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  • Quand je sera grande je sera chevalière

    litt moyen age, moyen age, chevalier, conte du graal, chrétien de troyes, perceval, quete, originalité, batailles, demoiselle en détresseLe conte du Graal, Chrétien de Troyes.

    Avis Chrono'

    A ce jour mon roman préféré de Chrétien de Troyes! L'aventure de Perceval est non-achevée (quel scandale! Plus de 7 siècles et personne n'a eu le temps de le finir?) mais c'est la plus originale, je trouve. Et puis il n'y a pas à dire, le Moyen-âge, ça donne envie! Les valeureux chevaliers qui ne se lavaient qu'une fois par an! Les glorieux coups d'épée qui font  sortir tripes et boyaux! Les douces damoiselles en détresse! C'est là que je veux passer mes vacances d'été!


    J'ai lu Lancelot, puis Erec et Enide, puis Yvain. Perceval me manquait encore; grâce à vous et à vos votes, c'est chose faite: je l'ai enfin sorti de la p.a.l où il moisissait depuis... Pfff... 700 ans, peut-être, qui sait?

    Eclair de génie, j'ai pensé à lire la préface. Heureusement, car j'ai découvert que l'oeuvre est incomplète, inachevée.  J'aurais détesté découvrir ça à la dernière page!

    Et en effet, nous suivons un temps Perceval, le jeune gallois, le benêt de service, ignare, hilarant. Il ne sait pas ce qu'est un chevalier, agit n'importe comment, manque à toutes les convenances. Mais il a bon fond, ce garçon, il est brave.

    "Le jeune homme se moque comme d'une prune de tout ce que le roi peut lui dire ou conter. Quant au chagrin ou à la honte de la reine, il n'en a cure!

    - Faites moi chevalier, monseigneur le roi! dit-il, car je veux m'en aller."

     

    Ensuite, c'est au tour de Gauvain. Plus tradionnel dans ses aventures. Puis retour à Perceval, qui a pris un peu d'âge. Et de plomb dans la cervelle, puisqu'il a appris à ne pas toujours dire "j'ai entendu ma mère me dire la même chose".

    La littérature de l'époque, à mes yeux est assez répétitive, codifiée. Faut dire que je n'ai pas une grande expérience! Mais enfin, en général, on retrouve dans les combats le même déroulements, les mêmes motifs...

    Là, j'ai souvent été surprise. Par exemple, lorsque Gauvain se saisit d'un échiquier en guise de bouclier. Je ne m'y attendais pas du tout.

    Je ne crois pas avoir souvenir non plus d'une scène de bataille... comment dit-on? rangée? En groupe quoi. D'habitude ce sont plutôt des duels. Ou bien le chevalier affronte seul deux ou trois méchants.

    Ici, déploiement d'étendards et d'archers, assaut d'une forteresse, stratégies...

    J'aime beaucoup les valeurs chevaleresques. J'ai beau savoir que c'est "bidon", idéalisé, ce sont de belles histoires, pleines de sagesse. Perceval vit avec nous son initiation. Au départ, il prend les premiers chevaliers qu'il croise pour des anges. Il est d'une candeur irrésistible. Il prend tout au pied de la lettre...

    De temps en temps, je suis touchée par la fine psychologie qui régit les actes des personnages. Ainsi, la dame qui d'un côté a besoin d'un défenseur et d'un autre, ne souhaite pas l'envoyer à la mort:

    "Si elle l'en blâme, elle ne l'en veut pas moins! Il arrive souvent que l'on soit porté à dénier de que l'on souhaite, quand on voit quelqu'un bien enclin à accomplir ce qu'on désire, pour l'y pousser plus sûrement."

     

    Quant à la demoiselle en pseudo-détresse, qui ne fait que l'accabler d'injures et de moqueries, je la trouve juste infecte! Une peste! Délicieuse! Je l'adore. J'ai relu deux fois certains passages! Gauvain s'est fait piquer son cheval et se retrouve sur une sorte de vieille mule:

    " Ah! oui vraiment, tout est pour le mieux, fait la jeune fille odieuse. [...] Il est tout à fait juste et raisonnable que j'aie plaisir à vous suivre huit ou quinze jours bien comptés, voire trois semaines ou un mois car vous voilà en bel équipage, et monté sur un fameux destrier!"

