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  • Thriller animalier

    journal d'un chat assassin, thriller, roman policier pour petits, chat, souris, lapin, visite à la ferme, coloriages, pâte à modeler, c'est pour les enfants des autres c'est ça qui m'énerveJournal d'un chat assassin, Anne Fine

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    Avis chrono'

    Mmmh? C'est l'heure de la sieste?

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    Livre qui fait partie du baby challenge jeunesse. Indubitablement destiné aux enfants. Aux enfants d'âge myope. C'est à dire ceux qui ont encore besoin de caractères qui tiennent la moitié de la page. Mon exemplaire, qui provient de la bibli, est tout gribouillé et colorié, je suppose que cela dénote un accueil enthousiaste. Les dessins étaient en noir et blanc, avant. C'est pas malin aussi...

    Vraiment, je ne sais que dire. Je suis aussi bien placée pour donner mon avis sur ce roman que pour décider s'il faut ou non vous arracher vos dents de sagesse.

    Mais comme vous seriez déçus d'avoir fait tout ce chemin pour rien, je vais tout de même me risquer à émettre une opinion: c'est une micro-initiation au roman policier. Comment ça ce n'est pas un avis, ça?

    Bon. J'ajoute que la fin est sympa. Que le dessin du lapin est marrant.

    Et pour les dents de sagesse, faites comme moi: changez de dentiste chaque fois qu'arrive le moment fatidique de fixer une date pour l'opération. Jusque là je ne m'en porte pas trop mal et je ne suis pas réduite à manger de la bouillie.

    Je m'arrête là, j'ai déjà dû écrire le double du volume du livre, et je ne touche même pas de droits d'auteur et je ne serai pas traduite en français par Véronique Haïtse, moi.

    Non mais!

    ...

    Dans la même veine, j'ai bien découvert un autre roman d'extrême jeunesse il y a peu, une histoire d'oeufs de tortues... Mais non, là, je vais faire une entorse et ne pas TOUT dévoiler de mes lectures sur ce blog.  Sinon c'est plus de saucisson qu'on va me nourrir mais de petits pots aux carottes. Beurk.

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  • He has a dream

    songe_nuit_ete.jpgLe songe d'une nuit d'été, William Shakespeare

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    Avis chrono'

    Cette pièce ressemble à un gros cailloux qui dévale une forte pente à toute allure en heurtant quelques arbres au passage. Maintenant imaginez-vous attaché sur le cailloux. Précisons que le sol est tout doux, que les arbres sont en mousse (même pas mal) et que le tout ne dure que dix intenses secondes. Il ne vous reste plus qu'à y prendre le même plaisir qu'à un tour de manège.

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    Si vous n'êtes pas adepte des sensations fortes et que la position de spectateur vous sied davantage, alors prenez place dans une forêt. Vous verrez d'abord arriver Lysandre et Hermia. Ces amoureux sont en fuite, puisqu'on leur interdit de s'aimer. Juste derrière court Démétrius, amoureux d'Hermia et encore derrière, Héléna qui aime Démétrius.

    Ceux-là passés, à peine le temps de croquer une barre de céréales et hop, arriveront une tripotée de fées, de lutins, de Sylphe et le couple royal qui va avec et se chamaille pour des histoires de coeur. Il est alors question de se venger un jouant un bon tour (là, je ne raconte pas, lisez la pièce).

    Et voilà que tout ce beau monde repasse en sens inverse, sauf que les poursuivis et les poursuivants ne sont plus les mêmes et qu'on ajoute, pour le plaisir, une bande d'artisans qui montent une pièce de théâtre dans la pièce. Leur représentation du mythe tragique de Pyrame et Thisbé est à mourir de rire! Le lion qui ne veut pas trop faire peur... Et le Mur qui parle... oh mon Dieu...

    Le tout est très entraînant, très rapide, précipité même. Croyez-moi, vous ne resterez pas assis longtemps au pied de votre arbre, pas le temps de prendre froid aux fesses que le spectacle sera fini.

    C'est une comédie, mais le terme ne rend pas justice au côté... baroque? loufoque? du texte!

    L'argument qui tue pour faire entendre raison à une jeune fille entichée d'un autre homme que celui que son père lui destine.

    " - Démétrius est un parfait gentilhomme.
    [La fille qui défend son bifteck]. - Et Lysandre aussi.

    -Oui, parfait en lui-même. Mais, sous ce rapport, comme il n'a pas l'agrément de votre père, l'autre doit être regardé comme le plus parfait."

    Une pièce que je veux absolument VOIR un jour!

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  • Sound' au pays imaginaire

    Coucou! Il y a encore du monde par ici? Je sais, je n'ai rien écrit depuis le R.A.T... mais comme je n'ai rien lu non plus, le retard n'est pas trop important!  J'étais bien trop occupée à me faire dorloter par ma lectrice préférée, qui a tout compris: pour me retaper quand je suis au fond du trou, épuisée, rien ne vaut une cure de saucisson, jus de pomme, fromage et compliments. Et une excursion plutôt réussie dans mon pays imaginaire.

    Bon c'est pas tout ça, mais  faut utiliser toute cette bonne énergie, tant qu'elle est là. P'tite revue rapide des lectures du read-a-thon. Aujourd'hui: 

     

    peter_pan.jpgPeter Pan, James Matthew Barrie

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    Avis chrono'

    Rien à voir avec le dessin animé qui était jusque là ma référence. Ce Peter-là fait froid dans le dos et de l'ensemble du texte se dégage une atmosphère étrange et inquiétante. Un mélange de registres qui me laisse une désagréable impression. Pas un livre que je souhaiterais lire à mes enfants.

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    D'un coup, je comprends bien mieux cette nouvelle de Fabrice Colin, lue il y a peu, qui faisait de Peter Pan un bien sinistre personnage. Du haut de ma vaste culture Disneyiste, j'avais un peu de mal à y retrouver le joyeux petit garçon vert... Maintenant, j'y vois davantage une référence qu'une parodie.

    Les trois gamins, l'arrivée de Peter, le voyage au pays imaginaire, tout ça, ok, je m'y attendais. Mais ce Peter...  Il paraît que j'ai été un peu méchante avec lui pendant le R.A.T, qu'il faut lui trouver des excuses, parce qu'il est orphelin... Mais il est si égoïste, si inconscient, insensible, incapable de compassion, sans méchanceté aucune, mais tellement ignorant des autres que j'en ai eu un pincement au coeur.

    Quelle image cynique du monde! Les parents versent d'un extrême à l'autre. Un coup ils pèsent l'oportunité d'une naissance en termes rationnels et en lignes de budget: "Durant une semaine ou deux après la naissance de Wendy, ses parents se demandèrent s'ils pourraient la garder car cela faisait une bouche de plus à nourrir". Deux jours plus tard, le père qui brillait par son absence en vient, de désespoir, à dormir dans la niche du chien.

    Quant aux enfants qui accompagnent Peter, ils incarnent eux aussi cette cruauté innocente de l'enfance qui est sans doute très juste, d'un point de vue psychologique, mais que j'ai trouvée profondément troublante et angoissante.

    Peter est coincé dans un monde où il ne peut grandir, situation enviable, pourrait-on penser, mais quelle amertume autour de ce garçon...

    De son côté, à la fin, Wendy grandit, mais est-elle mieux lotie pour autant?

    Trop lourd pour moi, même si j'ai été sensible à l'humour du récit...
    Je sens qu'il y a là matière à quelques séances de psychanalyse...

    Lien permanent Catégories : Morgue 3 commentaires