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  • La bave du crapaud

    guide_toujours_jeune_pere_antilogus.jpgLe guide du Toujours Jeune Père, P. Antilogus & J.L. Festjens

    Avis Chrono'

    De bons moments en perspective! Et la bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des ados pour en profiter. Ni même des enfants. Se souvenir de l'avoir été suffit!


     

    Avant d'avoir reçu le livre, j'ai entendu un matin une chronique à la radio. J'ai alors appris qu'il existait un précédent "Guide du jeune père", paru à la fin des années 80.

    Ce second volume en est la suite logique: les charmants bambins sont devenus de charmants ados. Tous aux abris!

    Pour couper court à toutes vos objections, mesdames et messieurs, je vais vous révèler un secret: personne n'est plus habile que moi à se glisser dans la peau expérimentale d'un JEUNE PERE. Suis au top. Je me suis bien reconnue partout! Comme quoi, il est inepte de penser qu'il faut une large progéniture (par exemple... plus de zéro enfant) pour être un jeune père parfaitement à l'aise dans ses baskets. Ou d'être un homme. Balivernes.

    Le premier test, par exemple. Je récolte un max de B. Conclusion "Vous êtes bel et bien un Toujours Jeune Père (TJP)" "L'honneur de la nation et toute cette sorte de choses". Je me reconnais bien là.

    Monter des étagères. Aimer faire la sieste. Attendre le dîner. Loucher sur les so-sexy collègues de boulot... C'est moi, c'est tout moi...

    J'étais inquiète au départ, comme chaque fois que je m'attaque à un para-roman (ça existe?) parce que l'humour en continu, c'est souvent lourdingue à la longue.

    Sauf que je ne me suis pas ennuyée un instant.

    Seul bémol, rien d'inattendu du tout dans ce guide. Cela manque un peu d'innovation sur le sujet, c'est vrai.

    Mais drôle, on y revient! Dommage, je ne peux pas vous copier l'image, mais le dessin "L'adulte est convexe, l'ado est concave" avec le bide rond du père et la colonne vertébrale en spaghetti du gamin me fait encore rire.

    On apprend qu'il existe différents types d'ado

    "L'intello est un sous genre d'artiste maudit. Même pour dormir il ne quitte pas sa longue écharpe, couvrant une gorge faite pour déclamer des poèmes dans les squares municipaux".

    On accuse et on tape sur l'épouse, les parents, les profs. On cherche la meilleure manière de s'en débarasser pour les vacances. On lâche un paquet de billets de vingt euros.

    Les différents sujets de conversation avec l'ado, c'était aussi un grand moment. Ou comment "faire semblant d'écouter votre ado".

    Parler de ses études

    "Pas bon. Soit le jeune pitre doit vous faire signer un truc déplaisant [...] soit il a longuement réfléchi à une nouvelle orientation. [...] Ne dites pas "Je te l'interdis formellement". Dites "A quel ordre, le chèque?"

    Parler politique

    Ne dites pas "ça te passera quand tu auras un peu de plomb dans la cervelle jeune crétin".

    Dites " Tu m'as convaincu. Va convaincre ta mère tu sais comme elle est, la pauvre..."

    Gestion du syndic de l'immeuble pour la petite fête, premiers petits copains... Tout y est. Sans oublier les pages spéciales Lionel Choupard, le vieux réac'.

    En conclusion: comique de répétition largement utilisé, mais efficace.

     

    Un grand merci aux Editions Michel Lafon pour ce partenariat!

    michel_lafon.jpg

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour ceux qui n'ont pas d'enfant!

    Les autres manquent singulièrement d'humour sur le sujet, vous ne trouvez pas?

    Bisous à tous les super-parents!

    Ce livre pour Jeanne, dans quelques années!

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  • Chant de force

    trois_femmes_puissantes_ndiaye.jpgj'aime.jpgTrois femmes puissantes, Marie Ndiaye

    Avis chrono'

    Un énorme coup de coeur pour ma première lecture de l'année! En raison de l'étiquette "roman", je ne m'attendais pas du tout à ces trois récits qui se frôlent, baignés d'étrangeté. Tout pour me séduire. Avec une écriture à tomber amoureuse...


