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Médecine générale - Page 13

  • Nom à se coucher dehors

    nom à particules,delzongle,dust,un nouvel aspiro n'y suffira pasDust, Sonja Delzongle

    Bouh c'était hyper sombre comme thriller... et par-dessus le marché, gore.

    Je reconnais qu'en partant d'une réalité aussi atroce que le massacre des albinos en Afrique, base d'un trafic de produits d'origine humaine supposés apporter chance, bonheur, pouvoir, santé, etc., on ne pouvait guère parvenir à un résultat léger. Fallait-il en plus que l'enquêtrice principale, Hanah Baxter, soit accro à la cocaïne ? (sans que ça pose un problème à quiconque, sauf à moi).

    Hanah, profileuse,  se rend au Kenya pour aider à une enquête qui piétine : des croix tracées au sol avec quantité de sang et aucun cadavre à l'horizon. Le meurtrier en série est rapidement présenté au lecteur, qui, s'il a un peu de jugeote, obtient rapidement son identité. 

    Tout l'intérêt du roman repose donc sur ces deux enquêtes parallèles, celle du tueur aux croix de sang et celle des meurtres d'albinos. Il faut quand même avoir envie de lire des horreurs pour se lancer là-dedans. Prostitution infantile, violences, gangs, sida... 

    Si on peut parfois à l'issue d'une lecture avoir envie de voyager pour visiter les lieux, je peux sans trop m'avancer vous dire que ce ne sera pas le cas cette fois. 

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  • Faucille filante

    cosmonautes, gagarine, elitza gueorguievaLes cosmonautes ne font que passer, Elitza Gueorguieva

    J'ai pioché largement dans la sélection Folio cet été... Un peu de tout, pour découvrir. J'ai commencé par celui-ci qui aurait pu être un roman japonais et !?? mais qui n'est que Bulgare et loufoque. 

    Au travers des yeux de la narratrice, une fillette qui grandit en Bulgarie en rêvant de devenir Youri Gagarine, on découvre une version des années 80 différente de celle qu'on a nous-même connue (les moins de 35 ans n'arrivent pas ici), de l'autre côté du mur soviétique.

    C'est un récit à la 2e personne, il faut un peu de temps pour s'y faire. Je n'ai pas adoré, mais j'ai été sensible à un certain humour diffus, qui naît, comme souvent dans les récits confiés à des enfants, du décalage entre ce qu'elle comprend et ce que le lecteur déchiffre. 

    Le retournement brutal des valeurs, par exemple, suite à la fin du communisme. On avait à manger, il n'y a plus rien. Mais les parents qui ouvraient grand les robinets pour couvrir des conciliabules dans la salle de bain semblent ravis de la nouvelle situation, au contraire du papy communiste convaincu qui se retrouve dans le mauvais camp. 

    Il y a beaucoup de détails qui reviennent en boucle, des histoires de chiens, de cousins, de placards... je suppose que ça peut paraître un peu lourd ou un peu froid comme récit. Ou alors c'est du comique de répétition (paraît que c'est mon genre).

    Un roman original, pas tout à fait dans mes goûts mais pas loin non plus. 

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  • HOP #4 - IRL, Agnès Marot

    irl,agnes marot,quelle nana virtuelle aimeriez vous faire traverser l'écran?IRL, Agnès Marot

    In Real Life expression que j'ai découverte à l'époque où je jouais beaucoup en ligne et qui signifie en dehors du jeu, dans la vraie vie.

    Voici un roman jeunesse qui colle parfaitement au thème annuel puisque l'héroïne est une intelligence artificielle qui évolue dans un jeu vidéo, ses actions et le déroulement de sa vie pilotés par un joueur un peu à la façon des sims jusqu'au jour où elle en prend conscience et passe de l'autre côté du miroir, en s'incarnant physiquement dans le monde réel.

    Si le pitch était prometteur, le récit a été décevant. Le joueuse en moi a peu profité du jeu en lui-même, j'ai trouvé l'intrigue un peu trop prévisible et, surtout, j'ai été gênée, comme souvent, par les allers et retours dans le temps, ces chapitres qui sont un coup dans le passé, un coup dans le présent, parce que ça n'apportait à mon sens pas grand chose.

