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  • Autant m'en apporte le vent

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    Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer.

    Pas de résumé, je m'y refuse. Quelques liens vers d'autres billets, qui conviendront parfaitement à cet effet: celui-ci ou celui-là.

    Je suis encore trop « dedans » pour m'exprimer avec une vue d'ensemble.

    En très bref, tout de même, la rencontre virtuelle (accidentelle) de Léo et Emmi. Par l'entremise des mails qu'ils s'échangent, une relation intense se noue.

    A me lire, cela semble terriblement barbant, banal, prévisible ou gnangnan (voilà pourquoi je devais m'abstenir de résumer).

    C'est vrai, dans ce roman, tout est réaliste: rien ne détonne, rien ne fait « grosse ficelle ».

    Mais rien n'est ennuyeux, non plus. L'ensemble est d'une justesse extraordinaire qui fait, je crois, le charme de ce texte. On y croirait, on y croit, on l'a vécu, peut-être...

    La naissance d'un sentiment, l'émergence d'une intimité qui cherche sa place entre le plaisir du flirt avec l'écran en filet de sécurité et le rappel des obligations familiales, extérieures.

    Rien d'excessif, ni de grandiloquent, rien que le déroulement ritualisé mais que l'on voudrait tous toujours revivre des prémices d'un grand amour.

    J'appréhendais la fin, persuadée d'avoir entre les mains un de ces livres auquel il n'en faudrait aucune.

    (Solution:

    • Disparition des cinq ou dix dernières pages par l'opération du Saint Esprit.

    • Erreur au moment de l'impression, les 200 dernières lignes ont été interverties avec celles de la version russe. Ou, pire, avec l'épilogue de Twilight. (Ce qui satisferait tout le monde, quel temps gagné!)

    • Ou, pour ne satisfaire que moi, ce qui est très suffisant, intervention d'un fou serial-mangeur de dernier chapitre dont la victime n'est autre que LE volume que je viens d'acheter et zut, ils n'en ont plus aucun autre en rayon et n'en auront plus jamais jamais nous-sommes-désolés-madame-vous-ne-connaîtrez-JAMAIS-la-fin.)

     

    Mais non, craintes envolées, pas de tour de passe-passe guimauve, pas de déception. Juste la fin qu'il fallait.

     

    Une histoire d'amour qui me ressemble, j'étais prête à la lire, nous nous sommes trouvées.

     

    Séduction exercée dès le premier regard, par le titre, que je trouvai violemment sensuel, sans pouvoir dire pourquoi, empreint d'une grande douceur, mais aussi oppressant, comme une envie de bailler insatisfaite.

    (Curieuse, je serais, au passage, reconnaissante à toute personne pouvant me traduire précisément le titre d'origine « Gut gegen norwind ». C'est aussi beau?)

    Pourtant ce roman si prometteur s'est simplement et bêtement retrouvé en haut de ma liste à lire, qui, on le sait, n'est pas réputée pour son renouvellement ni sa progression, mais plutôt pour son odeur de renfermé et de vieux titres moisis dont on finit par ne plus savoir ce qu'ils font là.

    En effet, je suis une lectrice qui n'achète jamais de livres. Ou presque jamais. Non, soyons honnête. Jamais. Mes dernières lectures étaient des cadeaux. L.A.L. et P.A.L. vivent chez moi en collocation cordiale, polie, sans presque jamais se rencontrer.

    C'est le hasard qui m'a fait acheter ce livre pour une tierce personne. Et, j'avoue tout, pas besoin de me supplier: je suis du genre à oser lire un livre avant de l'offrir, ce qui, je le sais, est atroce, extrêmement impoli, déshonnorant. Et alors? Suis d'humeur à assumer tous mes travers après une pareille lecture.

    Je l'ai ouvert sur le trottoir, par curiosité. Deux kilomètres à parcourir jusque chez moi, rien d'autre à regarder... Ce livre dans mon sac, c'était l'île de la tentation, rien de moins! Sans les filles en slip et sans l'île. Tant pis, hein?

    Rien que le plaisir de marcher 20mn plongée dans le livre qu'il me fallait.

    Impossible de résister.

    Alors: clé cherchée à tâton dans la poche, sans quitter la page des yeux. Chaussures abandonnées quelque part dans l'entrée puis canapé, jusqu'à la dernière page.

     

    Abc.jpgJe n'ai pas été seule à aimer: L'avis de Keisha, de Fashion, de Cuné (parmi tant d'autres!).

     

  • Entorse (et puis c'est dans le thème)...

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    ... Au règlement. J'ajoute une catégorie rien que pour moi à mon challenge:

    Masque 4: Le néant.

    Le livre après lequel pendant quelques heures, il ne peut plus y avoir aucune émotion tant l'onde de choc vous empêche d'être vous-même et de toucher terre.

