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  • Le plus beau métier du monde

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    Je remercie Livraddict et les éditions points de ce partenariat.

    Les leçons du mal, Thomas H. Cook

    Avis chrono'

    Lisez la quatrième couverture et peut-être comprendrez-vous, comme moi, que ce roman s'interroge sur le caractère héréditaire du Mal. Thème alléchant, pour un thriller. Cependant, j'étais loin de m'attendre à ce que j'allais trouver à l'intérieur... (3 petits points!)


    extenso.jpgUne couverture émaillée de traces rouge-sang puis le roman s'ouvre sur un récit à la première personne. Je ne me doutais pas, alors, que ces premiers mots, innocents en apparence, ne tarderaient guère à prendre toute leur signification... (6 petits points)

    Jack Branch, fils unique, héritier d'une famille très influente de l'ancien Sud étasunien, est professeur. Il propose pour la première fois un cours sur le Mal. Au fond de la salle, Eddie, isolé, ignoré de ses camarades fait tout pour se faire oublier. Lorsqu'une jeune lycéenne disparaît, le garçon semble le coupable tout désigné. N'est-il pas le fils du "tueur de l'étudiante"? Mais n'est ce pas un peu rapide? La suite va nous le dire... (9 petits points)

    Jack le prend sous son aile et lui propose de se libérer en écrivant sur son père. Comment ne pas comprendre à cet instant, que de sombres évènements se préparent dans cette petite ville. Mais avant d'entrer dans les détails... (12 !)

    Je vais quand même souligner ce qui me semble être la réussite du roman: l'analyse assez fine des relations pères-fils. Le seul personnage attachant et un tant soit peu consistant du roman est le père de Jack, homme droit s'il en est, avare de marques d'affection mais disposé aux grands échanges intellectuels, ritualisés autour de leurs dîners hebdomadaires. C'est sans compter sur l'intrusion d'Eddie... ( 15! )

    A présent, ma révélation!
    J'ai été profondément agacée par ce roman, qui illustre parfaitement ce que je disais l'autre jour sur ces thrillers qui au final n'en sont pas.

    Dans celui-ci, on ne cesse de nous annoncer un drame, on nous sonne les cloches du crime, on nous souffle un vent de drame avec un ventilo poussé au max et au final... Au final ça me démange de vous le dire... Vous n'aurez qu'à, comme moi, allez voir. Mais vous risquez d'être surpris et j'ai beau savoir que cette surprise finale est l'ingrédient suprême du thriller, sous cette forme-là, je ne lui trouve pas bon goût.

    Je n'ai pas pris le temps de relever toutes ces figures rhétoriques (elles doivent porter un nom) qui consistent à toujours reporter une annonce, encore et encore et encore et encore et encore et encore ad nauséam. ça peut donner: "Ce en quoi, évidemment je me trompais" , "je n'ai pas su voir à temps..." , "jusqu'au moment fatidique où.. " , "l'évènement dont depuis lors mon père a toujours parlé comme de "l'incident" ... ".

    A chaque page ou presque, on insiste sur le caractère décisif et irréversible, d'un mot, d'une décision mineure, insignifiante et qui pourtant conduira à un drame - dont on ignore tout!!

    Paradoxalement, je saisis bien l'intention, l'enfer est pavé de bonne intentions, de minuscules détails peuvent tout faire basculer. Les rumeurs enflent, le mal n'est pas toujours une vague immense, il peut se loger dans des interstices.

    Mais justement, j'aurais bien aimé basculer, à un moment. Vers un thriller un peu classique, avec un crime que l'on connaît et une enquête et un coupable. ça ne fait pas de ce roman un mauvais roman, simplement un mauvais choix de ma part.

    Je recommande donc cette lecture à qui cherche à réfléchir plus qu'à se divertir. Ce qui n'est au fond pas très dangereux!

     

    Lien permanent Catégories : Pharmacie 5 commentaires