    Grosse pression... On me croyait guérie. Je me croyais dans une douce période de rémission. Voici qu'à nouveau je suis muette et craintive à l'idée de mettre à plat mes impressions. C'est qu'il est sacrément bien écrit ce livre. Ce serait sacrilège de le traiter trop légèrement. Puis, le(s) sujet(s) ne s'y prête pas.

    Un roman qui donne envie de bien écrire, en soi, c'est déjà une réussite, non?

    De découvertes en découvertes:

    La segmentation, tout d'abord,  de ce "roman" en trois récits successifs qui se font écho subtilement. Il existe bien un lien... à vous de le découvrir.

     

    Le premier récit est celui de Norah qui laisse en France sa fille et son compagnon pour rejoindre en Afrique un homme, à sa demande. Cet homme est presque un étranger. Cet homme l'impressionne. Elle en urine de crainte. Cet homme est son père.

    Terrible histoire de famille, d'abandon, de retrouvailles amères.

     

    Le second nous dépeint la femme de loin, à travers les yeux de son mari. Lequel est en souffrance, au bord de la folie. Eux ont fait le chemin inverse, du Sénégal vers la France. Elle était professeur, elle ne peut plus enseigner. Lui végète, employé médiocre d'un cuisiniste qui a l'ennuyeux défaut d'avoir couché avec sa femme.

    Un récit d'errance, de trouble, que j'ai énormément apprécié. Comme le précédent, il attaque in media res. Une plongée vertigineuse dans la conscience boursouflée d'un homme qui doute.

     

    Le dernier est celui de Khady. Elle, n'est pas encore déracinée. Elle en prend le chemin. Khady est une femme-fantôme. Jeune veuve, elle se fait discrète, transparente, muette, dans la famille de son défunt mari. Un jour, elle est mise à la porte sans rien d'autre qu'un coin de papier. Une adresse en France. Trop peu d'argent pour gagner l'Europe.

    Ma légendaire lâcheté me tient en général bien proprement à l'écart des récits ancrés dans la déchirante réalité de notre société. J'ai tenu bon, car celui-ci méritait tellement d'être lu... Terrible destinée d'une femme qui avait presque cessé d'exister. Et qui s'en portait presque mieux.

    Enfin, chaque partie s'achève sur un "contrepoint", c'est à dire un court passage qui nous offre un autre point de vue sur ce qui vient d'être conté.

    Je ne peux décider de ma préférence pour l'un ou l'autre, chaque morceau est d'une intensité à couper le souffle, dans un style impeccable, envoûtant. Plus que par l'une des parties, j'ai été séduite par des passages, par des détails. Surtout ceux un peu étranges, lorsque je me suis demandée s'il fallait prendre la chose au sens propre ou si ce n'était que symbolique. L'homme-oiseau. Les souvenirs-mirages de Norah. Les diables sur le ventre. La sculpture de Rudy, ses anges et son oiseau-vigile...

    Toutes ces choses que je ne suis pas sûre d'avoir bien "expliquées" avec ma manie de vouloir tout analyser, tout creuser, tout comprendre, tout relier...

    Si vous êtes disposés à un  échange approfondi sur cette oeuvre, ce serait avec grand plaisir! Il est riche, ce livre, et je suis loin d'en avoir épuisé la signification.

    Ahlàlà c'est fou, je crois que je pourrais en parler des heures! J'arrête.

    Trois femmes puissantes a reçu le prix Goncourt en 2009.

     

    Ce livre pour...?

    Ce n'est pas un livre tout public, c'est certain. Il lui faut un lecteur minutieux, un amoureux, à ce roman là. Amoureux des immersions périlleuses dans l'intériorité des personnages. Amoureux des belles écritures et des récits qui par leur force vont nous laisser une cicatrice.

    Vous avez bien un lecteur comme ça qui hante vos bibliothèques?

