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Tale me more - Page 50

  • La liste, rien que la liste

    Ce mois-ci, trois titres empruntés à la médiathèque et sagement choisis sur ma vieille liste de lectures en retard.

    Sommaire
    Point de côté
    , Anne Percin
    La question Finkler, Howard Jacobson
    Chroniques d'un médecin légiste, Michel Sapanet

     

    point-cote-percin.pngPoint de côté, Anne Percin

    Je commence par le meilleur des trois!
    Excellente surprise que ce petit bout de livre, lu d'une seule traite un soir. Le ton est très juste, le narrateur, adolescent en souffrance marqué par le décès d'un frère quelques années auparavant, torture la seule chose sur laquelle il se sent une prise : son corps. Comme souvent, c'est une rencontre qui viendra tout changer.
    Je l'ai trouvé magnifique ce récit.

     

    finkler-jacobson.pngLa question Finkler, Howard Jacobson

    Son ami Finkler est juif alors Julian Treslove, qui a vite fait de voir des archétypes partout, se met à l'utiliser à la place du mot "juif" et de ses dérivés. Un peu comme les schtroumpfs, quoi... Donc, cette question schtroumf, elle m'a un peu schtroumpfée sur les bords. Mais pas jusqu'au bout.

    Une chose sauve ce roman, c'est ce schtroumpf de personnage, là, le Julian. Un cinglé de première catégorie. Son idéal amoureux ? Une femme de tragédie, à la pâleur extrême, qui viendrait expirer dans ses bras avec un soupir tandis que lui verserait un torrent de larmes sur un air d'opéra. Forcément, avec cette vison morbide de l'amour, il n'a pas eu un succès terrible dans ses affaires de coeur et se retrouve, célibataire et morose - avec deux fils adultes qu'il considère comme de quasi étrangers - à n'avoir plus pour occuper sa vie qu'à envier ses amis. Des finklers. Agressé un soir dans la rue, Julian se prend à imaginer à cet acte une cause antisémite. Et hop, en moins de deux, le voilà convaincu d'être lui-même un juif qui s'ignore. ça c'est schtroumpf...

    Je me suis trompée. Une autre chose sauve ce roman et c'est une femme. Et elle n'est pas blanche comme un cachet, maigre et moribonde. Elle est pleine de chair et de vie. J'ai eu un coup de foudre pour elle, à travers les yeux de Julian qui en tombe amoureux. Je crois qu'à travers deux ou trois paragraphes la décrivant au milieu de ses casseroles, transformant toute la cuisine en champ de bataille pour en tirer une maigre omelette, j'ai eu droit au plus beau portrait de femme lu cette dernière décennie.

    Alors si vous vous schtroumpfez de le lire juste pour cela, bon courage !

     

    chroniques-legiste-sapanet.pngChroniques d'un médecin légiste, Michel Sapanet

    Grande déception. L'auteur - médecin légiste donc - souligne lui-même que sa discipline est placée sous les feux de la rampe par les nombreuses séries TV et que le public en sait beaucoup plus aujourd'hui qu'autrefois. Justement, il aurait fallu aller plus loin, dans ce cas, avec le livre. Ou prendre un angle d'attaque différent.

    Je n'ai pas trouvé grand intérêt à cette succession de récits véridiques de "cas" rencontrés au cours de sa carrière. Simplement une petite émotion curieuse dûe au fait qu'il pratique dans le Poitou et que certaines histoires très gores évoquent des meurtres perpétrés à Niort à l'époque où je vivais là-bas.

    Bien sûr il ne s'agit pas que de meurtres. Il parle aussi de ceux qui se jettent sous le train, ou de morts naturelles qui paraissaient suspectes... C'est sûr que si vous êtes un peu sensibles au sang et aux morceaux de viande, il ne faut pas lire ça.

    Si, quand même, j'ai noté une chose que j'ignorais : l'intervention du médecin légiste sur des vivants, pour des expertises : vérifier la réalité d'un handicap, enquêter sur une suspicion de maltraitance sur un enfant.

    Côté style, c'est plat presque toujours, à l'exception de quelques chapitres qui nous surprennent à la façon d'une nouvelle à chute. A la première, on applaudit, c'est habile! A partir de la deuxième, ça semble un peu artificiel.

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  • Le CIO, croisée des chemins

    club-incorrigibles-optimistes.pngLe Club des Incorrigibles Optimistes, Jean-Michel Guenassia

    Avis chrono'

    Un tip-top livre, qui fait du bien et qui réchauffe l'âme avec tout ce qu'il faut de jeunesse et de caractères forts. Le tout dans un univers temporel qui n'est habituellement pas celui que je préfère mais ces années 60 sont chevillées aux corps des personnages. On prend l'ensemble sans renâcler, avec grand plaisir.


