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  • Affaires internes

    police-nesbo.pngPolice, Jo Nesbø

    Difficile entrée dans le roman. Ma faute, puisqu'après Le bonhomme de Neige (T7), je redécouvre Nesbo (je ne vais pas faire deux fois l'effort du o barré, quand même!) avec le T10 de la série Harry Hole, Police.

    Titre sobre qui m'en aura bien fait baver, au début, perdue que j'étais faute de savoir où était le célèbre inspecteur. J'ai pensé qu'on essayait de me faire croire qu'il était mort. Allusions multiples, absence du personnage... l'affaire était bien menée.
    Mais ... il y avait tout de même la grosse pastille "Enquête harry Hole" sur la couverture! Alors soit un mou du cerveau a tout saccagé le beau procédé de l'auteur, soit cette idée stupide est un pur produit de mon imagination qu'une connaissance du tome précédent aurait empêché.

    C'est assez lent, au début, ce que je n'ai pas été la seule à noter, c'est une impression partagée par d'autres lectrices.

    Mettre "+1 Policier impliqué personnellement dans l'histoire" serait dérisoire. C'est +10, +15, +36... qu'il faudrait puisque tout se passe en famille dans le roman : des flics enquêtent sur des meurtres de flics sur les scènes d'anciens crimes non résolus. Ils sont tous impliqués jusqu'au cou.

    C'est assez sombre, comme écriture. Masculin (mais sans excès), puisqu'à présent je me sens très à l'aise avec cette typologie, sans pouvoir encore en énumérer les traits. Passé la première grosse tranche de roman, ça devient tendu, addictif, bien rythmé, riche en rebondissements et en fausses pistes. Le pervers, la nana nympho , les collègues ripoux, les politiciens véreux... Les suspects ne manquent pas.

    Notons aussi l'évolution d'Harry, qui semble s'être amorcée dans les volumes précédents et ne fait que s'amplifier. Pour le bien du personnage? Le nôtre? Mmh pas si sûr...

    Globalement, passé le rude début, très bon moment. Toutefois je maintiens : encore un dernier polar, celui qui est en cours et dont je dois rendre l'avis pour Babelio sous 18 jours. Et ensuite, trêve de romans policiers pour le reste de l'été!! un retour aux fondamentaux pour les vacances.
    Liste à venir, quand je sentirai approcher l'heure des valises.

    En attendant, bonne soirée et bonnes vacances aux chanceux qui me précèdent !

     

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  • Vue sur mère

    arrache_coeur_vian.pngL'arrache-coeur, Boris Vian

    En 2011 j'ai redécouvert et enfin apprécié L'écume des jours, que j'avais lu bien des années auparavant, trop tôt. A ma satisfaction, j'ai retrouvé dans L'arrache-cœur le même débordement délirant de l'écriture, style reconnaissable entre tous qui mêle à un univers quotidien familier toutes sortes d'intrus.

    Comme ces mots forgés de toutes pièces mais dont on parvient grâce au contexte à saisir le sens potentiel. Certains passages - que j'ai oubliés, je suis impardonnable et le support livre audio ne me permet guère de feuilleter - étaient sublimes, pure poésie.

    Dans l'écume des jours, avec ce thème de la maladie dont je reconnais qu'il ne me met jamais à l'aise, mon plaisir n'était pas complet. J'ai été très surprise de l'orientation prise par l'Arrache-coeur, d'une part parce que j'ignorais tout du contenu, d'autre part parce que je ne l'ai pas sentie venir avant un bon moment, focalisée que j'étais sur Jacquemort, le psychiatre qui, au début du roman, arrive au village.

    Il se déclare né de la dernière pluie, quasiment au sens propre: il prétend être né l'année précédente et cherche des esprits à étudier pour remplir le vide de son être. Au premier chapitre, il pénètre dans une maison où une femme est en train d'accoucher, tandis que le mari, l'infâme fécondateur auteur de cette douleur infernale, a été puni et enfermé dans sa chambre.

    Ce sont trois bébés qui viennent au monde. Pas des triplés, non, des trumeaux :  2 + 1. Ce petit détail, ainsi que les prénom choisis, Joël et Noël + Citroën m'ont conquise. Après, c'était parti. Tout, le psy bizarre, les gens étranges au village, la foire aux vieux, le curé, ses prêches délirants et son combat contre le démon sur un ring... La barque de l'homme qui prend sur lui toute la honte des habitants. Les apprentis qui se prennent des coups parce que c'est la coutume. J'ai trouvé chaque passage génial, chaque personnage fabuleux.

