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Le pâlichon de la plume

ombre écrivain, condie raïs, ironie, court roman, manque de personnalité masculine, alcoolisme latentL'ombre d'un écrivain, Condie Raïs

Avis chrono'

Un peu déçue par le caractère du personnage principal qui manque singulièrement d'un petit quelque chose qui compenserait sa fadeur, en attendant que ce brave garçon se compose un esprit affuté. Le thème et le ton me plaisent cependant. Un premier roman qui gagnerait - pour ce qui est du style - à oublier qu'il est inspiré de nouvelles.


Voici l'été revenu et avec lui le temps des avis rédigés au stylo sur des feuilles qui ont le mauvais goût de s'envoler dès que je tourne la tête. J'ai repris mes observations discrètes des tendances lecture à la piscine: Ludlum, Chattam, Harlan Coben et Dan Brown, un volume du Trône de Fer... rien d'original cette année! Et pas un seul titre "girly", ça c'est étrange! A ce propos, j'ai vu tout à l'heure un T-shirt qui m'a bien fait marrer " Un jour, les filles domineront le monde!  Mais pas demain. Demain c'est... shopping!"

Suis aussi tombée, sans préméditation, sur le festival du polar "Le chien jaune", à Concarneau. Ai été très raisonnable: 2 nouveaux titres complètement inutiles pour une PAL déjà blindée.
Planquée derrière C'era qui se faisait dédicacer sa pile de BD, j'ai même presque osé approcher deux auteurs.

A présent, installée au frais dans ma chaise longue, j'attaque mon dernier article en retard (mais j'aurai fini ce soir Une prière pour Owen):

Condie Raïs (si vous passez par là, je vous en remercie) m'a très gentiment fait parvenir son premier roman, L'ombre d'un écrivain, inspiré par certaines de ses précédentes nouvelles. On y retrouve Marc, l'aspirant écrivain, Isabelle, qui avait mené - et perdu ? - un duel littéraire, et bien sûr la célèbre Condie, ses chats, ses bouteilles de vin et sa complaisance à rédiger les romans de Marc à sa place.

Car le malheureux Marc Mussault, dont le patronyme ne doit rien au hasard, fait tout ce qu'il peut pour écrire de la soupe mais même ça, c'est hors de sa portée. Durant son parcours pour devenir tant soit peu un écrivain digne de ce nom, il sera assisté par Condie et Isabelle.

On retrouve l'ironie et le ton mordant que j'avais appréciés dans les nouvelles. J'adore Condie, j'adore Isabelle. C'est vraiment avec Marc que j'ai un problème. Je lui pardonnerais de n'être pas homme à se prendre en main s'il était un rêveur ou un idéaliste. Mais dès le départ, il ne brille pas par son esprit et s'il se bonnifie au cours du roman, tout le mérite en revient à Condie qui le materne et à Isabelle qui le secoue pour le placer face à la vraie littérature. A mes yeux ce sont elles les ombres de l'écrivain, celles qui ont de l'épaisseur.

Mon avis finalement est inspiré par la lecture toute récente d'Irving: ce n'est que rarement le message qui compte, mais la façon dont il nous parvient. Ce peu sympathique Marc n'était pas fait pour me toucher.

Quoi qu'il en soit, j'apprécie les convictions de Condie - l'autre, l'auteure - et vous invite à lire, en plus de ses nouvelles et de son roman, ce texte virulent à propos de la méthode My Kindex.

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