     

    Bref, si vous ne connaissez pas ce pan de notre littérature, je vous invite à commencer par là, rien que pour l'humour qui émaille le texte!

    Et le Graal, me direz-vous? Ben puisque personne ne l'a trouvé et que je n'ai pas tout compris, je n'ai rien à en dire!

     

    Ce livre pour...?

    Mais pour tout le monde! Vous ne savez pas lire?!

    Pour la petite demoiselle qui avait déjà lu tous les livres de l'étagère que je lui sortais, et à laquelle je ne savais plus quoi conseiller, tiens!

     

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 4 commentaires
  • Eurêka! Le pourquoi de mon absence.

    Merci Hylyirio! Merci merci merci! Tu m'enlèves une de ces épines!!

    Grâce à ton commentaire, j'ai enfin pu mettre des mots sur ce que je tentais d'expliquer hier! Je sais exactement ce qui m'empêchait d'écrire! Je dois bien avoir fait les 3/4 du chemin vers la guérison avec ça! Je me sens déjà mieux!

     

    La clé du mystère:

    Je côtoie en ce moment quelqu'un qui écrit de plus grandes choses que moi, qui fait ce dont je rêve depuis des années. Nous passons des heures, des soirées, des aprem entières à débattre de son texte. Tout ce que j'aime!

    C'est terriblement exaltant pour moi de participer, même si peu, à son aventure.
    Après, quand je rentre, je n'arrive plus à écrire mes critiques parce que je désire créer autre chose, je veux plus, et j'en suis incapable.
    Après des heures de partage, je me retrouve seule et ce n'est plus pareil.

    Ce blocage là, qui est ancien, revient sur le devant de la scène ces jours-ci, il m'exaspère à un tel point qu'il s'exprime dès je veux écrire sur mon blog. Comme si j'étais engagée dans un bras de fer genre: soit j'arrive à me lancer pour une écriture longue, soit je n'écris plus rien du tout.

    J'ai peur, si je recommence à prendre plaisir à parler de mes lectures ici, de m'en satisfaire, de m'en contenter, et donc de retourner à ma routine et de ne pas chercher plus loin.

    Alors je crois que je "préfère" inconsciemment écrire de la m*** et ne rien publier. Comme ça pas de risque d'être satisfaite et la frustration reste entière et me motive.

    Je sais, je suis tordue. Je suis toujours comme ça, mais au moins, en ce moment, la cause de mes tracas est bonne.

    ___________________

    Bon. Je crois qu'il ne me reste plus qu'à écrire ici ET pour moi. Vivement les vacances!

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 7 commentaires
  • Contraintes d'écriture

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    Avis chrono'

    On a beau savoir, à force, et nous y attendre... Qu'est ce que c'est long à démarrer! Mais ensuite, c'est un régal. King met en scène le cauchemar de l'écrivain. J'y vois, peut-être à tort, une forme d'allégorie.

    Un titre à ne pas manquer!

    L'expérience d'un King en audio-livre, c'est quelque chose. J'ai serré les dents pendant des heures, au début, tellement c'était lent... mais lent... Et cette interminable métaphore filée des poteaux recouverts par la mer, puis découverts... Au secours!

    J'ai dû écouter les premiers chapitres petits bouts par petits bouts pour éviter de m'endormir. Je n'ai poursuivi ma lecture que parce je suis une habituée, à présent, du diesel Stephen King. Je savais que ça ne pouvait que monter en puissance.

     

    Misery est une jeune femme, une héroïne de roman inventée par le célèbre écrivain Paul Sheldon. Un jour, celui-ci se lasse de la série et décide de la faire mourir au cours d'un ultime volume. Il se consacre alors à un tout autre genre et pense être parvenu à un chef d'oeuvre.

