Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

giono

  • Mais à quoi tu joues ?

    giono,roi sans divertissement,divertissement sans roi marche aussiUn roi sans divertissement, Jean Giono

    Ayant découvert au passage que je n'avais jamais lu Giono, pas plus que Genet, les confondant sans doute avec Gide en raison de la sonorité, j ai eu envie d' enchaîner avec ce roi sans divertissement.

    On retrouve ce même goût de l'auteur (ce même talent) pour les scènes de grands espaces. Ce qui ne va pas m'aider à le distinguer de celui qui a un nom de buisson... Une magnifique scène de montagne enneigée au début. Ensuite, plus on avance plus il devient évident que ce livre n'a pas d'intrigue, c'est plutôt un patchwork de chroniques locales étalées dans le temps, de narrations imbriquées. Un jeu de piste qui commence par des meurtres puis se fond dans le décor une fois ceux-ci élucidés. Langlois, l'enquêteur du début, lie les différentes parties. 

    Que comprendre à la fin ? Qui est l'homme du portrait chez la couturière ? Quelle relation unit Langlois à ces femmes qui semblent l'aduler? 

    Je me reconnais un certain talent pour débusquer les sous-entendus, j'en ai levé un grand nombre mais je sèche sur leur analyse.  Le genre de doute assez costaud, où l'on préfère que l'autre parle d'abord histoire de ne pas se planter dans les grandes largeurs. 

    Roman qui fait preuve d inventivité stylistique, avec la déception assumée des attentes des lectrices. J'aurais aimé l'étudier, il y a de quoi faire. 

  • Développement durable

    giono_arbres.jpgL'homme qui plantait des arbres, Jean Giono

    J'ai trouvé quelqu'un qui plante des arbres. Qui pense au jour où elle en goûtera les fruits. Ça m'a fait tout drôle. Une pointe de jalousie. Ma myopie actuelle m'empêche de voir ne serait-ce que jusqu'à la pousse d'un radis... 

    Elle doit transporter avec elle un peu de ses projets fertiles... Par contraste, quand elle s'éloigne, tout semble un poil plus aride. Alors je me suis souvenue de ce titre de Giono qui traine dans ma pal depuis la fac. Quel meilleur moment pour le lire ? 

    Dans cette courte nouvelle, le narrateur rencontre un homme solitaire qui, année après année, plante des arbres dans la montagne autour de chez lui et transforme imperceptiblement un paysage désolé en une région prospère. 

    C était doux et poétique, ce qui s'accordait bien à mon humeur. 

    Un humain peut-il avoir à lui seul sans le levier du groupe un impact sur le monde ? J'aime à le croire... Agréable pensée que celle d'un grand accomplissement qui ne serait composé que de petits riens.