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fantômes du vieux pays

  • Fantomes du vieux pays

    couverture,fantômes du vieux pays, nathan hillLes fantômes du vieux pays, Nathan Hill *

     Calamity Packer, voici le surnom donné dans les médias à cette vieille dame qui a agressé un candidat à la présidentielle en lui jetant des petits cailloux. Ce fait divers finit (difficilement) par parvenir à Samuel, professeur à Chicago, endetté auprès d'un éditeur pour un livre qu'il n'a toujours pas écrit. Voici une occasion en or de publier un best-seller. Et si Samuel a une carte à jouer dans cette affaire, c'est que Calamity Packer n'est autre que sa mère, laquelle l'a abandonné quand il était enfant.

    960 pages. Trois époques parcourues pour démêler conjointement le mystère de ce départ, valise à la main, en laissant derrière elle fils et époux et comprendre les raisons de cette agression, deux décennies plus tard, contre l'homme politique.

    J'ai vraiment vraiment vraiment envie de faire la liste de tout ce qu'on trouve dans ce roman (comme l'étudiante tricheuse soutenue par le système)... mais il ne faut pas, ça donnerait une impression trompeuse de désordre (ou encore les joueurs de MMORPG) alors que l'ensemble est bien construit (et les manifs de 1968 aux Etats Unis) et que tout (y compris ces histoires de fantômes familiaux) va en réalité dans une même direction : se moquer du monde. Là, je sur-interprète peut-être un peu.

    N'empêche qu'un matin, en réfléchissant dans la voiture, je me suis demandée, puisque je retrouve à peu près toujours mes opinions politiques dans les romans, mais où sont les romans des autres ?
    En général, c'est très cynique, le regard porté sur la consommation, l'argent, l'environnement... Je n'ai pas souvenir d'un roman qui glorifie sincèrement le capitalisme, ou les valeurs de droite.
    Quand j'écoute les interventions de Mini-Macron au boulot et que mes oreilles saignent de son manque de compassion et de son obsession pour l'argent... je me demande où sont les livres de ses semblables.

    Hypothèse 1 : Leurs livres n'arrivent pas entre mes mains. Même quand je pioche au hasard. Jamais. Sauf les opinions machistes, ça j'en trouve de temps en temps.

    Hypothèse 2 : Leurs livres ne passent pas la barrière de la plupart des maisons d'édition, car tous les éditeurs sont du bon côté, c'est à dire du mien.

    Hypothèse 3 : Leurs livres ne sont jamais écrits, c'est du temps perdu d'écrire un bouquin et ça rapporte des clopinettes.

    (Renseignements pris, Mini-Macron ne lit pas. Je tiens peut-être une part de la réponse...)

     Allez, c'est le petit défi du jour. Trouvez-moi un roman de droite.

    En attendant je recommande celui-ci, qui, sans être un chef d'oeuvre, est tout plein de qualités que je n'ai pas su vanter.

     

    * Je ne peux malheureusement pas garantir qu'aucun animal n'aura été maltraité durant la lecture de cet ouvrage.