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  • Vous avez dit rentrée?

     

    Sommaire de l'article (cliquez pour naviguer)

    . Coup de coeur pour Le Déchronologue, roman S.F. d'excellente facture.
    . Prenez soin du chien, le flop de l'année.
    . Nouveau : l'actu science (de l'année dernière)

     

    Fi de la rentrée, particulièrement de la rentrée littéraire, puisque je suis toujours plongée dans la lecture de romans qui m'attendent depuis 2 ans sur mes étagères ou dans ma copieuse wish-list dressée à la même époque, qui part en morceaux à force d'être pliée et dépliée.

     

    dechronologue-beauverger.png Le déchronologue, Stéphane Beauverger

    Mon coup de coeur de ces dernières semaines. Je reculais - parce que S.F. - mais les nombreux lecteurs tombés sous le charme avaient raison : c'est grandiose. Par la langue et l'écriture, pour commencer, d'excellente qualité. C'est avant tout un roman de piraterie, qui nous plonge à travers le journal du capitaine Villon dans l'atmosphère si particulière des Caraïbes du XVIIe siècle. J'adore les jurons - mention spéciale à "Mort de moi!" - l'alcool qui coule à flot et les galions espagnols ennemis. C'est toute une époque qui revit et qui sonne juste et fleure bon l'aventure. Oui, c'est surtout ça. Les romans de piraterie ont quelque chose, dans l'imaginaire, qui me les fais prendre pour l'essence même de ce que doit être un roman d'aventure.

    L'intrusion S.F. est bien menée, ce qui signifie pour moi que j'ai compris l'essentiel du roman. Expérience qui n'a malheureusement pas souvent été mienne avec la science-fiction. Dans ce monde qui jusque là était parfaitement réaliste et historique, on apprend que circulent des "maravillas" : boites en fer qui protègent durablement la nourriture, cachets de très puissante médecine, appareils qui diffusent de la musique ou permettent de communiquer à distance...

    De cette collision temporelle naît un roman passionnant qui navigue entre amour et mort, entre aventure et réflexion, entre l'air du large et les préoccupations morales de Villon.

    Pour finir, je souligne que le roman brasse judicieusement l'ordre chronologique des chapitres. Tout arrive en désordre, comme un puzzle géant.

    A vos méninges, moussaillons, ça va décoiffer !

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    prenez-soin-chien.png Prenez soin du chien, J.M. Erre

    Des voisins qui s'épient et se chamaillent, un chien qui meurt, deux immeubles peuplés de personnages... particuliers.

    Je vais à l'essentiel : c'est bête.
    Complètement absurde - on me répondra que c'est léger et drôle.
    Complètement inutile - on me dira que c'est le propre de l'art. En un mot : navrant - je sais, ce n'est que mon opinion.

    Je n'ai rien lu de pire cette année.

     

     Actu science #1

    J'y songe depuis un bon moment, parce que mes lectures ne se limitent pas aux romans. Quand j'ai le temps, je me plonge avec grand plaisir dans des périodiques scientifiques. Principalement deux:

    Science & vie et Cerveau & psycho qui sous son titre racoleur n'a RIEN A VOIR avec psycho magazine comme je me tue à le rappeler à chaque fois. Loin des niaiseries sur le couple ou les régimes de l'été c'est une publication fascinante  et souvent pointue sur les neuro-sciences (même si elle a un tout petit peu perdu en qualité depuis le temps - que j'ai connu -  du premier numéro. Rentabilité oblige.)

    Chaque fois que je lis un article qui me surprends, ou m'ouvre des perspectives nouvelles, je suis comme une gosse, je suis capable de réveiller qqun en pleine nuit pour partager mon enthousiasme et je ne peux m'empêcher de me demander : est-ce que tout le monde sait ça? 

    Alors j'inaugure cette nouvelle rubrique, que je vais tenter de faire régulière, pour partager très succinctement mes découvertes et tenir au courant les littéraires fâchés avec les sciences et ceux qui, comme moi, n'ont pas toujours le temps de tout lire.

    Je rattrape mon retard je reprends les numéros de l'année que j'ai manqués, c'est donc de l'actu pas très fraîche, mais ce sera mieux dans quelques mois, le temps de rattraper le présent!

    s&v 1155.pngMes découvertes dans Science & Vie n°1155 - Décembre 2013

    Le "goût de bouchon"  du vin n'est pas un goût ! C'est même tout le contraire : le vin ne change pas de goût mais une molécule présente dans le vin bouchonné perturbe notre perception.

