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  • Accidents de parcours

    dérapages-thiéry.pngDérapages, Danielle Thiéry

    Un roman policier déroutant. Comprenez que je me suis rapidement retrouvée hors piste... Un suspense inexistant, une écriture chaotique, un thème central survolé. J'annonce tout de suite la couleur pour ceux qui ne veulent pas perdre leur temps : tout mon article ne sera qu'une succession de critiques.

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  • Groupement de textes

    Groupement d’œuvres destinées à la jeunesse, autour de la thématique évidente "Livres achetés pour ancienne vie et que je n'ai jamais eu l'envie d'ouvrir". Mais je l'ai dit, non, que je vidais mes stocks?

    gilgamesh-cassabois-hatier.pngLe récit de Gilgamesh, adapté par J. Cassabois

    Tout est dans le "adapté", ce ne sont que des extraits. En même temps, pour une fois, j'étais soulagée d'échapper à la totalité d'un texte dont je n'avais jamais entendu parler avant de le voir dans les programmes de 6e et que je soupçonnais de sentir la poussière.

    J'avais tort, (une nouvelle fois) c'était pas mal du tout. Presque il se pourrait qu'un jour je me décide à lire la totalité. Belle histoire d'amitié, récit poétique.

     

    oedipe-dieuaide.pngOedipe schlac! schlac!, Sophie Dieuaide

    Schlac, schlac, là encore tout est dans le titre : à l'occasion d'un spectacle des élèves de primaire sont instruits de l'histoire d'Oedipe, cet homme à la famille dysfonctionnelle.

    C'est un très court roman, très drôle, sauf que je lui reproche fortement la coupure finale brutale qui tombe comme une machette dans un bol de soupe. Tsss, mais quelle fâcheuse pirouette...

     

    projet-oxatan-colin.pngProjet oXatan, Fabrice Colin

    Fabrice Colin... J'avais lu ces nouvelles, Comme des fantômes. Et compris que même pour s'adresser à un jeune public, il ne lésinerait pas sur la qualité de l'écriture. 

    Récit de SF soigné, sans originalité excessive, sans suspense véritable, donc, mais qui maintient toutefois notre curiosité à bon niveau.

     

     

  • Ecrits noirs sur blancs

    effacement, percival everett.pngEffacement, Percival Everett

    Entre mes monologues ici et la température au boulot qui est à vous faire fondre sous vos deux ou trois couches protectrices, c'est à ne plus avoir pour écrire qu'une bouillie de cervelle liquéfiée et démotivée!

    Ajoutez que le chien, qui a très peur de l'orage, ne cesse de haleter, tourner et virer la nuit au point de m'empêcher de dormir. Et dire que j'arrive encore à lire assez pour avoir... Allez, jouons! Combien dois-je écrire d'articles pour être à jour ? Quelle température fait-il dehors à 6h du matin ? Combien d'heures ai-je dormi la nuit dernière?

    Les réponses (en désordre) : 7, 5, 23. Je ne donne pas la solution, avec un peu de logique et sachant que je ne vis pas en Alaska ...

    Pour les plus anciens fidèles, question bonus : quel livre de Percival Everett avais-je apprécié un été lointain, au point de me souvenir encore d'une citation, ce qui est rare?

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    Bien, reprenons. J'ai dormi 13mn providentielles pendant la pause déjeuner, on peut dire que je suis dans un état potable.

    Il s'agissait donc de Blessés, l'histoire d'un meurtre raciste dans l'ouest américain, roman étrangement doux et paisible, pourtant. Lecture qui me fait souvenir de son contexte: vacances, soleil et transat.

    Que dire d'Effacement?

    Que je l'ai aimé - après un début très difficile - sans pour autant en saisir vraiment le propos principal. Le héros est un professeur et écrivain. Ce qu'il écrit est difficile d'accès, c'est le moins qu'on puisse dire... D'où l'aridité du début. Il est issu d'une bonne famille, mais pas très fort en relations familiales, il vient de perdre son père, et sa mère, de perdre la tête. Et puis il est noir, ce qui n'est pas sans lui créer des problèmes originaux: son agent littéraire trouve qu'il n'écrit pas assez noir. Que ça manque un peu de problématiques raciales, de ghettos et de cette "communauté" à laquelle ce brave gars, fils de médecin, perplexe, ne se sent pas spécialement appartenir.

    Or, tandis qu'il vend péniblement trois exemplaires de ses bouquins de qualité, quelqu'un d'autre s'est engouffré dans la brèche des gamins des rues, de la drogue, du langage vulgaire, de la misère etc. et a pondu l'inévitable best-seller porté aux nues parce que "tellement vrai".

    Dépité, il se lance et crache en quelques heures une parodie qui surjoue encore davantage le côté glauque, avec le gamin noir paumé voyou, voleur, violeur et qui ne peut s'empêcher de mettre enceinte toutes les 3 secondes et sans délicatesse une femelle, mais touchant quand même parce que représentatif de sa "communauté". Et grâce à son agent qui jubile, l'impensable arrive. Son livre publié sous pseudonyme rencontre un énorme succès, sans que personne n'en perçoive l'ironie.

    L'ensemble de ce roman est enchâssé dans Effacement. Et oui, ce qui fonctionne, c'est qu'il est beaucoup plus facile de lire l'histoire d'un môme qui rumine sa pauvreté que de lire ce qu'écrit le professeur en son nom propre.

    Mais le roman va au delà, avec ce père mort dont on découvre les secrets, la mère gâteuse dont il faut s'occuper, le reste de la fratrie. Les femmes. Toute la vie, complexe, d'un homme. J'ai cherché des liens à tisser entre ces deux cordes qui se déroulent côte à côte, celle de l'écriture et celle de l'existence. Rien de concluant, je passe sans doute à côté de quelque chose.

    Dans l'ensemble, bon. Un TB pour l'écriture, un B pour l'intrigue, un B aussi pour la réflexion sur l'écriture et sa réception.