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  • Ô rage sanguine

    got t8,noces pourpres,game of thrones,winter is cooling,banquetLes noces pourpres (Trône de fer T8), G.R.R. Martin

    Nouvelle bizarrerie de mon esprit, avec le retard de mes chroniques, j'avais pu écrire sans problème en septembre sur une lecture bien antérieure. Mais pas sur cette lecture-ci, qui date de la fin août. Celle-ci est bloquée. Je sais pourquoi, je sais aussi que ce blog, ouvert après une rupture, est étroitement lié à mon état émotionnel et affectif. Bien plus qu'à mes lectures à vrai dire... Qu'il s'arrête quand je n'ai pas le temps d'une vie intérieure ou que j'esquive mes émotions. Tant que tout n'est pas dit. Soit. Ce ne sera pas la première fois que je déroge à la protection de mes données personnelles.

    Ce tome 8 n'est plus que cela : le dernier livre que j'ai lu avant la mort de ma mère.

    Ce pauvre livre n'en pouvait rien deviner, bien sûr, non plus que moi. C'était le plaisir bien assumé et savouré de la fin de mes vacances, qui n'ont pas été reposantes cette année et lors desquelles je n'ai quasiment pas pu tourner une page. Une orgie d'aventures et de rebondissements. Nous sommes à présent bien au coeur de la saga, avec nos personnages préférés et bam, c'est ici que tout explose. Ces noces pourpres portent bien leur nom... J'ai été scandalisée par la disparation de quelques héros que j'aurais aimé voir aller plus loin !  Sur le moment, j'ai ronchonné. Je me suis demandé avec qui j'allais poursuivre, si je n'avais plus mes favoris.

    Voilà. Je m'arrête à ça. Je renouvelle mes encouragements à ceux qui hésitent. C'est une bonne série.

    C'était aussi désagréable à écrire que je l'appréhendais. Stupidement futile. Amèrement nécessaire. Passons. Comme tout passe et disparaît.

     

  • Filtre à particules

    jardins de poussiere, ken liu, belialJardins de poussière, Ken Liu

    J'avais beaucoup aimé un autre recueil de nouvelles du même auteur, La ménagerie de papier. Barre sans doute un peu haute, par conséquent, pour jardins de poussière, qui ne m'a pas autant transportée, bien que tout aussi  poétique. Peut-être simplement l'effet "2e tournée". Les textes au potentiel évident ont déjà été rassemblés et publiés, on est dans le second choix. Il faudrait regarder à la loupe les dates d'écriture des nouvelles pour étayer cette hypothèse.  

    Je me demande ce qui distingue les deux recueils. Celui-ci m'a semblé manquer de cohérence, mais quand j'y réfléchis, le premier aussi était très éclectique, on y passait aussi d'un domaine à l'autre de la science-fiction, alors il serait surprenant que ça tienne aux sujets abordés. 

    Quels thèmes récurrents ai-je trouvé ? Le souvenir, la mémoire et, non sans lien, le thème du départ, de l'exil volontaire ou non. 

    Les parents ont une part importante ( c'était au cœur de la nouvelle La ménagerie de papier) et là encore, c'est en lien avec la mémoire, la séparation du deuil. 

    Côté modernité, on se retrouve parfois assez proche de l'excellente série Black Mirror, avec des réflexions autour de l'humain augmenté, des cryptomonnaies, ou de l'implantation de nos consciences dans des machines, la dématérialisation du corps.

    L'intelligence artificielle est très souvent présente, ainsi que divers concepts scientifiques assez poussés et vertigineux pour m'effrayer un peu, comme c'est le cas chaque fois qu'on me parle d'espaces à plus de 3 dimensions. 

    Je me suis sentie moins "empoignée", moins sollicitée humainement. Une nouvelle évoquait la discrimination raciale à l'embauche. Hors de celle-ci, j'ai peu senti l'emprise des questions quotidiennes. Oups, si quand même, l'écologie, bien sûr. En tête des thèmes quand on fait de la science-fiction aujourd'hui. 


    C'était tout de même un beau recueil, ne vous méprenez pas. Même dans la qualité, on peut comparer et ordonner. 

    Soit. Je ne cherche plus. Il y a parfois des mystères, des alchimies qui ne se font pas alors que tous les ingrédients y sont.