Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le ciboulot du pauvre

savans,manu joseph,inde,litt indienne,dalit contre brahmanes,petit mais costaud,drôle et énergique,le livre idéal en période hivernaleLes savants, Manu Joseph

Avis chrono'

Un moment très sympa en compagnie de ce roman. C'est exactement l'humour que j'aime. Ayyan est un personnage attachant, à l'esprit vif. Il s'en sert dans le but le plus noble au monde: s'amuser un peu dans une vie dans laquelle il ne part pas gagnant.


Je remercie une nouvelle fois Livraddict pour ce partenariat. J'ai été surprise de voir que personne ne se précipitait sur ce titre, dont le résumé me semblait à moi si prometteur. A posteriori je m'aperçois que le résumé était un peu trompeur car il ne couvre pas grand chose du récit. Il se focalise sur Adi, le garçon (et la couverture va dans le même sens) alors que l'enfant ne sera qu'à la périphérie. Ceci dit, je comprends. Si le résumé avait dû parler de tout, ça aurait eu l'air d'un beau bordel.

Ayyan, un dalit - un intouchable - travaille comme secrétaire dans un Institut de recherche. Il met à profit son insignifiance sociale - conséquence du système de castes - qui lui confère une sorte d'invisibilité, pour s'immiscer dans les affaires de l'institut et dans celle des savants brahmanes qui y travaillent.

Il adore son fils, le petit Adi. Adi est un génie, il ne manque pas d'en informer les voisins.

Ayyan est un grain de sable facétieux. Il écoute aux portes, joue l'innocent, note dans un coin de sa tête tout ce qui pourra lui servir plus tard. Il m'évoque un Robin des bois ou un prince des voleurs indien. David contre Goliath.

Ce genre de morale simpliste fonctionne parfaitement sur moi. Le pauvre est drôle, malin et à sa façon, il est heureux. Son fils est atteint de surdité? Qu'à cela ne tienne, il saura s'en servir. Les puissants sont malmenés, en proie à des guerres de pouvoir, à des tracas métaphysiques, aux souffrances sentimentales.

On passe des petites manipulations d'Ayyan et de la critique sociale au coup de foudre du directeur obèse pour une jeune scientifique. On assiste à un débat: d'un côté, ceux qui veulent écouter de potentiels messages venus de l'espace, de l'autre ceux qui veulent capturer à l'aide de ballons de la vie extraterrestre dans la stratosphère. Un peu comme Ayyan, le lecteur doit toujours rebondir.

J'avais quelques craintes car si j'aime la science en générale, dans le lot la physique arrive bonne dernière. Et au sein de la physique, tout ce qui touche aux étoiles, aux planètes, à la gravitation, aux trous noirs et à l'espace-temps... beurk beurk. Déjà, petite, je sautais toujours ces pages là dans Science et Vie junior alors que la lecture exhaustive me tenait déjà beaucoup à coeur.

Mais tout passe, dans une si joyeuse ambiance. Ce fut un vrai bon moment de lecture, j'ai souvent souri, j'ai été surprise et émue, j'ai très souvent eu du mal à le lâcher le soir pour dormir.

Un grand merci enthousiaste aux Editions Points!

 

Lien permanent Catégories : Urgences 0 commentaire

Les commentaires sont fermés.