    Comment ça ce n'est pas l'info du siècle? Pfff vous n'y connaissez rien. Voilà un exemple des petites illuminations qui font mon bonheur!

    Il y a trop de sangliers en France. Autant que de chasseurs. Et ils causent beaucoup de dégâts. (les sangliers) (pour les chasseurs je ne sais pas trop)

    ça tombe bien, j'aime le pâté de sanglier.

    Le dossier central est consacré au travail et à ses répercussions sur la plastique de notre cerveau. Celui-ci finit par s'adapter à la tâche. Les zones qui sont sollicitées par votre métier se modifient et grossissent. Ce qui entraîne parfois la diminution des performances dans d'autres domaines. La "déformation professionnelle" a donc une base concrète et physique.

    Les imbéciles qui remettent en cause le réchauffement climatique vont bientôt déchanter.

    En effet, la "pause" dans le réchauffement observée ces dernières années est due à la coïncidence de trois facteurs: une baisse de l'activité du soleil - ça arrive régulièrement -, une hausse des éruptions volcaniques qui émettent des particules occultantes qui font un effet "parasol", et un truc dans la mer qui emprisonne tout au fond de l'eau la chaleur, mais ne durera pas éternellement.

    Pendant ce temps, l'homme chauffe et chauffe de plus en plus, tout content de constater que la planète ne se réchauffe plus tant que ça... Mais quand ces trois éléments cesseront de freiner, ce qui ne saurait tarder...

    Les maladies nosocomiales explosent, la faute aux mutations des bactéries, qui se rient de tous les antibiotiques. Étonnante solution à l'étude : se faire vacciner avant d'entrer à l'hôpital. Futur problème : ça donnera aux gens l'impression que l'hôpital est dangereux...

    Mais c'est dangereux : c'est plein de malades!

    Les grecs avaient inventés il y a 2000 ans une mécanique horlogère de précision bien meilleure que la plupart de nos montres actuelles. Elle donnait la position de toutes les planètes en un jour donné et inversement, à partir de la configuration des planètes, la date. Ce savoir s'est ensuite perdu, c'est surtout cela qu'il faut retenir...

    Je suis cynique, il paraît. Je ne surprendrai personne en disant : attendez de voir dans 50 ans ce qui sera perdu...

    Il faudrait dans l'idéal, pour la scolarisation des enfants nés prématurés, tenir compte non pas de leur date de naissance réelle mais de la date à laquelle ils auraient dû naître, quand cela fait une différence quant à l'année de leur entrée en C.P.

    Info qui me semble logique. Mais qui tient compte de la science, dans l'éducation?

    Ne jamais mettre un orteil dans une cabine d'U.V.

    Logique, là encore. ça ne prépare pas du tout au soleil, comme on voudrait le faire croire. c'est juste comme se faire injecter un cancer (+60% de risques si on fait des U.V. en cabine avant 35 ans).

     

    Voilà. Je ne sais pas si qqun, un jour en tirera un quelconque intérêt mais je trouve que ça mérite d'être partagé.

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  • Heureusement il y avait du soleil

    Premier constat avant d'entrer dans le vif du sujet : je n'ai pu espionner les lectures de personne cet été au bord de la piscine ou à la plage, parce que les liseuses sont partout! A la louche, 80% des lecteurs/lectrices. Dont moi. Et c'est une première. Je ne suis partie qu'avec 4 romans papier, le reste au cas où sur la liseuse, bien pratique le soir en l'absence de lumière et dont la batterie a tenu le coup toute la semaine. Nouvelle ère ?

    Passons à présent à mes lectures estivales. Rien de médiocre mais rien non plus d'excellent. Je suis un peu déçue de mes choix, sauf en ce qui concerne le Jonathan Coe, qui méritera donc un peu plus d'attention.

    Dans l'ordre chronologique :

    pluie-tombe-coe.jpgLa pluie avant qu'elle tombe, Jonathan Coe

    Peut-être aussi bon que La maison du sommeil, mais dans un registre si différent que la comparaison est en réalité impossible. La pluie avant qu'elle tombe n'a rien de l'humour parfois grinçant de Jonathan Coe, rien de satirique non plus. On dirait un bâtard, à côté des autres. Mais alors un bâtard que l'on chérit en secret parce qu'il est issu de la seule femme qu'on aime vraiment. C'est un très beau roman.

    On y retrouve en revanche le thème de la famille, plus particulièrement des successions de générations. J'ai l'impression que ça revient souvent dans son oeuvre, qu'il est rare qu'il nous laisse tout un roman sur la même "couche" temporelle.