    Mais suite à un grave accident de voiture, Paul est recueilli par Annie, une ancienne infirmière, au milieu de nulle part. Pour Paul, c'est un enfer qui commence. Pour nous, un huis-clos étouffant.

     

    J'aimerais être en état de rendre justice à cette lecture, qui a vraiment été un grand moment. A ne pas vouloir quitter la voiture le soir, garée devant la maison, pour finir d'écouter la piste.

    Vous savez combien j'aime les récits qui traitent de la folie. Elle est double, dans celui-ci. Il y a celle de Paul, une folie "autorisée", "médicale". Une souffrance, d'ailleurs, plus qu'une aliénation. Une perte de contrôle et de conscience. Une fuite pour échapper à la cruauté de sa geolière.

    Quant au personnage d'Annie, il est si complexe que je suis incapable de dire si j'ai pitié d'elle, à la fin, ou si je la considère comme un monstre abominable. Ces deux sentiments doivent-ils s'exclure, d'ailleurs?

    Le thème de l'écriture à l'intérieur du roman est bien sûr un point fort. Certains chapitres sont détachés: ce ne sont plus les pages du Misery de King mais celles du Misery de Sheldon. Des chapitres entiers d'un roman dans le roman, d'un genre tout à fait différent comme si le maître du suspense tenait à nous dire:

    "Regardez, si je voulais, je pourrais écrire tout à fait autre chose".

     

    Je n'ai été déçue que par une seule chose, après autant d'intensité: la fin. Sans aucun intérêt à mon sens. Ou alors je n'ai rien compris? C'est bien possible.

     

    Ce livre pour...?

    Pour mon frère, qui en fait collection.

    Et pour ceux qui ne se cachent pas en piaillant sous les fauteuils au cinéma dès que le héros se fait un bobo au doigt.

    Certains passages sont... costauds.

     Lien vers le Club Stephen King

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  • De retour?

    Non, je n'ai pas disparu (même s'il s'en est fallu de peu).

    Non, je n'ai pas été abattue par un missile professionnel. Le taux de surmenage est constant, quelque part entre 300 et 400 %. Comme d'hab, quoi. C'est même un poil moins insupportable.

    Non. J'ai juste subi une suite de chocs divers. Physiques et psychologiques. Quelques mauvais coups encaissés. Mais aussi de grandes joies.

    Ou bien j'attends mon retour annuel en Bretagne; Mon voyage de février. Des vacances. De l'air. C'est pour bientôt.

    Ou bien je suis malade, de quelque étrange maladie inconnue qui me fait me sentir hors de ma vie, déconnectée, vagabonde, mais heureuse.

    Je ne vais pas mal. Simplement, je ne suis plus moi-même. Je flotte ailleurs. Je ne me trouve plus. Quand je peux, je tente d'écrire l'un de mes 4 billets en retard (c'est encore raisonnable) mais je n'y arrive pas. Rien à faire. C'est plat, grotesque, nul, sans saveur, ridicule. Je ne peux plus écrire.

    Je ne suis plus là. Sensation à la fois étrange, effrayante et grisante.

    Je ne peux pas faire de prévision quant à un retour à la normale. J'attends, donc.

    Mais parce que je ne supporte plus de ne plus rien écrire, je vais publier "de force" quelque chose, n'importe quoi. Avec un peu de chance, ça suffira à remettre la machine en route.

    Je m'excuse si le ton, le style, le contenu, semblent différents.

    Et surtout, je m'excuse de ne plus rendre visite à personne, de ne plus laisser de commentaire, de ne plus répondre aux messages, d'avoir délaissé mon suivi lecture.

    Tout cela j'espère rentrera bientôt dans l'ordre.

    Sound.