    Les mouvements dans l'espace, c'est différent, question de goûts personnels. Je n'aime pas quand un roman revient plusieurs fois en plusieurs lieux. Qu'on revienne dans un lieu symbolique au terme d'une quête, qu'on repasse par un point central, à la rigueur, ça me va. On boucle la boucle.

    Mais je ne sais pas pourquoi, quand on fait la navette entre plusieurs lieux, ça me dérange, je trouve ça brouillon, désordonné. Je l'ai pensé en regardant un film il n'y a pas si longtemps.

    Comment ça « un petit peu rigide » ? Moi ?

    J'ai trouvé que le récit restait trop en surface, les personnages ne poussaient guère à l'attachement. Difficile, sachant que les deux auteures sont amies, de ne pas penser à Memorex, qui m'avait fait un peu la même impression.

    Peu importe finalement car pour le thème, l'objectif est rempli. Une intelligence artificielle évolue dans notre monde et les questions soulevées rejoignent celles qui agitent les spécialistes et les passionné.e.s : à partir de quel moment doit-on traiter ce qui n'est pas humain comme de l'humain ?

    L'héroïne ressent des émotions, elle fait ses propres choix, elle s'inquiète pour sa mère... Suffisant ?

    Une entrée en matière intéressante, à destination des adolescents, avec le beau gosse dont tomber amoureuse, les copines toujours à la rescousse, un peu d'aventure et de lutte pour la liberté.

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  • Prêts à déporter

    petit livre, petite déception, dai sijie, balzac, tailleuse chinoise, exil, révolution culturelleBalzac et la petite tailleuse chinoise, Dai Sijie

    J'associe depuis longtemps ce livre à une lecture scolaire, une lecture de collège. Il s'est trouvé sélectionné par le vote au dernier bookclub, thème "Révolution", j'ai pensé que c'était l'occasion d'enfin le lire. 

    Dans la Chine de Mao, pendant la révolution culturelle, deux amis issus de familles considérées comme intellectuelles et ennemies du peuple sont envoyés en rééducation au fin fond de la campagne, comme de nombreux autres jeunes garçons. Ils vont travailler dans les champs ou les mines. Cela, c'est la partie intéressante du récit, instructive et dépaysante. 

    Je n'ai pas particulièrement goûté le reste, c'est à dire la relation des garçons aux livres, qui sont alors interdits, qu'ils cachent précieusement et dont ils se servent pour conter des histoires aux villageois et pour conter fleurette à la fille du tailleur local. 

    Mais j'ai presque eu envie de redécouvrir des textes de Balzac, que je connais finalement assez mal.

    Si la fin n'est pas mauvaise, je me demande tout de même à quoi tient la renommée de ce roman. A ce qu'il glorifie l'importance de l'éducation et de la littérature, je suppose. 

    J'ai deux mois de retard dans mes avis et rien de folichon en vue je vous préviens... 

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  • Marri me

    nouveau-nom-ferrante.jpgLe nouveau nom, Elena Ferrante

    "Moi je ne pouvais que rester près d'eux et profiter de leur rayonnement"

    Je les avais laissées au sommet de l'adolescence, je les ai retrouvées lancées à pleine vitesse dans la descente. Il ne m'a fallu que trois jours pour dévorer la suite de l'Amie prodigieuse et j'y ai pris le même plaisir, à la fois avide et agacée. Car rien ne change, Lenu continue son parcours scolaire brillant, même si les difficultés s'accentuent. Lila s'engage dans le mariage comme dans toute chose, avec cette obstination hostile qui semble dire "vous allez voir si je ne vais pas trouver quelque chose pour vous pourrir la vie".

    C'est un couple très intense. Presque d'autant plus que, finalement, elles se croisent peu dans ce volume. Échangent peu. Ne se comprennent pas ou n'apprécient pas les choix de l'autre. Et malgré tout, l'une et l'autre sont étroitement liées et l'auteure arrive à nous le faire sentir. C'est fascinant.

    Pour le reste, dans le prolongement du premier volume, la réflexion sur l'imperméabilité des milieux sociaux se poursuit, ainsi que la peinture assez sombre des relations de couple, marquées par le machisme et la violence.

    "Elles avaient été dévorées par les corps de leurs maris, de leurs pères et de leurs frères, auxquels elles finissaient toujours par ressembler."

     

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