    On trouve aussi, et ça m'a fait penser à Testament à l'anglaise - mais il faudrait le relire pour être sûre - une vieille dame qui se sait proche de la mort (ici, très très proche, intime même, on vient de l'enterrer)  et dont les dernières volontés vont servir de déclencheur. Elle laisse, enregistré sur des K7, un curieux témoignage qui prend la forme de 20 descriptions de photographies qu'elle destine à une jeune femme nommée Imogen. La nièce de cette vieille dame, chargée de retrouver la destinataire, dont elle ignore l'identité, va écouter les enregistrements en compagnie de ses propres filles (détail qui doit avoir une importance, je le pressens vaguement... Qqun pour en débattre?)

    Si vous voulez mon avis, le prétexte énoncé par Rosamond, la vieille dame, est bidon. Elle n'a rien à "rendre" de son passé à Imogen. Elle insiste en décrivant les images sur ce que l'instant figé peut avoir de mensonger... Elle ne peut imaginer mourir sans que l'on sache qui elle a vraiment été. Elle le fait pour elle, les photos sont ses photos, la vie qu'elle raconte est la sienne, bien qu'elle mène à Imogen. L'essentiel est de ne quitter à aucun prix cette terre en emportant ses secrets. Parce que ce sont des secrets heureux, le récit des plus belles années de sa vie et de son plus grand amour.

     

    tribulations-caissiere-anna-sam.jpgLes tribulations d'une caissière, Anna Sam

    Ben oui... Il traînait dans ma liste depuis si longtemps...

    C'est édifiant parce que c'est le récit plein d'humour du quoditien d'une véritable caissière, être transparent que l'on assimile un peu trop souvent à son tapis roulant. Mais si l'on est - comme moi, pour une fois que je peux me faire un honnête compliment - un peu humain, poli et attentif aux autres, s'il est certain que l'idée de la pointer du doigt à la caisse et de dire à un gamin "tu vois ce qui t'attend si tu travailles pas bien à l'école" ne nous traversera jamais l'esprit, alors il faut bien convenir que ce livre n'apporte pas grand chose. Peu de surprise. C'est marrant. C'est tout à fait ce qu'on aime picorer sur un blog.

     

    sournois-duncan.jpgJe suis un sournois, Peter Duncan

    Le titre donne le ton. Il a quelque chose d'un peu canaille ce petit roman qu'on pourrait dire "polar" puisque meurtre il contient et policiers il met en scène. Au narrateur, on donnerait le bon dieu. Sans confession et sans tortiller. Notre bon chef de la police passe souvent pour un gros benet. C'est qu'il est encore proche de sa maman, ce grand gaillard! Et célibataire. Et s'il était puceau, ça ne surprendrait personne.

    Il en est bien conscient et à vrai dire, ça arrange un peu ses affaires pendant qu'il se tape - très très très vertueusement et par pure obligation, sous la contrainte pourrait-on dire - une femme mariée.

    J'aime de plus en plus ce roman à mesure que j'en parle, il est vraiment... malin, oui, c'est ça. Bien malin et moqueur. L'enquête est drôle : à défaut d'être vraiment utile, elle sert de prétexte à un défilé haut en couleurs de personnages secondaires tous plus frippons, menteurs et manipulateur les uns que les autres. Mais à ce jeu, notre narrateur n'est pas mauvais. Rira bien qui rira le dernier !

     

    tout-petit-monde-lodge.jpgUn tout petit monde, David Lodge

    Les choses se corsent pour réussir à faire court parce que je n'ai pas encore bien tout compris mais que mon intérêt s'est éveillé à la fin...

    Le "tout petit monde" est celui de l'élite intellectuelle. C'est à dire des universitaires qui batifolent de congrès en colloques, se croisent et se recroisent sur la planète. Je m'étonnais qu'il ne s'agissent dans le roman que de gens de lettres. Puis au détour d'une page il a été dit, je crois, que c'était pareil en sciences. Ceci dit, ça couche beaucoup - ou ça en parle - pendant 200 pages et je me souviens que quelqu'un m'a dit un jour que les prof de lettres étaient des chauds lapins. Etrange. Ai pas encore pu vérifier l'info à fond.

    Il y a beaucoup trop de personnages, je ne m'embarque pas dans leur présentation. L'un est un irlandais vierge - c'est fou comme l'abstinence à la côte dans mes livres, cet été... qui cherche l'amour et pense l'avoir trouvé au colloque après avoir bavardé deux fois et lu un poème sous la lune à une fille canon.  Et on voudrait nous faire avaler ça?

