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Pause divan dans une vie bien remplie

psy_con_isabelle_alexis.jpgJe n'irai pas chez le psy pour ce con, Isabelle Alexis

Avis chrono'

Pas mal de petits soucis dans la construction de ce roman léger. Des relations mal élaborées entre les personnages, de grosses ficelles finales pour se dépêtrer de l'intrigue semi-policière. On m'annonçait de la chick'lit haut de gamme... L'originalité y est, ainsi qu'une bonne dose d'humour. Mais il manque quelque chose dans le style.


Le résumé, cette fois, je l'avais lu! Parce que croisé sur un de vos blogs ou parce qu'acheté dans une quelconque librairie (mais quand? Certains livres semblent arriver sur mon étagère par leurs propres moyens). Mal m'en a pris. J'avais donc des attentes.

Pleine de fantasmes inassouvis, j'attendais avec impatience de découvrir avec Amour, pour notre lecture du soir, ce roman classé chick'lit et auto-déclaré en 4e de couv' "haut de gamme".

 

Duo de choc: L'une vient faire la promotion de son livre, l'autre doit passer un entretien d'embauche à la télé. Suite à un quiproquo, elles échangent leurs rôles. Puis font connaissance. Et enfin dans une scène plutôt réussie (le genre que les midinettes re lisent deux fois) passent la nuit ensemble.

Mais Juliette, la plus collante des deux, tue un tout petit peu son petit copain le lendemain et appelle sa nouvelle amie à la rescousse pour se débarrasser du corps.


Commençons par les points positifs:

C'est fait pour être drôle et c'est très souvent réussi. Juliette, totalement délurée, insouciante, associée à  Loren, psycho-rigide, qui se prend la tête à tout instant et imagine le pire en son et lumière, c'est irrésistible.

Jusqu'à un certain point, l'intrigue est bien menée. Quelques rebondissements bien distillés, un attachement certain aux deux complices qui nous fait désirer les voir s'en sortir, tout cela, c'est parfait.

 

Restent quelques détails qui personnellement me gênent beaucoup:

La résolution finale est totalement artificielle, non seulement dans son contenu, d'une qualité très inférieure à ce qui précède, mais surtout dans le procédé grossier utilisé: je ne veux pas trop en dire, mais sachez que quelqu'un nous re-raconte presque l'histoire entière en nous expliquant le pourquoi du comment. Lourdeurs, répétitions, ennui... Pourquoi ne pas avoir écourté ce récit?

Je termine par mon gros coup de gueule: ou bien on fait des romans avec des lesbiennes, ou bien des romans avec des femmes qui s'interrogent sur leur identité sexuelle mais dans celui-ci, la relation entre Loren et Juliette est très mal définie.

Certains passages sont savoureux, délicieux, intelligents: Juliette qui en quelques secondes en vient spontanément au "ma chérie" alors que Loren se demande comment virer ce gros boulet de nana envahissante.

Là, il me semblait que la relation était identifiable. Une qui veut, l'autre qui recule ou qui doute. Ou qui regrette. Ressort efficace dans la narration. Pas ce que je préfère comme développement, mais c'est solide.

Puis, deux pages plus loin, ce n'est plus si clair. Elles se tiennent par la main. Ou dorment ensemble. Ou sont jalouses. Ou toute autre chose discrète mais tangible, qui vient contredire ou troubler ce que je pensais avoir analysé un peu plus haut. Sans que jamais ces doutes, ces changements, ne soient explicités, ni par le narrateur, ni par les deux héroïnes dans leurs échanges. Comme si pour elles tout allait de soi. Aussi bien être ensemble que draguer des mecs à une soirée.

Je n'ai pas réussi à savoir s'il était ou non question de sentiments. Cela sonne terriblement faux.

 

Sans doute, je cherche encore et toujours la petite bête... Serait curieuse d'avoir un autre avis.

 

Ce livre pour...?

Ce livre pour votre copain. Filez-le-lui en sussurant que ça déborde de lesbiennes en chaleur puis observez-le tandis qu'il tourne fébrilement les pages. Et surtout, s'il tombe sur la malheureuse scène en question, très chaste, en moins de vingt minutes, récompensez-le! Il aura bien travaillé!

Lien permanent Catégories : Pharmacie 5 commentaires

Commentaires

  • La chick-lit, c'est vraiment pas mon truc ... et forcément, en lisant ton avis, je ne change pas le mien !

  • Je crois que je n'ai rien contre le genre.
    Mais sans en avoir lu plus d'une dizaine, je n'ai vraiment aimé qu'un seul titre, vraiment très drôle et bien fait.
    C'était Samantha, Bonne à rien faire.

    Celui-ci serait vraiment bon, s'il était repris pour corriger les défauts sus-mentionnés.

  • Les 100 premières pages j'ai pas mal ri, puis souri. En fait la plupart du temps au cours des échanges entre Juliette et Loren. Cocasses...

    Dommage effectivement que la suite de l'histoire s'essouffle dans des répétitions et que la relation du duo de choc en reste là (une forme de tendresse?).
    L'intrigue "policière" n'amène rien d'intéressant, à aucun moment je n'ai craint que ça allait mal tourner pour elles.
    Que dire du dénouement? arf (ça, ça vaut tous les commentaires non?)

    Bon ça reste une lecture plaisante mais rien de transcendant.

  • Tu ne pourras pas dire que tu n'as pas été prévenue!

  • Si, si prévenue :)
    Mais c'est bien de se faire sa propre opinion aussi et je ne suis pas non plus déçue de cette lecture vu que je n'en attendais rien de particulier...

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