    Le livre après lequel vous ne voulez plus jamais rien lire de cet auteur, parce que c'est parfait ainsi.

    1/1 - Terminé. Vous pouvez considérer que c'est triché, soit. Pas deux livres pour ce masque, non. Un seul livre.Parce que je l'ai trouvé, parce qu'il rentre dans le cadre du challenge: ressentir, totallement, une lecture.Parce que je ne veux pas envisager d'en chercher un deuxième comme celui-là. Pas tout de suite.

     

    Bien sûr, je le sais, l'illusion sera bientôt dissipée, il ne restera que le simple souvenir d'un excellent roman. Raison pour laquelle je vais m'empresser de rédiger mon billet « à chaud », avant de n'être plus sous le charme!

    Je n'avais pas lu un livre d'une seule traite depuis... des mois, peut-être plusieurs années. Signe que je suis sur la bonne voie? Des choses changent dans mes habitudes de lectrice.

    Réveillée, enfin de ma torpeur, d'un coup j'ai envie de balayer le reste du challenge, de dire « Terminé, on ferme, c'est bon, guérison complète et inespérée ».

    Remède miracle:

    Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer.

  • Offrir des livres

    masques.jpgOffrir des livres.

    Cela vous arrive, à vous? Sûrement... C'est ce qui fait de moi une patiente du Dr Soundandfury, et de vous, un visiteur compatissant au sourire narquois.

    Faire cadeau d'un livre, comme cela doit vous sembler simple et évident... Pour moi, cela relève à la fois du casse-tête et de la torture. Je ne suis déjà pas à l'aise en temps normal avec les cadeaux. Non que je refuse d'en faire, au contraire, j'y prendrais même grand plaisir si j'avais:

    • Dans mon entourage, une personne prête à les recevoir.

    • Assez d'imagination pour me convaincre que je suis capable de trouver une bonne idée qui fera plaisir.

    • La possibilité de le faire anonymement tout en étant en mesure d'observer, planquée dans un coin, la réaction (si possible positive) de ma victime.

    Ces trois éléments me font chroniquement défaut, et, tout en haut de la liste des cadeaux que je ne fais pas faute de volontaire et consécutivement à cette gêne maladive qui se déclenche même lorsque j'arrive avec de banales fleurs pour un dîner (je bafouille, je me trémousse et je ne suis bien que lorsque j'ai réussi à fourrer au plus vite mon présent dans les mains de n'importe qui, pas forcément ceux de mon hôte), il y a les livres.

    Mais parfois, l'envie prend de changer.
    C'est ainsi que suite à ma première consultation chez Talememore, je me suis retrouvée un vendredi plantée dans une librairie avec la ferme intention de fêter l'anniversaire de l'Amie.

    Qui est une chieuse de première, je n'ai pas honte de le dire. Tout ce qui vient de moi semble lui poser un problème particulier.

    Grosse pression, donc.

    Je tiens depuis mon adolescence un registre de toutes mes lectures, avec titre, auteur, date. Pas de résumé, pas de commentaire autre qu'une note sous la forme d'un nombre d'étoiles.

    Je pensais y piocher facilement des idées. Que nenni. Je m'aperçus à cette occasion que je n'avais rien lu ces derniers mois que je puisse recommander. Rien d'assez bon pour elle.

    Subséquemment, rien d'assez bon pour moi? me demandais-je alors.

    C'est ainsi que je me retrouvai face à cette déplaisante certitude: j'étais devenue une lectrice atone. Les livres me passaient sous les yeux avec une presque totale indifférence, dont témoignait la monotone accumulation de titres « deux étoiles ». Je constatai qu'il me fallait remonter près d'un an en arrière pour trouver un titre marquant, digne d'être conseillé, partagé.

    Je ne lisais donc plus rien qui soit à mon goût? Aaargh.

    Conséquence? Une consultation en urgence chez Talememore et l'obligation de m'inscrire au challenge « A vos masques » histoire de sortir de mes lectures aseptisées.

    A cette obligation, j'ajoute de moi-même le plaisir de faire d'une pierre deux coups en m'inscrivant au challenge Stephen King de Neph qui j'espère, me fera claquer des dents de terreur.

    Affaire(s) à suivre...

     

    Quant à l'Amie... mon choix s'est finalement fondé sur l'épluchage minutieux d'une multitude de blogs.

    Vous êtes donc, amis blogueurs, 100% responsable de sa future déception en ouvrant son cadeau.

    Quel soulagement pour moi!

  • Challenge "A vos masques!"

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    PRESENTATION
    Notre labo flambant neuf, qui en a décidément dans le citron, vient de mettre au point un traitement pour lequel nous cherchons quelques cobayes, n'hésitez pas à vous inscrire!

    L'objectif est de lire deux livres qui valident les critères de chaque masque. Soit six lectures au minimum, si vous êtes chanceux (ou particulièrement émotif).

