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mario vargas llosa

  • Histoires péruviennes

    tante julia et le scribouillard, mario vargas llosa, litt sud américaine,pérou, lima, un qui croit écrire un qui est sûr de scribouiller, femme cougar, mélo à la pelle, du grand artTante Julia et le scribouillard, Mario Vargas Llosa

    Avis chrono'

    D'inspiration autobiographique, un roman jubilatoire, qui ne cesse de nous surprendre par là où on ne s'y attend pas. Sous la plume habile de l'auteur, le scribouillard n'est peut être pas celui qu'on pense.


    extenso.jpgDu même auteur, j'avais adoré La ville et les chiens, récit troublant et chaotique de la vie de jeunes garçons dans un collège militaire au Pérou. Je n'avais encore alors jamais rencontré une forme aussi déstabilisante de roman, avec ses multiples voix narratives pas toujours identifiables, ses récits mêlés et sa bizarre gestion de la chronologie. Plus tard, j'ai eu le même coup de coeur, la même admiration pour Le bruit et la fureur de Faulkner.

    Ainsi, je m'attendais à quelque chose d'aussi original et même si j'ai mis du temps à prendre mes marques, je n'ai pas été déçue par Tante Julia.

    Le héros, Marito, 18 ans, est un étudiant en droit par obligation et un écrivain en herbe, par vocation. Il occupe en complément un poste peu reluisant dans une radio péruvienne et ne tarde guère à s'éprendre de Julia, sa tante par alliance, deux fois plus âgée que lui. Scandale!

    Premier leurre, le scribouillard relié à Julia par le 'ET' du titre, ce n'est pas Marito. Il s'agit en fait d'un auteur bolivien de feuilletons radiophoniques, personnage décalé qui m'a tout de suite fait penser au Hercule Poirot d'Agatha Christie. Et tandis que les textes du jeune homme dont nous ne connaissons qu'à grands traits la teneur passent les uns après les autres à la poubelle ou sont moqués par ses amis, tout le talent de Vargas Llosa consiste à nous faire profiter pleinement des épisodes radiophoniques retranscrits dans des chapitres intercalés entre ceux de l'intrigue principale.

    Très vite, j'ai été agacée par la romance à deux balles du Marito et j'attendais avec impatience les  feuilletons qui - encore un trait de génie - ne sont pas la suite les uns des autres mais reprennent à chaque fois une histoire nouvelle pour nous laisser sur une fin qui n'en est pas une, bourrée de questions qui instillent un suspens atroce, comme toute bonne fin d'épisode de feuilleton... Frustrant, frustrant, grrrr! Et vous pouvez vous brosser pour connaître le fin mot de l'histoire!

    Mais ce n'est pas tout, car c'est le propre d'un grand roman que de réserver jusqu'au bout des surprises. Dans le dernier tiers du roman, tout a basculé, le suspense a changé de côté et je me suis enfin attachée aux mésaventures du petit couple tandis que les feuilletons, consécutivement à un rebondissement dont je n'ai pas l'intention de vous faire part, cessaient tout à fait de m'intéresser et viraient au grand n'importe quoi. Frustrant aussi mais pour d'autres raisons.

    En conclusion, retenez qu'il est assez agaçant de s'identifier à la ménagère moyenne, l'oreille scotchée à son poste de radio, avide d'histoires rocambolesques alors même qu'on est en train de lire une oeuvre indubitablement littéraire.  J'ai la forte impression que tout ceci se paye notre tête dans une grande bonne humeur!

    Lien permanent Catégories : Urgences 0 commentaire
  • And the winner is

    Mario Vargas Llosa.

    Ceux qui me connaissent sont autorisés à rire ouvertement. Oui, je vais me fendre d'un commentaire sur le prix Nobel de littérature 2010. Rien de moins.

    Paraît que c'est plus politique qu'autre chose. Paraît pourtant qu'un beau bandeau en papier (ça porte sûrement un nom consacré?) avec en gros "prix Goncourt" ou autre, ça fait vendre...

    Sound déteste avoir des bouts de papiers glissants autour des couvertures de ses livres (le pire, ce sont ceux avec des photos), ils filent direct à la poubelle. Sound suit de trèèèès loin les prix littéraires, davantage par vague culpabilité qu'autre chose.

    Sound a lu Coetzee cet été, mais sans savoir qu'il était nobelisé. (d'où Sound déduit très arbitrairement qu'elle préfère le Nobel au Goncourt). Sound possède Trois femmes puissantes, dans sa bibliothèque. C'est un cadeau mais chut, il ronfle doucement sur l'étagère. Son tour viendra bientôt.

    Sound attrape le tournis rien qu'à imaginer avoir une conversation intelligente avec de meilleurs lecteurs qu'elle (oui, demandez-moi ce qu'est un meilleur lecteur... osez un peu) sur le thème: est ce que c'est du snobisme intellectuel que de snober les prix littéraires? Car Sound déteste ce type de polémiques qui la font se sentir très nulle et très inférieure.

    Vargas_Llosa_la_ville_et_les_chiens.jpgMais Sound a lu le premier roman de Vargas Llosa, La ville et les chiens, pendant ses années de fac, et elle a adoré, vraiment. Sur Bibliomania, elle a mis 10. ça fait du bien parfois de ne pas pinailler.

    Le thème, d'abord, celui d'une école militaire pour garçons dans laquelle un petit cercle de caïds va faire la loi: trafic d'alcool et de cigarettes, sorties dans les bordels, brimades en tous genres...

    L'écriture, ensuite, très prenante, entrecoupée, si ses souvenirs sont bons, de passages dans lesquels différents narrateurs se succèdent, sans qu'il soit tout de suite évident de les identifier.

    Bref. Sound se rend compte avec un léger agacement qu'elle va peut-être faire remonter La Tante Julia et le scribouillard en haut de sa P.A.L...

    (soupir) Bon. Si quelqu'un veut s'occuper de me dessiner un petit bandeau "Prix Nobel 2010"... pour mettre sur la couverture...

    Lien permanent Catégories : Médecine générale 0 commentaire