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De tout et de rien

jesse kellerman, encore un thriller mais celui ci pour de vrai, on va pas chipo(la)ter, c'est une blague de C'era je précise, lecture d'automne, les feuilles tombent, quelques bouquins me tombent des mains aussi, mais pas celui làBeau parleur, Jesse Kellerman

Avis chrono'

Sans avoir fait complètement le deuil des défauts des deux précédents romans de Kellerman, Beau parleur tire toutefois son épingle du jeu, je suis surprise et tant mieux!  Les éléments de base d'un thriller sont là et l'écriture agréable: Le personnage est assez attachant, l'intrigue intrigue, la fin finit.


Il est de ces mystères qu'il ne faut pas chercher à élucider. Les éditions des 2 terres m'ont gentiment proposé de découvrir en avant première le roman. Après ce que j'avais écrit sur Jusqu'à la folie et sur Les visages, j'ai cru à un canular...

Jusqu'à ce que je reçoive un livre tout blanc, sans illustration devant, sans résumé derrière, avec le titre et l'indication "Epreuves non corrigées" . Suis trop fière, c'est une pièce unique dans ma collection! ^^

Du coup, pfff, suis soulagée de l'avoir sincèrement trouvé meilleur que les deux autres. On retrouve des thèmes chers à l'auteur: un personnage d'étudiant qui rencontre des problèmes avec une fille, des dingues et des marginaux de tout poil. Et, comme dans Les visages, l'auteur aime partir dans de longues digressions ayant pour thème le passé familial du héros. Autant vous prévenir, il commence même par là et le lien avec ce qui suit est assez mince, peut-être simplement une occasion d'aborder le sujet de la violence conjugale. Ce qui fait que rien ne débute vraiment avant la page 160. De quoi faire souffrir la théorie de la page 99 qui fait fureur en ce moment. (Ici, , ou )

Joseph n'arrive pas à rédiger sa thèse, sa directrice menace de le rayer purement et simplement de la liste des étudiants. Pour couronner le tout, il se fait mettre à la porte par sa nana et se retrouve sans le sou, avec pour seule possession notable une demi-tête de Nietzsche... Mais il trouve un job idéal: faire la conversation à une riche vieille dame. C'est alors un coup de foudre intellectuel. C'était sans compter sur l'arrivée d'un neveu peu scrupuleux... Le beau parleur n'est peut-être pas celui qu'on croit!

Je ne peux rien dire de plus sans vous emmener à la moitié du bouquin. Sinon qu'à nouveau, les déréglements psychologiques des protagonistes semblent fasciner l'auteur. Ils sont ici au centre du roman. Ou même, ils en sont le sujet? Encore une fois avec Kellerman le genre est indéterminé. Roman psychologique sur trame de roman noir?

C'est étrange d'apprécier une lecture, de ne pas pouvoir dire qu'on s'ennuie ou que l'écriture est déplorable, tout en songeant qu'on a évité le pire. Glisser dans la banalité la plus complète tient à un fil, car rien dans l'intrigue de Beau parleur n'est original. J'arrivais parfois à un carrefour de possibilités parmi lesquelles j'avais hâte de savoir laquelle était la bonne, mais je n'ai jamais fait de hors-piste.

Si, il y a quand même la scène où il se tape un gros délire de possessivité et fait le tour de ses biens en insistant sur les possessifs "MA" "MON" "MES" "A MOI"...

Quant à la toute fin, l'après dénouement en quelque sorte, je l'ai trouvée très étrange. Son pseudo message ne sonne pas très juste, tout ce qui précède est suffisant au lecteur, je pense, pour proposer sa propre interprétation au déroulement des évènements.

Je sens un potentiel frustrant chez cet auteur, que je continuerai à suivre, je crois. Mais j'aimerais vraiment qu'il se décide à changer de genre, à abandonner les pseudo-thrillers pour se tourner vers autre chose.

Citations:

"Dans les meilleurs facs du pays - des endroits comme Harvard, Princeton ou NYU -, la philosophie a surtout à voir avec les mathématiques. Ce courant, prédominant dans les universités anglophones , s'appelle la philosophie anglo-saxonne, ou analytique, et met l'accent sur la logique formelle et la clarté de l'argumentation."

"- C'est trente, la première année de la trentaine.
- Non, trente est la dernière année de la vingtaine. C'est comme pour l'an 2000."

Lien permanent Catégories : Pharmacie 3 commentaires

Commentaires

  • Et pourtant, tu vas continuer de le suivre...

  • Bon, il va me falloir me faire ma propre opinion de ce nouveau Kellerman. Ton avis même s'il n'est pas vraiment tranché laisse quand même entendre que celui-ci ne t'a pas déplu, ce qui est déjà un net progrès ! :p

    Je sens qu'il va encore y avoir débat autour de ce titre ^^ (j'aime ça!)

  • @ Alex: J'ai dit ça, vraiment? Oui, tiens, tu fais bien de me le faire remarquer...

    @ C'era : Un net progrès, c'est ça. C'est moi qui suis sur la bonne voie? Ou lui, tu crois?

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