    Ensuite, les personnages vont et viennent. Mmmh, je veux dire, ils voyagent. Les histoires annexes se multiplient. Ainsi que les histoires extra-conjugales. C'est un brin lassant, même pour moi. Mais je suis lente à la détente et pendant tout ce temps, j'avais oublié les citations qu'on place au début des romans. ça doit porter un nom savant...

    Du coup, je n'ai commencé à comprendre l'intérêt du livre, au delà des anecdotes sexuelles vécues (peu), ou rêvées (davantage) qu'à la toute fin, ce qui a relancé mon intérêt, preuve que je ne suis pas à 100%, comme certaines se plaisent à le dire, une crevarde.

    Donc. Là je suis prudente, ça m'échappe encore un peu... Le roman parle quand même de littérature. Entre deux beuveries il faut bien se farcir les conférences, ou au moins faire semblant. Le roman traite (j'ai repéré toute seule une mise en abyme!) du genre de la Romance, de son développement et de sa définition à l'origine. Et je crois que le roman veut être lui-même une de ces romances-là ou en parodier les codes (?). D'où les aventures rocambolesque du petit irlandais.

    Finalement c'était pas mal.

     

    batailles-rois-elephants-enard.jpgParle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Mathias Enard

    Oh! Quel beau titre lyrique ! Il traînait aussi depuis bien longtemps dans ma liste à lire celui-ci! Je reste sur ma faim... C'est assez court. On visite Istanbul / Constantinople en compagnie de Michel-Ange auquel le sultan du coin a commandé le dessin d'un grand pont (ça semble historique et documenté, le pont aura été emporté ensuite par un grand tremblement de terre). C'est sans tension, comme récit. Intelligent et poétique, cherchant à créer une petite histoire romancée dans les creux de la grande histoire officielle, ça se déroule gentiment, ça parle d'amour, de beauté et d'art. Plaisant mais sans beaucoup de saveurs. En rien exotique.

     

     

    Programme du prochain article:  Mon 4e livre papier des vacances est encore en cours de lecture et il est ARCHINUL. Nous avons aussi bien entamé sur le bateau le roman de Fred Vargas Un lieu incertain en version audio (génial le roman et géniale l'adaptation audio). De plus, j'avais attaqué avant mon départ Le club des incorrigibles optimistes que je ne tarderai pas à reprendre. Oh et j'oubliais Le Déchronologue, roman S.F. ... Je m'éparpille à nouveau!

     

  • Recherche et développement

    J'aimerais travailler chez Quechua. Vous connaissez Quechua ? La marque qui apparaît sur la plupart des équipements de camping proposés par Décathlon. La tente qu'on jette en l'air et qui retombe toute montée dans les deux secondes, c'est eux. Je n'avais jamais vu la chose de mes propres yeux mais je viens de l'expérimenter avec le petit frère : l'abri pare-soleil.

    Comme promis, deux secondes. C'est comme pour les mariages heureux des princes et des princesses, c'est bien plus tard que les choses se gâtent. A savoir au démontage. Mais bref, c'est ingénieux.

    Si je vous parle de Quechua c'est surtout que j'ai découvert avant de partir le rayon chaussures en kit de Décathlon. Vous achetez la semelle d'une part, les lanières d'autre part puis vous montez vous même le tout, ce qui vous octroie en bonus le privilège de partager - certes brièvement - le quotidien d'un travailleur asiatique de 8 ans.

    Comme ma générosité est sans borne, ainsi que ma curiosité et ma propension à bricoler des machins, j'en ai monté une paire, épargnant ainsi 1 minutes 30 de labeur à un gosse de l'autre côté de la planète et permettant collatéralement - si cet adverbe existe - à C'era de l'essayer.

    Est-ce la faille du système des sandales en kit ? Qui achète des chaussures sans les essayer ?

    L'intérêt c'est qu'ensuite vous pouvez varier à l'infini les semelles ( 2 modèles ) et les lanières ( 3 coloris ).

    Finalement, on ne les a pas prises.

    Si j'ai l'air de plaisanter c'est que vous ne faites pas d'effort pour percevoir le bouleversement ressenti en mon for intérieur, suite à cette découverte. Il doit faire bon travailler dans une entreprise où l'on vous laisse inventer des tentes d'un seul morceau et des sandales en kit! Ce serait un paradis pour mon imagination fertile, brouillonne et loufoque.

    Aussi, veuillez considérer Madame, Monsieur Quechua , cet article comme une candidature sérieuse et fortement motivée au poste d'assistante au service recherche et développement.