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roman historique

  • De marbre

    si vous ne savez pas quoi offrir aux instits de vos gamins, roman historique, pietra viva, recondoPietra Viva, Léonor de Recondo

    Il y a des tas de façons de recevoir des conseils de lecture... Preuve que je suis bonne pâte comme fille, je ne me suis pas formalisée de celle-ci : un bout de papier jeté sur mes genoux alors que j'étais tranquillement penchée sur ma liseuse. Jeté par la dame de la chaise voisine. Pas le modèle le plus cordial de l'assemblée, aussi me suis-je dis que ça devait être son maximum en terme d'approche sociale. N'ayant guère de leçons à donner en la matière, j'ai déplié le papier, lu les deux titres, ai indiqué que je connaissais déjà le roman de Giebel (je crois que c'était Meurtres pour rédemption) mais pas l'autre et que je tâcherais de réparer ça rapidement.

    C'était le soir qui précédait le bouclage de la valise, l'ouvrage conseillé a donc eu le temps de rejoindre la pile. J'ai voulu la semaine dernière lui faire un retour. J'ai bégayé pour emballer ça un peu mieux que "c'était nul". Ne m'en suis pas vraiment sortie. J'aurais dû attendre d'avoir écrit l'article et d'avoir mis mes idées un peu au clair. Elle m'en a conseillé un autre, je ferai mieux pour elle la prochaine fois. 

    Pour vous ce n'est pas encore trop tard, même si je suis toujours emmerdée avec ces livres dont le principal tort est de me faire me cogner la tête dans mon plafond social. 

    Histoire : L'Histoire. Tout court + celle des arts. Un minuscule extrait de la biographie (romancée ? documentée ? aucune idée!) de Michel-Ange. Le gars est connu pour sa Pièta et pour son David, il apprend la mort d'un très beau jeune homme (un moine) et quitte Rome pour aller sélectionner à Carrare les blocs de pierre pour le tombeau du pape. Et là il parle à un enfant alors qu'il n'aime pas les enfants.

    C'est très court comme livre. C'est assez introspectif (si ça ce dit), intellectualisé. Je ne crache pas sur le côté historique, mais qui n'est pas hyper instructif. Ni sur les quelques considérations sur la sculpture. J'ai juste trouvé l'ensemble assez creux. L'émotion avec l'enfant, tout ça... surjoué.

    C'est mon impression globale : comme on parle d'art, on se sent obligé de jeter des pétales de mots en l'air et de jouer de la lyre pour les lecteurs. Je préfère la tartiflette, surtout quand je suis en Savoie. 

     

  • Jackpot au Scrabble

    pas pu nous prendre, sepetys, vus et pris, roman historique, russie soviétique, sibérie, déportation, kolkhozeCe qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys

    Avis chrono'

    Pour changer un peu, les délicieuses années 40 vues cette fois du côté soviétique. Au programme du Club Med' Kolkhoze Sibérie: balades en train et travail au grand air. Impossible de ne pas avoir le coeur en tire-bouchon tant le récit est émouvant.


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  • Bon débarras!

    Hop hop je me depêche, je n'ai plus que deux articles à écrire et je pourrai boucler le bilan. Comme me le disait tout à l'heure un charmant agent comptable, le 1er janvier, ce n'est pas vraiment le 1er janvier, vous voyez?

    Vous ne voyez pas? Moi non plus. Je n'ai rien compris. Mais avec un grand sourire, j'ai obtenu qu'il m'avance son 1er janvier fantôme au 3 janvier et non pas au 8 ou 9 comme il en avait l'intention. Ce monde est fou.

    Vous êtes donc en droit d'attendre que j'en finisse moi aussi au plus vite avec mes lectures de l'année révolue. (Mon premier roman 2011 est juste génial, mais chuuut je n'en dis pas plus...)

    colonel_chabert_balzac.jpgLe colonel Chabert, Honoré de Balzac

    Avis super chrono'

    S'il vous faut un Balzac court, celui-là fera l'affaire. Pas trop de personnages, un brin de grands sentiments.

    Les vingt premières pages peuvent faire peur, mais ça s'arrange ensuite.


    Pffff ça m'ennuie terriblement de devoir donner mon avis parce que j'ai bien trop hâte d'en venir au moment où je vais vous détailler tout ce que le papa noël avait dans sa brouette pour moi cette année! Uniquement des titres piqués sur vos blogs! Vous allez tous les reconnaître! Et je...

    Balzac? Ah oui. Je suis donc devenue très pâle à la lecture des 20 premières pages, ayant conseillé (comprenez: imposé) cette lecture à d'aucuns... un peu inconsciemment! Eu peur qu'ils partent en courant, en hurlant, en me maudissant... (tiens, non, en fait ils font ça tout le temps).

