de fils. Je viens seulement ce soir de me rendre compte que ce sont avant tout, depuis longtemps, des histoires d'hommes et de fils. Il y a Hermione, mais il n'y a qu'elle. Et d'ailleurs elle n'est pas fille. Elle est comme sortie du Néant. Harry est l'incarnation du fils. Il n'est quasi que cela. Et Ron est fils aussi, d'une autre forme de famille, celle qui aurait pu être, nombreuse, affectueuse. Le pendant de l'orphelin isolé. Autour, des histoires d'homme : Dumbledore, Rogue, Voldemort. C'est très masculin et très intéressant je trouve, mais à 22h22, on ne va pas plus loin.

    L'enfant maudit se construit autour de la révolte d'un des fils de Harry, de sa difficulté justement de se construire avec un père aussi célèbre, un modèle aussi imposant, qui occupe autant d'espace. L'amitié joue un rôle tout aussi important.

    C'est  à la hauteur de la saga initiale, cette question d'identité. Comme vous l'aurez compris, ce n'est pas tant le sujet de la pièce qui me laisse sur ma faim que sa forme.

    Bon, c'était bien, quand même, je n'ai pas boudé tout du long!  Sans en avoir jamais lu, c'est l'idée que je me fais d'une bonne fan-fiction.

    Et j'ai senti dans le texte le spectacle génial que ça doit être, la foultitude de décors, le côté grandiose. C'est conçu comme ça, pour le spectacle.

    Petite pensée pour les théâtres...

     

    Un titre demain si j'en trouve un

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