Un roi sans divertissement, Jean Giono
Ayant découvert au passage que je n'avais jamais lu Giono, pas plus que Genet, les confondant sans doute avec Gide en raison de la sonorité, j ai eu envie d' enchaîner avec ce roi sans divertissement.
On retrouve ce même goût de l'auteur (ce même talent) pour les scènes de grands espaces. Ce qui ne va pas m'aider à le distinguer de celui qui a un nom de buisson... Une magnifique scène de montagne enneigée au début. Ensuite, plus on avance plus il devient évident que ce livre n'a pas d'intrigue, c'est plutôt un patchwork de chroniques locales étalées dans le temps, de narrations imbriquées. Un jeu de piste qui commence par des meurtres puis se fond dans le décor une fois ceux-ci élucidés. Langlois, l'enquêteur du début, lie les différentes parties.
Que comprendre à la fin ? Qui est l'homme du portrait chez la couturière ? Quelle relation unit Langlois à ces femmes qui semblent l'aduler?
Je me reconnais un certain talent pour débusquer les sous-entendus, j'en ai levé un grand nombre mais je sèche sur leur analyse. Le genre de doute assez costaud, où l'on préfère que l'autre parle d'abord histoire de ne pas se planter dans les grandes largeurs.
Roman qui fait preuve d inventivité stylistique, avec la déception assumée des attentes des lectrices. J'aurais aimé l'étudier, il y a de quoi faire.