    Un livre pour celui qui me l'a offert: mon père.

     

    Et pitié... dites-moi que pour une fois il reste moins de cinq fautes d'orthographe!

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  • Interlude: Quelques vérités saisissantes

    ... saisissantes et essentielles!

    Premièrement, je ne suis pas responsable de la migration des titres de mes articles vers le centre de la page. Cela s'est fait comme il est d'usage de le dire à présent "à l'insu de mon plein gré". Je me manquerai pas de faire rentrer ces brebis égarées dans le rang, dès que j'en aurai le temps.

    Deuxièmement (et non secondement, parce que sinon, cela m'interdirait un troisièmement. Souvenir d'une prof d'hist-géo.), je lis. Si si, juré craché. J'ai même fini 3 livres en 3 jours. Ils traînaient tous depuis des semaines, entamés, mais enfin, cela fait 3 billets en retard, je suis honnête.

    Mais que voulez-vous, je n'ai pas le temps. Je n'ai jamais le temps, entendons-nous bien.

    Mais ce temps, que je n'ai pas, je l'emploie tout de même ordinairement à toutes ces choses délicieuses qui sont au fond les seules importantes: écrire sur ces pages, traîner sur vos blogs, manger du concombre, espionner des amies  copines étrangères sur internet et lire au lieu de travailler (et autres bricoles annexes, fort amusantes.)

    Il se trouve pourtant, cette semaine - je trouve donc normal de vous en faire part, je sais combien vous aimez que j'abandonne ces fichus livres pour raconter ma vie - que j'ai trouvé un autre emploi à ces minutes que je ne possède pas. C'est fou, non? Des heures inexistantes (car si elles existaient, compte tenu de la somme de travail en retard, je les emploierais à travailler, c'est évident. Conscience professionnelle.) happées par de rocambolesques aventures...

    Ainsi: des heures fantômes que je n'ai même plus le temps d'utiliser à ne pas travailler!

    J'en perds mon latin. (Ce qui est vite fait)

     

    Tiens, finalement, je n'ai pas de troisièmement.

     

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  • Tout va pour le mieux

    ferme animaux.jpgLa ferme des animaux, Georges Orwell

    Avis Chrono'

    Un classique facile d'accès! Des passages amusants et une dénonciation des régimes totalitaires que même une ignare comme moi a réussi à comprendre.


    Ma dernière lecture 2010.

    Un jour, les animaux de la ferme de M. Jones en ont assez: ils prennent le pouvoir. Ils chassent les humains, votent démocratiquement les décisions et s'occupent eux-mêmes des champs en chantant comme autant de Blanche-Neige et de Sept nains. Mais cette belle cohésion ne tarde guère à avoir du plomb dans l'aile.

    Je vais passer rapidement sur la référence à la révolution russe. L'histoire n'est pas ma tasse de thé et ce soir, je n'ai vraiment pas besoin de me retrouver sur les bancs de l'école. En plus j'ai une soirée raclette qui m'attend.

    5d7cf8ac96f244f6bc970a6c056d9.jpgPlus que le renvoi - assez évident - à une ou deux pages de l'histoire de l'humanité, j'ai aimé le ton caustique dont use Orwell pour nous dépeindre l'évolution du groupe. Au début, tout est parfait, idéal. Utopique. L'entente, l'abondance, le travail sans pression... J'ai adoré la manière dont les règles, peintes sur le bâtiment sont peu à peu dévoyées. Chacun se dit bien qu'il avait de la loi un souvenir différent, mais comme il y a toujours un mouton pour dire que non non, c'était bien comme ça et que le chef a toujours raison, tout passe, tout est gobé. La héros de guerre, le camarade, devient un couard puis un terroriste dans la mémoire collective.

    Excellent guide pour apprendre à manipuler les masses crédules. Comment entuber vos semblables en quelques leçons efficaces: Comment crier au loup et à l'insécurité, comment bien choisir son bouc émissaire, comment faire accepter violences et répressions d'état...

