L'été de cristal, Philip Kerr
Avis chrono'
Une série qui commence fort! Du bon vieux polar - ENCORE historique, ENCORE la seconde guerre mondiale qui pointe son nez - mais de toute façon c'est tellement drôle cette façon d'écrire que j'ai fini par ne plus vraiment prêter attention à l'histoire. Idéal pour se détendre.
Je ne vais pas me fatiguer beaucoup ce soir. Je crois que je vais me contenter d'une brève présentation et d'une compilation de citations.
L'été de cristal est le premier volume (1989) de la Trilogie Berlinoise. Trilogie qui n'en est pas une puisque la série continue ensuite avec un tas d'autres volumes. D'après Wikipédia, ce n'est même pas encore terminé.
En résumé, c'est un bon polar plein d'un charme désuet.
Berlin en 1936. Les jeux olympiques se préparent.
Le héros, Gunther, est détective privé, of course. Et ex flic, est-ce bien la peine de le dire? Il trouve que l'Allemagne est en train de mal tourner, il envoie chier tous les officiels. Il est libre, ne s'inquiète de rien, c'est aussi un chaud lapin mais juste ce qu'il faut et il aime l'argent mais sans excès. Il est très... typique.
L'enquête non plus ne sort pas des sentiers battus. Le gouvernement s'occupe d'une entreprise florissante de disparitions. Surtout des juifs, d'ailleurs, étrangement. Alors Gunther ne manque pas d'occupation. Il est aussi embauché pour enquêter sur la mort de la fille d'un magnat de l'industrie et de son mari, un bon allemand des S.A.
Plus que pour l'enquête - ne le répétez pas, mais j'ai complètement oublié comment ça peut finir. Je me souviens d'une brève infiltration dans un camp de concentration et ensuite... ?? - j'ai surtout craqué pour le langage imagé, pour les réparties pleines d'ironie du détective. Et encore plus pour le goût de l'auteur en matière de comparaisons délirantes. Après m'être déjà beaucoup amusée, j'ai commencé à en relever certaines. C'est une sélection que je vous offre, mais chaque page aurait pu m'en fournir d'autres.
Enjoy!
"Elle me gratifia d’un sourire aussi mince et aussi peu fiable que le caoutchouc d’une capote usagée."
"L’argent manquait cruellement, et pour la plupart de ces magasins, les affaires étaient aussi florissantes qu’une planche de chêne dans une église luthérienne."
"Au moindre faux pas, je me retrouverai en KZ en moins de temps qu’il ne faut à une stripteaseuse du Kit-Kat pour enlever sa culotte."
"un client qui entre se renseigner pour une bague de fiançailles est aussi mal vu qu’une côtelette de porc dans la poche d’un rabbin."
"Ses mamelons bruns ressemblaient à des casques de soldat anglais."
Et ma préférée pour la fin:
"Il est aussi bienvenu ici que la queue d'un juif dans le cul de Goering."
Je m'attaque en ce moment même au volume suivant, en livre audio, pendant les longs trajets inévitables des périodes de fête.
Commentaires
Effectivement les citations sont pas mal et je me souviens avoir bien ri aux quelques extraits que tu avais bien voulu partager avec moi durant ta lecture. Le second volume écouté en audio sur la route, même s'il est moins drôle, est bien sympa aussi! Ce Gunther est un personnage qui ne fait pas dans la fioriture ^^