    D'où ma surprise lorsque j'ai compris que le roman se recentrait sur les enfants et que la mère était le personnage central, en réalité. Une mère fascinante, brusquement prise d'une sorte de fureur maternelle, ou plutôt d'une obsession de se renvoyer à elle-même l'image d'une mère parfaite. Ce qui semble, dans son esprit, être synonyme de sacrifice. Des sacrifices absurdes. Et d'un empressement morbide à imaginer ce qui pourrait leur arriver de pire, avec pour prétexte de les en protéger. La fin du roman décrit l'escalade de cet amour exponentiel.

    Un thème fort, parmi d'autres, qui vient clore superbement le texte. Comme dans l'écume des jours, il y a matière à réflexion sur notre société presque à chaque page.

    L’œuvre est riche, si vous ne connaissez pas Boris Vian, c'est le moment de faire montre d'un peu d'audace et de sortir des sentiers battus.

     

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  • Sans la Vue sur mère, finalement

    Je ne peux décemment pas laisser Dérapages en haut de ma page plus longtemps n'est-ce pas? Mais je n'ai presque rien lu depuis, la faute à ma petite sœur qui m'a enfin apporté mon cadeau de noël, à savoir la saison 1 de la série Orange is The New Black (mmh Alex...) - et je suis accro.  De plus, à force d'entendre parler partout de Game of Thrones, nous avons décidé d'attaquer à la fois la série tv et les trop nombreux romans... J'ai déjà un retard phénoménal sur ma comparse, je finis à peine le premier volume. Pour l'instant ça ne casse pas trois pattes à un canard côté originalité, mais donne tout de même envie d'aller plus loin.

    L'actu c'est aussi la frustration d'un livre audio génial emprunté à la médiathèque, La maison d'à côté de Lisa Gardner et... salement rayé ! M'en suis aperçue à la 21ème piste, autant dire que le suspense était à son comble et qu'il me FAUT absolument la suite, sous n'importe quelle forme, même en braille!

    J'ai même encore une autre lecture en cours...

    En attendant, voyons un peu Boris Vian, auteur mort - bonne nouvelle pour moi car je dois avouer que j'ai eu un peu honte après lecture du commentaire de Sophie Dieuaide, j'avais quand même salement bâclé en 5 lignes mon avis sur son roman et sans aucun sérieux - ce qui est mon habitude - mais d'habitude aussi mes auteurs sont bien morts ou bien à l'étranger. Je trouverai toujours profondément étrange et déroutant de savoir que quelqu'un écrit les livres que je lis. D'où la perturbation engendrée lorsque je déambule dans des espaces de dédicaces. D'ailleurs, j'ai séché le festival de BD, je n'ai assisté qu'à la soirée "Battle" de dessinateurs - ambiance déjantée ! Expérience sympa.

    Boris Vian? Oui, oui, j'y viens, demain peut-être si vous êtes sages.

    [  3 jours plus tard ^^ ]

    Inutile de râler, C'era (et à 3h tu ferais mieux de dormir) : vous n'avez pas été assez sages pour que je revienne, voilà tout!

    Quelle journée ! 45°C minimum dans l'atelier, pas d'air dans mon coin, un enfer, et ce soir juste au moment de partir, le ciel se couvre, une tempête éclate, des branches d'arbres se cassent, des trombes d'eau nous tombent dessus et de la grêle. Il ne fait plus que 22°C quand je monte dans ma voiture. Puis 26°C à la sortie de la ville où il ne pleut déjà plus. 33°C à l'entrée de l'autoroute. 40°C en arrivant chez moi.
    Snif, j'y ai presque cru pendant un moment ! On en est à combien? Une semaine comme ça, nuits et jours?

     

    Le point météo, c'est fait.

    Qu'est ce qui venait ensuite, déjà ?

    Oh! Le livre, ce livre ! Que j'ai adoré. Depuis que j'ai redécouvert l’Écume des jours à l'âge adulte, je succombe à la poésie étrange de Boris Vian. En livre audio, c'était parfait.

    Décidément, je ne peux pas abimer Boris Vian avec mes bêtises. Je vais lui faire un bel article tout neuf. Faudra encore attendre un peu !

     

     

    Lien permanent Catégories : Psychiatrie 12 commentaires