    Masque 1: Chagrin.

    Objectif: Avoir pleuré.

    Au début, au milieu, à la fin, peu importe, ce masque sera validé si votre lecture vous a tiré au moins quatre larmes par œil (cyclopes et borgnes, huit). Larmes de crocodile et recours aux oignons exclus.

    Masque 2: Peur.

    Objectif: Avoir eu une bonne frousse.

    Les critères de validation sont laissés à la discrétion des participants.

    Quelques pistes: Avoir eu les poils hérissés (partout) pendant deux jours. Raser les murs en sortant le chien après 21h. Couiner et se planquer sous les draps au moindre bruit de chasse d'eau chez les voisins.

    Masque 3: Joie.

    Objectif: Avoir ri.

    Beaucoup ri!  Nous ne comptabilisons que les fous rire, ou tout au moins les éclats de rire répétés accompagnés d'une petite larme au coin de l'oeil.

     

    Les inscriptions sont ouvertes dès aujourd'hui et le resteront jusqu'à ce qu'un caprice de ma part en décide autrement.

    Le challenge prendra fin... au prochain mardi-gras? Soit le 8 mars 2011!

    A vos masques!

     

    LES PARTICIPANTS ET LEURS AVIS


    Audrey (2/6)

    . Chagrin: Oscar et la dame rose -

    . Peur

    . Joie: Les tribulations d'une jeune divorcée

     

    Radicale (3/6)

    . Chagrin : La voix du couteau -

    . Peur

    . Joie : Tout sur Rachel !, tome 3 -   L'amour frappe toujours deux fois


    Lindorie (5/6)

    . Chagrin : Le baiser de l'ange I - Le fils Maudit

    . Peur: La conspiration des fantômes -

    . Joie : Mortel corps à corps - Chéri tu m'écoutes?

     

    Setsuka (1/6)

    . Chagrin: Entre chiens et loups

    . Peur :

    . Joie :

    Et moi!  (3/6)

    . Chagrin : La femme de hasard -

    . Peur :

    . Joie : Pourquoi ces chefs d'oeuvre... - Wilt

  • C'est pas trop tôt!

    lect_mars.jpgAujourd'hui j'inaugure mon lecturomètre tout neuf!

    S'il n'est pas très beau, il est assurément très vide, et rien qu'à le voir je doute déjà de l'efficacité du traitement. En effet, le mois d'avril est entamé et j'ai déjà accumulé un grand retard sur l'objectif fixé par le Dr Soundandfury, qui est de retrouver ma silhouette littéraire d'il y a quelques années. D'avant...

    D'avant. Nous en parlerons une autre fois.

     

    Retard, donc. J'ajoute de ma propre initiative ce petit journal de bord qui j'espère me motivera plus que ne le fait cet instrument barbare de mesure de mon inculture.

    Je complexais? A présent, j'obsessionne!

    Ajoutez à cela la mauvaise idée d'aller voir Alice au pays des merveilles, qui a réveillé d'anciens souvenirs et vous comprendrez à quel point c'est pénible, chaque fois que je m'aperçois à 23h passées que je n'ai rien lu de la journée, d'entendre le lapin en gilet me chanter « en retard, en retard » en boucle, «  je suis pressé pressé harassé bouleversé Je cours après le temps perdu » ...

    Cette stupide comptine en tête, je ne dors plus.

    Fichu lapin. Le premier qui me demande « quoi de neuf docteur? », me propose un civet au déjeuner ou évoque le lapin de Pâques, je l'étrangle.

    Je suis même en train de développer une allergie aux carottes.

    Je note un premier effet positif, toutefois. Afin de nourrir mon lecturomètre affamé, me voici à nouveau l'heureuse propriétaire du carton plastifié m'autorisant à emprunter des livres. Je n'avais pas mis les pieds à la médiathèque depuis presque deux ans, trop honteuse pour y retourner.

    C'est que je suis une emprunteuse compulsive, de celles qu'il faudrait ficher et interdire à l'entrée comme dans les casinos.

    J'emprunte trop, et quand la date de restitution approche je panique à l'idée de les rapporter sans les avoir tous lus. Je pourrais demander une prolongation mais allez savoir pourquoi, j'en suis incapable. Je m'illusionne en me répétant que cela ne prendra qu'un ou deux jours supplémentaires.

    Puis j'atteins la date fatidique. Puis je déborde un peu du délai, je me presse... Puis les livres sont terminés, mais ils restent sur le meuble dans le couloir car à présent je tremble à l'idée du jour où il me faudra affronter le regard de la bibliothécaire qui saura, rien qu'en me voyant franchir les portes et approcher la zone « restitution » avec une nonchalance pitoyablement mal simulée, que je suis de ces personnes qui rendent leurs livres systématiquement EN RETARD!

    Nous y revoilà, c'est un complot!