    Atelier pratique: prenez une vessie, faites-en une lanterne. Ce passage avec le fourgon de l'équarrisseur qu'on leur fait prendre limite pour le carrosse de Cendrillon... Délicieux!

    Je ne sais trop ce qu'il faut en déduire... Seuls ceux qui abusent de la crédulité et des rêves de la foule s'en sortent...

    C'est l'antichambre du cynisme, ce bouquin. Depuis que je l'ai lu, je rêve de fonder ma colonie de braves types avec pour devise "vous en avez marre de travailler plus pour gagner moins"? et de me la couler douce au soleil en les laissant bosser pour moi et m'aduler.

    On peut faire faire n'importe quoi à presque n'importe qui en le caressant dans le sens du poil, Orwell le pensais, je le pense aussi.

    Pas un hasard si une certaine chaîne de TV hautement intellectuelle se plaît à envoyer de petits groupes dans des fermes.

    A lire pour l'humour, si vous êtes d'humeur joyeuse. Ou pour cette vision pessimiste d'un monde dans lequel la meilleure intention ne peut que mener à la catastrophe, si vous préférez.

     

    Ce livre pour...?

    Ce livre pour votre voisin, qui vous retient chaque soir 20mn devant la porte sous la pluie pour râler contre le gouvernement.

    Ce livre pour votre autre voisin, qui vous retient chaque soir 20mn devant la porte sous la pluie pour dire amen aux décisions du gouvernement.

    Ce livre pour votre ado, qui crie à la révolution dès que vous tentez de comptabiliser les caleçons qui tapissent les meubles de sa chambre.

    Et vive le bonheur, la paix dans le monde, Pocahontas (et les miss France)!


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  • Ellis Island 2011

    Talememore, terre d'asile! On ne le dira jamais assez, si vous avez chez vous des livres dont vous ne voulez plus... ils seront bienvenus chez moi!

    Un petit coup d'oeil sur les nouveaux P.A.Linstallés? Je n'ai pas tout à fait lu tous les livres offerts pour noël 2009, mais avec un total de 68 lectures sur l'année, j'ai largement débordé de mon objectif et la plupart des titres ci-dessous devraient revenir sur ces pages dans les mois à venir.

    Chacun son tour, on ne se bouscule pas!

     

    Ceux qui viennent de m'être offerts:

    L'homme qui voulait être heureux, L. Gounelle

    Corpus Deliciti, J. Zeh

    L'arrache-coeur et L'écume des jours, Boris Vian (En audio livres! Merci ma petite soeur!)

    Croco-Deal, C. Hiaasen

    couv4071800.jpgMenteuse, J. Larbalestrier (idée prise chez Radicale)

    Krabat, O. Preussler (idée prise... chez Radicale, pour changer)

    Le destin miraculeux d'Edgar Mint, B. Udall

    Petits suicides entre amis, A. Paasilinna

    Expiation, I. Mc Ewan

    Robe de Marié, P. Lemaitre

     

    Un emprunt:

    Le chuchoteur, D. Carrisi

     

    Et... (oups) j'ai eu un petit (gros) craquage librairie avant ET pendant les vacances... J'en avais envie depuis trop longtemps.

    Lettres à sa fille, Calamity Jane

    couv63629231.jpgTrilogie New-Yorkaise, P. Auster

    La piscine - Les abeilles - La grossesse, y. Ogawa

    Carmen - Colomba, Mérimée

    Histoires extraordinaires, E.A. Poe

    L'épouvantail, M. Connelly

    Une vie merveilleuse, L. Colwin

     

    A venir, très prochainement, un partenariat avec Michel Lafon:

    Le guide du toujours jeune père (oui, c'est moi. Un peu d'imagination que diable!)

    Et peut-être un autre... Je surveille ma boîte aux lettres.

     

    J'espère n'avoir oublié personne! N'hésitez pas si vous avez lu l'un ou l'autre à laisser un petit commentaire pour en précipiter la lecture ou me demander de l'oublier au fond de la P.A.L!

     

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