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famille - Page 3

  • C'est pas du gateau, la famille...

    Paris_brest_tanguy_viel.jpgParis-Brest, Tanguy Viel

    Avis chrono'

    Une syntaxe singulière, une famille atypique et un roman euh ... snob réservé à un public aguerri?


    " Ce qu'il y avait dans ma valise [...] c'était seulement cent soixante-quinze pages écrites pr moi, cent soixante-quinze pages que je venais de passer deux ans à écrire et qui racontaient l'histoire de ma famille. "

    Petit roman mais long séjour dans ma liste à lire! Emprunté à la bibliothèque à l'occasion de mon retour semestriel en Bretagne.

    Immédiatement, je fus happée par la familiarité des lieux. J'ai tout retrouvé de cette ville que je ne reverrai peut-être jamais, parce que c'est si loin, à présent... L'arsenal, la vue sur la rade, le Cercle Marin, le vent et l'air. Je l'ai ressenti comme une grande trahison - impossible de m'évader - et à la page 20, je me sentais déjà irrémédiablement fachée avec ce livre.

    Je cherchais un pont, et tombais sur l'un de ces romans qui égratignent une frange de la société, à savoir la "bourgeoisie" si tant est que ce terme colle encore à une réalité, mais dans un style qui ne semble destiné qu'à un lectorat choisi. Un livre vitrine, qui me permet de voir, mais jamais de sentir, faute d'avoir les clés de ce monde-là.

    Je vois bien que ça gratouille aux entournures, cette mère sèche et glacée, toute en méfiance, en aigreur et en paroles sifflantes. Son mari, ex-dirigeant du Stade Brestois accusé d'avoir pioché dans la caisse et exilé. Cette grand-mère, son argent, cette fortune colossale arrivée trop tard. Et le narrateur, qui croit mordre héroïquement dans la sacro-sainte famille, auteur d'un roman dans le roman, qui fait le trajet de Paris à Brest dans sa valise. Vers le fils Kermeur, donc... le fils Kermeur, celui de la concierge, la mauvaise fréquentation, dirait la mère.

    "Il avait bien fallu que je rende certains évènements plus attrayants, disons, plus dramatiques qu'en réalité, et c'est pour ça que dans mon roman familial [...] il avait d'abord fallu que ma grand-mère soit morte."

    Je perçois bien une sorte - sinon de dénonciation - au moins de mise en lumière de certains travers, mais à mon sens, plutôt comme on aime à baver parfois sur nos semblables pour nous donner l'illusion d'un instant de rébellion, alors que nous sommes tellement encroûtés dans le milieu social qui est le nôtre qu'au fond, on ne se hasardera jamais trop loin...

    Qu'aimerait dans ce livre celui qui pourrait s'y retrouver? L'amertume de l'hypocrisie?

    Quatre-vingt pages d'ennui, donc. Avant un petit quelque chose. Une étincelle. J'ai fini par tolérer ce style... original... vais-je dire, pour ne pas être méchante puisque je m'apprête enfin à en dire du bien. J'ai donc fait comme si la syntaxe reprenait sagement le chemin de l'école et j'ai snobé, à mon tour ces phrases bancales qui cherchaient à se faire remarquer, en les ignorant superbement. 

    Je ne peux pas dire que j'ai adoré, faut pas pousser, mais enfin, je l'ai refermé réconciliée et satisfaite. Peut-être parce que j'ai ressenti de la compassion pour un gars affublé d'une pareille famille et qui, à mes yeux, n'est pas non plus sorti de l'auberge, à se mentir comme ça toujours à lui-même.

    Écrire pour se venger, alors? Soit. J'ai faim aussi de vengeance parfois. Ai-je lu un livre sur les bas instincts et la lachêté? Je ne sais pas trop... Peut-être juste un livre. Avec l'air de Brest. Mais à qui diable pourrais-je conseiller un livre comme celui-ci? A personne autour de moi, c'est certain.

    Sound est irrésolue et embarrassée. Groumpf.

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  • Une fleur du passé

    Tsubaki_shimazaki.jpgTsubaki, Aki Shimazaki

    Avis chrono'

    Une complexe histoire de famille qui surgit du passé et de l'Histoire, celle de la bombe atomique tombée sur Nagasaki. Trop courte histoire pour avoir le temps de m'embarquer?


    Je n'ai pas eu la chance de disposer de l'édition avec la jolie fleur, dont j'utilise l'illustration ci-contre. Mon livre, propriété de la médiathèque est petit, beige, mais heureusement, il ne sent pas aussi mauvais que WILT.

    C'est le premier opus d'une série intitulée Le poids des secrets, qui en compte cinq.

    Je n'ai pas été voir les autres résumés, je ne peux donc dire s'il s'agit d'un récit indépendant, ou d'un premier chapitre.  Dans le cadre du challenge de Choco

    Challenge_japon.jpg

    voici ma seconde incursion dans la littérature japonaise, sans doute plus proche de ce que j'attendais (voir article sur Le musée du silence). D'où ma déception?

    La narratrice vient de perdre sa mère, qui vivait à Nagasaki au moment de l'explosion de la bombe. Celle-ci lui lègue une lettre, dans laquelle elle avoue le meurtre de son propre père - donc le grand-père de celle qui lit – à cause d'une histoire entre celui-ci et la voisine ce qui a pour conséquence l'existence d'un frère caché dont elle s'est éprise, donc ...d'un... oncle caché pour la narratrice... laquelle a aussi un fils qui pose des questions à sa grand-mère mourante...

    Vous avez deviné, non? Tous ces personnages, en si peu de pages (120) leurs relations compliquées par le retour en arrière dans le temps, ce qui ajoute des générations, dans le désordre (je déteste quand ce n'est pas dans l'ordre, ça me perturbe). Ajoutez les deux autres livres que je lisais en parallèle... j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans ce roman à la tonalité mélancolique, construit sur une absence volontaire de suspense (le meurtre est en 4e de couv', dans mon édition).

    Un peu de mal à y trouver un intérêt, en fait. L'histoire d'amour incestueuse n'est qu'évoquée et en reste à ce stade d'esquisse... Le reste est sans trop de vagues.

    Mais le tout se lit si vite, comme un premier chapitre, que je suis assez curieuse de voir la suite. Je ne vais guère trainer pour me la procurer, en espérant que ceci n'était qu'une entrée en matière et que j'approche de passages plus consistants.

     

    P.S. Le tome 2 n'est pas à la bibliothèque... Arf... Et un tour sur le site de la fnac, en dépit de mes résolutions relance ma curiosité... Je n'ai peut-être eu connaissance que d'une partie du secret...


    Dans la R.A.T Pal il y avait aussi:

    Wilt: Irrésistible!

    Hunger Games: Facile à lire. A grignoter entre deux repas.

    Le musée du silence: Une visite à ne surtout pas manque!

    Allumer le chat: Un roman français au rythme explosif

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