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  • Mouskouri, moi je pleure

    nana mouskouri, chanteuseQuand je serai grand, je serai Nana Mouskouri, David Lelai-Helo

    Nana Mouskouri... un grand nom de la chanson - la preuve je le connais et j'avais même vaguement en tête sa tronche à lunettes, souvenir d'enfance peut-être - mais un grand nom de la chanson auquel je n'associe strictement aucun titre, alors qu'elle en a sorti plus de 1500 ! La quantité n'est pas un gage de postérité. 

    C'est LE point fort du livre : j'ai eu envie de mettre quelques titres d'elle sur Deezer. Je ne l'ai pas fait. Pas encore, pas eu le temps, tout ça... Mais je vais le faire. Sûrement. Peut-être.

    Le point faible du livre, c'est tout le reste. 

    C'était d'un chiant, mais d'un chiant... Dès le début j'ai freiné des quatre fers, toute la partie enfance ou le petit gars veut devenir son idole, c'est insupportable, je ne sais pas à quoi ça tient, à la prosodie, au contenu, c'est d'un lourd, ça se répète tout le temps. J'ai eu la sensation d'être gavée de mots, comme je suis parfois saoulée de bruits quand je me retrouve dans la foule, au point d'en devenir agressive et d'être prête à tout pour sortir de là. 

    C'était un peu moins pénible une fois le gamin devenu adulte mais là encore je n'ai pas eu l'impression de beaucoup avancer. C'est assez intime, en fait. Comme si le gars déroulait sa passion pour la chanteuse et l'analysait, la décortiquait, l'autopsiait jusqu'à plus soif. En 20 séances de confessions sur canapé à 80 euros, j'étais prête à l'écouter. Je suis capable de patience sporadique à durée limitée. Mais gratos?  Pfff... Je me suis sentie gênée comme si c'était le gars dans le bus à côté de moi qui commençait à me dérouler sa vie.

    Les fans de Mouskouri y trouveront leur compte - on ne parle que de ça, ne cherchez pas de trame secondaire. 

    Pour moi s'il était encore temps je m'épargnerais ça. Et le coup de la grand-mère, pour jeter un peu de poudre d'émotion, c'est moche. 

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  • Bach to the future

    prodige, huston, babel, couvertureProdige, Nancy Huston

    Qui c'est qui a préféré faire un tour sur d'autres chroniques de blogs, cette fois, avant d'écrire la sienne ?

    Je ne suis toujours pas convaincue, on dirait bien que personne n'a compris la même chose que moi, sauf ma femme, mais comme on l'a lu ensemble il y a sans doute de l'influence mutuelle et ça ne nous garantit pas d'avoir raison.

    Pour moi le texte est volontairement ambigu et l'ensemble du récit est un mirage, à savoir l'nvention d'un mère au chevet de son bébé nouveau-né, une petite fille, Maya, dans sa couveuse entre la vie et la mort. Et pour lui tenir compagnie, elle parle, elle lui fait le récit de sa vie future. Mais de la façon dont c'est fait le doute subsiste.

    Quoi qu'il en soit, l'architecture, c'est une succession de passages qui donnent la parole aux proches de Maya, parents, grand-mère, voisins.

    Et le reste, c'est la musique - 2 sur 3 pour le prochain book club. Il ne me reste plus que Nana Mouskouri ! - beaucoup de musique et de joies ou de souffrances liées à cette musique puisque la mère est pianiste et que la fille est un prodige qui joue comme elle respire, au point que sa mère a l'impression d'en être évincée.

    C'était une lecture différente, pas désagréable, un peu à l'extérieur de ma zone de confort, comme chaque fois qu'on aborde vraiment des sujets qui nécessitent de la culture, comme ici avec la musique classique.

     

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  • Note à lui-même

    contrebasse-suskind.jpgLa contrebasse, Patrick Süskind

    Monologue où un musicien passe d'un éloge presque amoureux de son instrument à l'expression d'une colère enfouie contre cette même contrebasse. Entre névrose et sublimation de la musique, entre considérations savantes pour spécialistes du domaine et train-train d'un musicien fonctionnaire dans un orchestre national, voici un texte bien curieux... Comme quoi, si le thème "musique" n'a pas soulevé l'enthousiasme des membres du book-club, on a quand même trouvé des titres qui donneront matière à discussion !

    Moins d'une centaine de pages, c'était vite lu, agréable, sans plus.

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  • Gône*

    fin d'un prodige, femmes houleuses, L'enfant perdue, Elena Ferrante

    (L'amie prodigieuse T4)

    "Reste à son côté, c'est une femme qui n'arrive pas à vivre avec elle-même, sa vieillesse sera moche."

    Mmmh, nan. Décidément pas. C'était pas ça. Pas trop ça. Pas vraiment ça. Pas la fin que je voulais ? Mais quelle fin voulais-je ? Je ne sais pas l'écrire. Peut-être parce que j'aurais voulu que ça se passe bien alors que c'était déjà plié, sans doute depuis deux tomes, que je n'étais pas censée l'espérer encore ?

    Depuis, ça tourne un peu en rond, ça stagne méchamment. Lenu et son Nino. Encore Nino. Deux tomes de Nino.

    Le quartier, la mafia, la pauvreté. La modernité qui se fraie à peine un chemin.

    Et la relation avec Lila, âpre, brutale, en dents de scie, qui non seulement ne progresse plus mais ne s'éclaire pas. J'en sors sans savoir - ai-je assez dit que je déteste ne pas comprendre, ne pas être sûre. Je suis incapable de me faire une idée de ce qu'elles sont l'une pour l'autre. Affection, manipulation, rancune, incompréhension ? C'est presque du pile ou face. Avec une pièce à quatre faces. D'ailleurs tiens, oui, je n'y avais jamais songé, qu'on tire à pile ou face avec un objet à trois faces. C'est drôle, est-ce volontairement symbolique ? On croit faire des choix parmi un éventail fermé de possibilités et il en reste toujours une à laquelle on ne pense pas.

    Thème des enfants et de la maternité, déjà un peu le cas dans le volume précédent. Le titre n'est pas représentatif du roman, qui, au fond, n'est le récit de rien. Je me suis à nouveau demandée si c'était une autobiographie et si c'était la raison de mon désamour. C'est trop confus, les sentiments, les relations humaines, quand ça n'est pas tamisé par les besoins d'un roman. Quand c'est trop vrai, c'est brouillon, complexe et souvent absurde. Comme de se brouiller avec une amie prodigieuse pour avoir pris de ses nouvelles.

    A la fin de ma lecture du T3 j'écrivais :

    "Si c'est un talent de cacher les choses, dois-je m'attendre à ne trouver aucune réponse, aucun éclaircissement dans le dernier morceau ?"

    Quand je dis que du trois au quatre rien n'a progressé...

     

     

    * Oh bon sang cette fois je tiens le jeu de mots parfait ! Mais c'est vraiment du pur lyonnais. Gône = gamin, gosse.

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