Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Patients - Page 3

  • Entorse (et puis c'est dans le thème)...

    masques.jpg

    ... Au règlement. J'ajoute une catégorie rien que pour moi à mon challenge:

    Masque 4: Le néant.

    Le livre après lequel pendant quelques heures, il ne peut plus y avoir aucune émotion tant l'onde de choc vous empêche d'être vous-même et de toucher terre.

    Le livre après lequel vous ne voulez plus jamais rien lire de cet auteur, parce que c'est parfait ainsi.

    1/1 - Terminé. Vous pouvez considérer que c'est triché, soit. Pas deux livres pour ce masque, non. Un seul livre.Parce que je l'ai trouvé, parce qu'il rentre dans le cadre du challenge: ressentir, totallement, une lecture.Parce que je ne veux pas envisager d'en chercher un deuxième comme celui-là. Pas tout de suite.

     

    Bien sûr, je le sais, l'illusion sera bientôt dissipée, il ne restera que le simple souvenir d'un excellent roman. Raison pour laquelle je vais m'empresser de rédiger mon billet « à chaud », avant de n'être plus sous le charme!

    Je n'avais pas lu un livre d'une seule traite depuis... des mois, peut-être plusieurs années. Signe que je suis sur la bonne voie? Des choses changent dans mes habitudes de lectrice.

    Réveillée, enfin de ma torpeur, d'un coup j'ai envie de balayer le reste du challenge, de dire « Terminé, on ferme, c'est bon, guérison complète et inespérée ».

    Remède miracle:

    Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer.

  • Offrir des livres

    masques.jpgOffrir des livres.

    Cela vous arrive, à vous? Sûrement... C'est ce qui fait de moi une patiente du Dr Soundandfury, et de vous, un visiteur compatissant au sourire narquois.

    Faire cadeau d'un livre, comme cela doit vous sembler simple et évident... Pour moi, cela relève à la fois du casse-tête et de la torture. Je ne suis déjà pas à l'aise en temps normal avec les cadeaux. Non que je refuse d'en faire, au contraire, j'y prendrais même grand plaisir si j'avais:

    • Dans mon entourage, une personne prête à les recevoir.

    • Assez d'imagination pour me convaincre que je suis capable de trouver une bonne idée qui fera plaisir.

    • La possibilité de le faire anonymement tout en étant en mesure d'observer, planquée dans un coin, la réaction (si possible positive) de ma victime.

    Ces trois éléments me font chroniquement défaut, et, tout en haut de la liste des cadeaux que je ne fais pas faute de volontaire et consécutivement à cette gêne maladive qui se déclenche même lorsque j'arrive avec de banales fleurs pour un dîner (je bafouille, je me trémousse et je ne suis bien que lorsque j'ai réussi à fourrer au plus vite mon présent dans les mains de n'importe qui, pas forcément ceux de mon hôte), il y a les livres.

    Mais parfois, l'envie prend de changer.
    C'est ainsi que suite à ma première consultation chez Talememore, je me suis retrouvée un vendredi plantée dans une librairie avec la ferme intention de fêter l'anniversaire de l'Amie.

    Qui est une chieuse de première, je n'ai pas honte de le dire. Tout ce qui vient de moi semble lui poser un problème particulier.

    Grosse pression, donc.

    Je tiens depuis mon adolescence un registre de toutes mes lectures, avec titre, auteur, date. Pas de résumé, pas de commentaire autre qu'une note sous la forme d'un nombre d'étoiles.

    Je pensais y piocher facilement des idées. Que nenni. Je m'aperçus à cette occasion que je n'avais rien lu ces derniers mois que je puisse recommander. Rien d'assez bon pour elle.

    Subséquemment, rien d'assez bon pour moi? me demandais-je alors.

    C'est ainsi que je me retrouvai face à cette déplaisante certitude: j'étais devenue une lectrice atone. Les livres me passaient sous les yeux avec une presque totale indifférence, dont témoignait la monotone accumulation de titres « deux étoiles ». Je constatai qu'il me fallait remonter près d'un an en arrière pour trouver un titre marquant, digne d'être conseillé, partagé.

    Je ne lisais donc plus rien qui soit à mon goût? Aaargh.

    Conséquence? Une consultation en urgence chez Talememore et l'obligation de m'inscrire au challenge « A vos masques » histoire de sortir de mes lectures aseptisées.

    A cette obligation, j'ajoute de moi-même le plaisir de faire d'une pierre deux coups en m'inscrivant au challenge Stephen King de Neph qui j'espère, me fera claquer des dents de terreur.

    Affaire(s) à suivre...

     

    Quant à l'Amie... mon choix s'est finalement fondé sur l'épluchage minutieux d'une multitude de blogs.

    Vous êtes donc, amis blogueurs, 100% responsable de sa future déception en ouvrant son cadeau.

    Quel soulagement pour moi!

  • C'est pas trop tôt!

    lect_mars.jpgAujourd'hui j'inaugure mon lecturomètre tout neuf!

    S'il n'est pas très beau, il est assurément très vide, et rien qu'à le voir je doute déjà de l'efficacité du traitement. En effet, le mois d'avril est entamé et j'ai déjà accumulé un grand retard sur l'objectif fixé par le Dr Soundandfury, qui est de retrouver ma silhouette littéraire d'il y a quelques années. D'avant...

    D'avant. Nous en parlerons une autre fois.

     

    Retard, donc. J'ajoute de ma propre initiative ce petit journal de bord qui j'espère me motivera plus que ne le fait cet instrument barbare de mesure de mon inculture.

    Je complexais? A présent, j'obsessionne!

    Ajoutez à cela la mauvaise idée d'aller voir Alice au pays des merveilles, qui a réveillé d'anciens souvenirs et vous comprendrez à quel point c'est pénible, chaque fois que je m'aperçois à 23h passées que je n'ai rien lu de la journée, d'entendre le lapin en gilet me chanter « en retard, en retard » en boucle, «  je suis pressé pressé harassé bouleversé Je cours après le temps perdu » ...

    Cette stupide comptine en tête, je ne dors plus.

    Fichu lapin. Le premier qui me demande « quoi de neuf docteur? », me propose un civet au déjeuner ou évoque le lapin de Pâques, je l'étrangle.

    Je suis même en train de développer une allergie aux carottes.

    Je note un premier effet positif, toutefois. Afin de nourrir mon lecturomètre affamé, me voici à nouveau l'heureuse propriétaire du carton plastifié m'autorisant à emprunter des livres. Je n'avais pas mis les pieds à la médiathèque depuis presque deux ans, trop honteuse pour y retourner.

    C'est que je suis une emprunteuse compulsive, de celles qu'il faudrait ficher et interdire à l'entrée comme dans les casinos.

    J'emprunte trop, et quand la date de restitution approche je panique à l'idée de les rapporter sans les avoir tous lus. Je pourrais demander une prolongation mais allez savoir pourquoi, j'en suis incapable. Je m'illusionne en me répétant que cela ne prendra qu'un ou deux jours supplémentaires.

    Puis j'atteins la date fatidique. Puis je déborde un peu du délai, je me presse... Puis les livres sont terminés, mais ils restent sur le meuble dans le couloir car à présent je tremble à l'idée du jour où il me faudra affronter le regard de la bibliothécaire qui saura, rien qu'en me voyant franchir les portes et approcher la zone « restitution » avec une nonchalance pitoyablement mal simulée, que je suis de ces personnes qui rendent leurs livres systématiquement EN RETARD!

    Nous y revoilà, c'est un complot!