    Je vous résume le :passage initial, un peu ardu:

    2351699391.jpgDes clercs qui dans leur étude tiennent plusieurs conversations à la fois, l'une portant sur la copie d'un texte juridique, avec abondance de termes spécialisés, l'autre sur la visite d'un vieillard. Plusieurs voix, plusieurs thèmes mêlés, un vocab' hard... Une fois forcé le passage, ça roule comme sur des bigoudis pur beurre et ça ressemble exactement à tous mes souvenirs de Balzac! Ouf.

    Ce roman-ci est court. Le colonel Chabert, qui se présente lui-même à Maïtre Derville comme "celui qui est mort à Eylau" expose son petit problème: on le croyait mort au champ d'honneur, il a mis suffisamment de temps à trouver le panneau exit de la fosse aux soldats pour que sa femme se remarie à un beau gosse, bon parti. Sa fortune éparpillée, Chabert n'est plus qu'un clochard nostalgique de sa gloire passée. La donzelle feint de ne pas le reconnaître, bien sûr, et ce pauvre vieux traîne sa misère sur tous les pavés, le nez pointé vers ses godasses, à la recherche de son honneur.

    Pas de rebondissement surprise, rien qu'un déluge de bassesses humaines: cupidité, mépris, tromperies, rejet...

    Un classique qui se laisse lire.

     

    Ce livre pour...?

    Les petits frères et les petites soeurs, qui sortent du collège ou entrent au lycée, avec l'envie de découvrir un grand auteur français. Marche aussi avec un adulte, mais seulement s'il est pressé, sinon, Le père Goriot me semble un meilleur choix. Ou même Illusions perdues (je n'ai pas encore lu les Chouans). Un autre billet, sur le Chef d'oeuvre inconnu, par là.

    Et vous, vous l'avez conseillé à quelqu'un?

     

    (C'est bon?

    Je peux te montrer mes livres maintenant, dis???)

     

    Une lectrice incommodée m'impose ce correctif: le tutoiement ci-dessus n'est pas un manque de respect! Je peux vous montrer mes livres quand même?

  • L'homme qui s'est taillé un royaume

    roi_kahel_monenembo.jpg Le roi de Kahel, Tierno Monénembo

    L'aventure continue... Mais l'étiquette a été bien mal choisie car il s'agit surtout de romans historiques. Ici, une biographie romancée qui prend pour cadre l'Afrique des années 1880.

    Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval, est un français fortuné, issu d'une lignée d'inventeurs et d'industriels. Depuis tout petit, il ne rêve que d'une chose: partir en Afrique, au Fouta-Djalon (actuelle Guinée), se faire connaître du peuple Peul et tenter d'obtenir des terres pour fonder son propre royaume.

    Sacré bouquin... Très étrange plongée dans l'histoire coloniale, à l'opposé de ce que je pouvais attendre. Peut-être parce que nous sommes juste avant la fièvre coloniale européenne, à l'époque de la création du premier ministère des colonies. Tout ceci est très bien rendu dans le livre. Au début, Sanderval est pris pour un fou et personne ne s'occupe vraiment de ses expéditions, on lui rit au nez dans les cabinets ministériels. Quelques dizaines d'années plus tard, les enjeux économiques et politiques s'en mêlent. La région est alors convoitée aussi bien par les Français que par les Anglais. Sanderval, qui oeuvre davantage pour son compte que pour la France devient un gêneur, puis un paria et les journaux européens ne parlent plus que de son Fouta-Djalon.

    Passionnant pour qui veut découvrir l'Afrique, les Peuls, l'histoire de la colonisation.

    J'ai surtout été emballée par le personnage, un doux dingue qui n'abandonne jamais, avec des idées fixes qui semblent trop grandes pour lui et pourtant... Je trouve que ça fait rêver, un homme tout seul qui décide d'aller se creuser une petite place à lui. J'aime l'ambition et les paris un peu fous. 

    Je n'avais jamais entendu parler de lui, mais je retiendrai son nom.

    Bref, que du bon dans ce roman.

    Sauf qu'au final, l'aspect romancé est presque inexistant, ce qui peut peser, parfois. Le roi de Kahel relève davantage du livre d'histoire et n'essaie même pas de faire illusion avec son abondance de repères chronologiques, historiques, etc...

    Un livre sage, donc, qui sent la rentrée à des kilomètres!


    Ne perdons pas le fil...

    Dans le pack il y avait aussi Chirurgien de la Flibuste et Anita (en cours de lecture depuis trois semaines au moins... je n'en viendrai pas à bout sans encouragements!!)