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  • Pause divan dans une vie bien remplie

    psy_con_isabelle_alexis.jpgJe n'irai pas chez le psy pour ce con, Isabelle Alexis

    Avis chrono'

    Pas mal de petits soucis dans la construction de ce roman léger. Des relations mal élaborées entre les personnages, de grosses ficelles finales pour se dépêtrer de l'intrigue semi-policière. On m'annonçait de la chick'lit haut de gamme... L'originalité y est, ainsi qu'une bonne dose d'humour. Mais il manque quelque chose dans le style.


    Le résumé, cette fois, je l'avais lu! Parce que croisé sur un de vos blogs ou parce qu'acheté dans une quelconque librairie (mais quand? Certains livres semblent arriver sur mon étagère par leurs propres moyens). Mal m'en a pris. J'avais donc des attentes.

    Pleine de fantasmes inassouvis, j'attendais avec impatience de découvrir avec Amour, pour notre lecture du soir, ce roman classé chick'lit et auto-déclaré en 4e de couv' "haut de gamme".

     

    Duo de choc: L'une vient faire la promotion de son livre, l'autre doit passer un entretien d'embauche à la télé. Suite à un quiproquo, elles échangent leurs rôles. Puis font connaissance. Et enfin dans une scène plutôt réussie (le genre que les midinettes re lisent deux fois) passent la nuit ensemble.

    Mais Juliette, la plus collante des deux, tue un tout petit peu son petit copain le lendemain et appelle sa nouvelle amie à la rescousse pour se débarrasser du corps.


    Commençons par les points positifs:

    C'est fait pour être drôle et c'est très souvent réussi. Juliette, totalement délurée, insouciante, associée à  Loren, psycho-rigide, qui se prend la tête à tout instant et imagine le pire en son et lumière, c'est irrésistible.

    Jusqu'à un certain point, l'intrigue est bien menée. Quelques rebondissements bien distillés, un attachement certain aux deux complices qui nous fait désirer les voir s'en sortir, tout cela, c'est parfait.

     

    Restent quelques détails qui personnellement me gênent beaucoup:

    La résolution finale est totalement artificielle, non seulement dans son contenu, d'une qualité très inférieure à ce qui précède, mais surtout dans le procédé grossier utilisé: je ne veux pas trop en dire, mais sachez que quelqu'un nous re-raconte presque l'histoire entière en nous expliquant le pourquoi du comment. Lourdeurs, répétitions, ennui... Pourquoi ne pas avoir écourté ce récit?

    Je termine par mon gros coup de gueule: ou bien on fait des romans avec des lesbiennes, ou bien des romans avec des femmes qui s'interrogent sur leur identité sexuelle mais dans celui-ci, la relation entre Loren et Juliette est très mal définie.

    Certains passages sont savoureux, délicieux, intelligents: Juliette qui en quelques secondes en vient spontanément au "ma chérie" alors que Loren se demande comment virer ce gros boulet de nana envahissante.

    Là, il me semblait que la relation était identifiable. Une qui veut, l'autre qui recule ou qui doute. Ou qui regrette. Ressort efficace dans la narration. Pas ce que je préfère comme développement, mais c'est solide.

    Puis, deux pages plus loin, ce n'est plus si clair. Elles se tiennent par la main. Ou dorment ensemble. Ou sont jalouses. Ou toute autre chose discrète mais tangible, qui vient contredire ou troubler ce que je pensais avoir analysé un peu plus haut. Sans que jamais ces doutes, ces changements, ne soient explicités, ni par le narrateur, ni par les deux héroïnes dans leurs échanges. Comme si pour elles tout allait de soi. Aussi bien être ensemble que draguer des mecs à une soirée.

    Je n'ai pas réussi à savoir s'il était ou non question de sentiments. Cela sonne terriblement faux.

     

    Sans doute, je cherche encore et toujours la petite bête... Serait curieuse d'avoir un autre avis.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour votre copain. Filez-le-lui en sussurant que ça déborde de lesbiennes en chaleur puis observez-le tandis qu'il tourne fébrilement les pages. Et surtout, s'il tombe sur la malheureuse scène en question, très chaste, en moins de vingt minutes, récompensez-le! Il aura bien travaillé!

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 5 commentaires