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voyage

  • Dans la famille pigeon voyageur

    voyager gentleman,darkwood,dark side of the littérature,documentaire,voyage,dans la famille pigeon voyageur,c'est moi le pigeonDe l'art de savoir voyager comme un parfait gentleman, Vic Darkwood

    Avis chrono'

    Il n'y a vraiment qu'ici que vous trouverez une volontaire pour lire ce genre de truc. Mon effort me vaut le droit de donner mon avis: faut  amputer. Au moins la moitié. La moitié qui est celle de l'auteur. Le reste est fait d'extraits d'ouvrages du XIXe siècle traitant du voyage qui sont un amusant témoignage de l'esprit d'une époque.


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  • C'est pas du gateau, la famille...

    Paris_brest_tanguy_viel.jpgParis-Brest, Tanguy Viel

    Avis chrono'

    Une syntaxe singulière, une famille atypique et un roman euh ... snob réservé à un public aguerri?


    " Ce qu'il y avait dans ma valise [...] c'était seulement cent soixante-quinze pages écrites pr moi, cent soixante-quinze pages que je venais de passer deux ans à écrire et qui racontaient l'histoire de ma famille. "

    Petit roman mais long séjour dans ma liste à lire! Emprunté à la bibliothèque à l'occasion de mon retour semestriel en Bretagne.

    Immédiatement, je fus happée par la familiarité des lieux. J'ai tout retrouvé de cette ville que je ne reverrai peut-être jamais, parce que c'est si loin, à présent... L'arsenal, la vue sur la rade, le Cercle Marin, le vent et l'air. Je l'ai ressenti comme une grande trahison - impossible de m'évader - et à la page 20, je me sentais déjà irrémédiablement fachée avec ce livre.

    Je cherchais un pont, et tombais sur l'un de ces romans qui égratignent une frange de la société, à savoir la "bourgeoisie" si tant est que ce terme colle encore à une réalité, mais dans un style qui ne semble destiné qu'à un lectorat choisi. Un livre vitrine, qui me permet de voir, mais jamais de sentir, faute d'avoir les clés de ce monde-là.

    Je vois bien que ça gratouille aux entournures, cette mère sèche et glacée, toute en méfiance, en aigreur et en paroles sifflantes. Son mari, ex-dirigeant du Stade Brestois accusé d'avoir pioché dans la caisse et exilé. Cette grand-mère, son argent, cette fortune colossale arrivée trop tard. Et le narrateur, qui croit mordre héroïquement dans la sacro-sainte famille, auteur d'un roman dans le roman, qui fait le trajet de Paris à Brest dans sa valise. Vers le fils Kermeur, donc... le fils Kermeur, celui de la concierge, la mauvaise fréquentation, dirait la mère.

    "Il avait bien fallu que je rende certains évènements plus attrayants, disons, plus dramatiques qu'en réalité, et c'est pour ça que dans mon roman familial [...] il avait d'abord fallu que ma grand-mère soit morte."

    Je perçois bien une sorte - sinon de dénonciation - au moins de mise en lumière de certains travers, mais à mon sens, plutôt comme on aime à baver parfois sur nos semblables pour nous donner l'illusion d'un instant de rébellion, alors que nous sommes tellement encroûtés dans le milieu social qui est le nôtre qu'au fond, on ne se hasardera jamais trop loin...

    Qu'aimerait dans ce livre celui qui pourrait s'y retrouver? L'amertume de l'hypocrisie?

    Quatre-vingt pages d'ennui, donc. Avant un petit quelque chose. Une étincelle. J'ai fini par tolérer ce style... original... vais-je dire, pour ne pas être méchante puisque je m'apprête enfin à en dire du bien. J'ai donc fait comme si la syntaxe reprenait sagement le chemin de l'école et j'ai snobé, à mon tour ces phrases bancales qui cherchaient à se faire remarquer, en les ignorant superbement. 

    Je ne peux pas dire que j'ai adoré, faut pas pousser, mais enfin, je l'ai refermé réconciliée et satisfaite. Peut-être parce que j'ai ressenti de la compassion pour un gars affublé d'une pareille famille et qui, à mes yeux, n'est pas non plus sorti de l'auberge, à se mentir comme ça toujours à lui-même.

    Écrire pour se venger, alors? Soit. J'ai faim aussi de vengeance parfois. Ai-je lu un livre sur les bas instincts et la lachêté? Je ne sais pas trop... Peut-être juste un livre. Avec l'air de Brest. Mais à qui diable pourrais-je conseiller un livre comme celui-ci? A personne autour de moi, c'est certain.

