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Imagerie médicale - Page 3

  • Sarabande dessinée

    Je vous parlais le mois dernier de l'opération pack vacances organisée par ma bibliothèque. Enfin, mon ex bibliothèque, je ne vais même pas avoir le temps de finir les deux paquets suivants avant le déménagement. Cette médiathèque va me manquer, je le sens...

    Si j'avais su, je n'aurais pas commencé par celui qui me tentait le moins, pour garder le meilleur pour la fin! J'ai donc découvert ce qui semble être un genre entre le roman et la B.D., nommé roman graphique.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand même2 soeurs, Matt Kindt

    Le plus destabilisant des trois. Une histoire d'espionnage (Thème que je déteste et j'ai James Bond en horreur.) qui met en scène une femme pendant la seconde guerre mondiale. L'ensemble de l'oeuvre est presque sans texte, avec des flash back d'images d'enfance, des transitions brutales... J'ai passé autant de temps sur ces dessins que sur un gros roman, en me posant 300.000 questions et sans avoir jamais rien l'impression de comprendre. C'est vraiment une autre façon de lire dont je n'ai pas la clé.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand mêmeTamara Drewe, Posy Simmonds

    Déjà bien plus sympa. Ceux qui lisent les com' de mes articles ont remarqué la précision apportée par Anou: cette histoire a été adaptée en film, sous forme de comédie. La bande-annonce est ici, mais elle me laisse perplexe, je n'y retrouve pas l'atmosphère grave du roman. Nous sommes dans une campagne tranquille, une résidence pour écrivains tenue par Beth (petit doute sur le prénom...) qui doit aussi gérer les nombreuses frasques sexuelles de son mari, quand débarque une belle journaliste qui va faire tourner des têtes et provoquer des drames.
    Le personnage de Beth était vraiment touchant. Et il m'a semblé qu'il y avait comme un message dans ce récit, un sombre avertissement. Là où rien ne se passe, tout couve et il ne manque que l'allumette.

    b.d, roman, roman graphique, guerre, amour, un peu de tout en fait, j'aime les filles aux antennes, et les drames quand ils arrivent sur la pointe des pieds mais qu'on les entend quand mêmeFrançoise, Dupuy & Berberian

    Et pour finir mon coup de coeur, mini-format, une poignée de pages à peine. Le narrateur tombe amoureux d'une curieuse femme qui porte des antennes et lit peut-être dans ses pensées. C'est assez tristounet comme histoire, mais tendre comme tout. Le texte était accompagné d'un C.D. que j'ai pris le temps d'écouter mais qui ne m'a pas emballée.

  • Fondue enchaînée

    parenthèse, elodie durand, B.D, illustrations, maladie, tumeur, épilepsie, mémoire, émotions, reconstruction, il va falloir que je prépare le retour des blagues dans les tags dis donc2j%27aime.jpgLa parenthèse, Elodie Durand

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    Avis chrono'

    En B.D., l'histoire vraie d'une maladie qui a devoré petit à petit le cerveau de la jeune dessinatrice. Un thème délicat, traité sans pathos, qui donne autant à voir la maladie que la lente remontée à la surface qui a suivi, ainsi que le travail de reconstruction des souvenirs qui a permis d'en faire un objet littéraire. Bouleversant.

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    "Désormais, régulièrement et subitement, je ne suis plus responsable de moi."

    Mes incursions dans la B.D. sont rares... Il me fallait au moins cette mention, par une amie, de ce livre au fort potentiel émotionnel pour m'attirer de ce côté là de la médiathèque. Une pause déjeuner qui m'a un peu serré l'estomac et qui m'a fait vivre l'après midi dans une sorte de torpeur lumineuse.

    Elodie Durand revient, avec un recul dont on sent au cours du récit qu'il a demandé beaucoup de temps et de travail, sur cette "parenthèse" qu'a imprimée dans sa vie la survenue d'une tumeur au cerveau et de crises d'épilepsie. De l'annonce de la maladie à son traitement assez effrayant (cf. le dessin des vis dans le crâne) elle tente de faire ressurgir, pour les affronter, des souvenirs en lambeaux, étayés par ceux de ses proches.

    Je ne me sens pas d'en dire plus. Les dessins sont d'une grande simplicité, tout en noir et blanc je crois. Certains, qui datent de l'époque même de la maladie, ne sont que silhouettes noires rageusement gribouillées, torturées, isolées, indéfinissables.

    Dessiner la mémoire, dessiner le néant, la pression d'un sommeil irrésistible, la douleur, c'est un tour de force.

    J'ai été particulièrement marquée par ces deux pages: une salle d'attente, la jeune auteure, à gauche, avec sa mère si ma mémoire est bonne et à droite, d'autres patients, assis, tout noirs, avec à la place des yeux deux trous noirs ovales. Terrifiant. 

    Un peu plus loin, un gros encéphale rond comme une planète, dont la surface est parcourue par un troupeau de médecins.

     

    Un coup de coeur qui fait du bien, dans un mois de septembre maussade, peuplé de lectures pourries.

     

    D'ailleurs, il est temps de redonner un peu de vie à ce blog! Je note que le Vaste Monde Poursuive etc n'a pas eu un grand succès, à croire que je suis seule à l'avoir lu...

    Et que le sujet le plus chaud sur Tale me more, qui déchaîne les foules (3 personnes dont moi) depuis lundi, soit un article vieux de plus d'un an ressuscité par Mélo, est significatif! 

    J'ai acheté le tome 2, voilà, c'est malin! (Et j'ai craqué en même temps pour le tome 2 d'Emily the Strange et pour un roman de Paul Auster dont j'ai déjà oublié le titre.) J'espère me faire plaisir et retrouver les criatures!

    Ce week-end, je rattrape tous mes billets en retard, juré!

  • La semaine du noir

    19627032.jpg

    EDIT: Ne vous embêtez pas avec mon billet, lisez directement l'avis de Liz en commentaire!! Troooop bien!

    Après le Dahlia, le cygne! Comme quoi, le noir, ça va avec tout. Un petit tour au cinéma (la semaine dernière, ça m'a laissé le temps de réfléchir) et un avis bref - j'entends d'ici vos soupirs de soulagement!

    Black Swan, réalisé par Darren Aronofsky.

    Séance improvisée, à la bonne tête de l'affiche et d'un vague truc entendu dans la semaine à la radio. Je savais qu'il était question du lac des cygnes et je me voyais déjà rentrer à la maison sur l'extrême pointe des orteils, virevoltante et pleine de bonne culture en musique classique.

    Au lieu de cela, enfer et damnation, au bout de vingt minutes j'étais recroquevillée sur mon siège et peu de temps après, piteusement planquée derrière ma main, les yeux fermés.

    Quelle tension! Je ne veux rien dire de l'intrigue, qui va bien au delà d'une rivalité entre danseuses. Je me contenterai de ce constat: j'ai aimé, j'ai besoin de le revoir pour tout bien comprendre, mais je suis certaine de ce qui m'a séduite: l'exploration de la frontière entre souffrance physique, souffrance morale et folie.

    Je serais curieuse d'avoir d'autres avis, sauf que j'ai une flemme monstrueuse. Si des commentaires pouvaient venir à moi sur leurs petites pattes par votre intermédiaire, chers lecteurs qui avez vu le film et rêvez d'en parler... ouah je sais, j'exagère, je peux bien monologuer dans mon coin de blog.

    A demain, les deux pieds plantés dans la littérature (ben voui, ce sera Racine!)