    Sound est irrésolue et embarrassée. Groumpf.

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  • Mille millions de mille milliard de mille abordages!

    Chirurgien_flibuste_isaure_saint_pierre.jpgChirurgien de la Flibuste, Isaure de Saint Pierre

    Moussaillons, voici un livre qui fleure bon les embruns, la poudre à canon et l'aventure! C'est même ce mot qui était collé sur l'étiquette de mon troisième pack vacances. Le dernier malheureusement, il faudra attendre l'année prochaine et espérer un renouvellement de l'opération.

    Une photo, à nouveau, dans celui-ci, mais j'aurais pu m'en passer. Un gros plan sur la poche de jean' d'un homme, avec cartouchière à la ceinture et en bonus deux tiers d'un vilain avant-bras poilu...

    Je n'ai pas sauté d'enthousiasme en voyant les trois titres, inconnus de moi, ou en lisant les résumés, mais ce Chirurgien de la Flibuste s'est avéré plaisant, même si faute de temps, j'ai dû en hacher menu la lecture.

    L'histoire s'inspire d'un personnage réel, celui d'Alexandre Olivier Oexmelin, jeune protestant sous le règne de Louis XIV qui s'embarqua pour les Caraïbes avant de devenir chirurgien dans la « flibuste ». Il publia une Histoire des avanturiers flibustiers qui se sont signalez dans les Indes, contenant ce qu'ils ont fait de plus remarquables depuis vingt années, dans laquelle il relatait ses voyages, en y mêlant des considérations sur les moeurs des indiens, le climat, la végétation. L'auteur du Chirurgien s'en est largement inspiré, nous dit-on dans le prologue.

    Ce sont de petites choses qui m'ont séduite. D'abord l'aspect « pédagogique », (je sais, ça marche à tous les coups, me séduire est un jeu d'enfant). Ainsi j'ai appris qu'à cette époque, la distinction entre les pirates, qui oeuvrent pour leur propre compte et les corsaires, au service d'un état, n'existait pas encore.

    Ensuite, la mer me manque, c'est un fait, je dois me retenir pour ne pas repartir vadrouiller en Bretagne. J'ai pourtant été très étonnée: les combats qui envahissent assez logiquement l'intrigue, non sans quelque lassitude de ma part, sont majoritairement terrestres. Les alliances entre français et anglais pour courir sus à l'espagnol se finissant toujours d'une façon ou d'une autre par un footing marécageux au milieu des crocodiles, l'assaut d'une ville par une grand-porte mal défendue et le viol de quelques religieuses entre les mondanités habituelles: ennemis auxquels il faut « donner la gêne » (pratique fort bien décrite dans le roman, qui consiste à délier des langues en arrachant des bras. L'anatomie, c'est décidément très curieux).

    Cet Alexandre est un personnage fascinant. Au début, je pensais qu'il relaterait les choses de l'extérieur, du fait de son métier. Mais pas du tout. C'était un combattant, au même titre que les autres. Il faisait sa part d'abattage, puis rafistolait ensuite les blessés. Lui même, dans le roman, s'interroge sur ce double emploi paradoxal. Il est aussi présenté comme un précurseur en matière de droits de l'homme. Les amateurs trouveront de belles pages sur la condition des esclaves.

    « Elle dit comment les négriers l'ont traquée dans son village. Comment ils ont tué son père et violé sa mère. Ce sort lui a été épargné parce qu'une vierge vaut cher sur le marché des esclaves. »

    Le tout m'a délicieusement rappelé les romans d'aventures que je lisais plus jeune. C'est un genre que j'ai déserté (un peu comme tout le monde, non?) en vieillissant. Ah, pourtant... Le capitaine Corcoran et son tigre! Robinson Crusoé! Le comte de Monte-Christo! Et l'appel de la forêt!

    J'en m'en souviens mieux que de certains livres lus il n'y a pas deux ans!

    Je ne le fais pas souvent, parce que j'ai toujours peur de dire une bêtise, je ne suis pas douée pour les rapprochements entre divers livres, mais j'en profite pour recommander Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, par Jean de Léry. Lu pour la fac et adoré!

    Sur ce, je m'en vais voguer vers de nouvelles contrées, cap sur l'Afrique à nouveau, celle de 1880 avec Le roi de Kahel, de Tierno Monénembo. Larguez les amarres. Enfin... demain matin. Je vais relâcher dans mon lit avant.

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