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Avis chrono'

Un livre qui m'attendait depuis si longtemps! Ce n'est pas une déception, mais je n'en retire pas le plaisir auquel je m'attendais, venant d'une oeuvre si célèbre qui défend la culture. Le rythme du récit m'a semblé trop lent au départ, trop rapide à la fin.


""il y a plus d'une façon de brûler un livre, l'une d'elles, peut-être la plus radicale étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt pour la chose littéraire, paresse mentale ou simple désinformation." (Préface de mon édition, par J. Chambon)

Fahrenheit 451, c'est un plaidoyer qui ne vieillit pas: dans une autre version de notre monde, les pompiers garants de notre bonheur sont chargés d'allumer des feux et de brûler les livres, pour qu'ils ne troublent pas la paix des esprits (traduisez: la passivité bovine).

Avant d'être dans mon imaginaire un monument (que je n'avais pas visité), ce livre était un des rares titres de la bibliothèque familiale que je n'avais pas encore lu lorsque j'ai quitté la maison. Il appartenait à mon beau-père, le seul à lire de la S.F.  J'ai dû le regarder des centaines de fois, sans jamais le sortir de son rayon.

Je n'attendais donc que cette lecture commune organisée par Felina pour me lancer ! Merci ;)

Je ne peux pas dire que j'ai aimé. Je suis presque sûre de ne jamais le relire. Satisfaite, tout au plus d'avoir enfin découvert ce fameux titre de Bradbury et ses brûleurs de livres. Peut-être que le message n'était pas aussi coup de poing que je m'y attendais.

Au fond, tout est déjà consommé quand l'histoire s'ouvre. Certes, les pompiers font encore leur petit numéro de temps à autre, mais c'est vraiment pour la galerie, pour le décorum, pour le frisson du voisinage. On sent que le plus gros du combat est derrière, que le mal est fait depuis longtemps, qu'il est même digéré. Je pensais tomber au coeur de la bataille et j'arrive sur un champ de ruines, morne et plat, tiède déjà, avec à peine l'écho d'un fusil au loin.
Aucune victime à plaindre mais un contingent de responsables. Pas d'autorité tyrannique, pas de Big Brother. Le mal est venu de la masse elle-même. Bien fait pour elle. Je n'ai pas été émue, happée.

Certes, l'image de ce monde qui s'est passé de littérature est terrifiante: la femme de Montag, le pompier, est incapable de se souvenir de sa tentative de suicide de la veille, c'est un mannequin creux qui reçoit ses amies, s'abrutit entre des écrans géants colorés et bruyants qui diffusent des émissions de 5 minutes au plus,  et ne ressent strictement rien à propos de rien, ni l'amour, ni la mort, ni la guerre.

C'est un monde dépourvu d'humanité, où l'on devine que la silhouette légère et insouciante de Clarisse, qui se souvient, qui sourit, qui s'interroge sur le bonheur et aime la pluie sur son visage est vouée à disparaître comme un songe. Elle m'a immédiatement fait songer à un autre personnage, bien plus récent, pour lequel j'avais eu un coup de coeur: Luna Lovegood, dans Harry Potter. D'une tendre singularité.

Montag évolue. Le livre tourne même à la course poursuite éffrenée. Je ne peux pas dire que ça manque d'action. Je me suis quand même ennuyée. Une fois assimilé le prévisible message - l'humanité a elle-même causé sa perte, par fainéantise, à vouloir se donner toujours moins de peine, à ne rêver que de divertissement -  un message qui est d'actualité, sans doute, visionnaire, peut-être, mais qui ne semble pas au coeur du roman, une fois avalée cette pilule là, je n'ai plus trouvé d'enjeu à ma lecture. Que m'importait le sort d'un animal pris au piège comme l'était Montag? Puisqu'il était de toute façon trop tard. Des bribes d'espoir à la fin n'effaceraient pas cette image d'apocalypse intellectuelle.

De plus, contrairement à C'era (je ne sais pas encore ce qu'elle a écrit dans son article, je n'aurai le droit de le lire que samedi, comme tout le monde, mais nous en avons déjà débattu) j'ai vraiment eu le sentiment d'être dans un roman de science-fiction.
Non pas à cause de trois minables évocations de véhicules futuristes ou d'un ou deux néologismes technologiques - le cadre est peu déroutant, ça pourrait être 2013 - mais en raison de ce je ne sais quoi qui signe tous les (peu nombreux, je le reconnais) romans SF que j'ai lus jusqu'ici.

Un truc, un machin, qui nous fait basculer dans un univers onirique, où tout sent la brume épaisse, les halos de lumières glauques, la musique de fond molle et engourdissante. Ce n'est pas l'univers qui fait pour moi la définition de la science-fiction, mais un type très spécifique d'écriture - qui ne me parle guère - où l'on sent surtout que notre monde à nous, imparfait, est effacé.  Et honnêtement, ce que l'on nous propose à la place n'est jamais très exaltant. Plutôt déprimant.

J'aurais aimé que Montag ouvre un livre et qu'il exulte, qu'il s'enthousiasme, qu'il dévore. Farenheit manque de plaisir simple et de... chaleur !

 

Lisez les articles de tous les autres participants! C'est ça qui est sympa!

- Felina (organisatrice)

- Lizouzou

- beL

- C'era una volta

- lectureetcie

- Ramettes

- Stupidgrin

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- Choulie

- j.a.e_lou

- Piplo

- Mack

Commentaires

  • C'est vrai que ce genre de livre est plutôt déprimant, mais c'est pour mieux faire ressortir toute la force du message d'alerte. Attention à ne pas devenir comme les personnages ! Pourtant tout nous y mène... Vraiment très actuel comme livre.
    Et bravo pour la comparaison Clarisse/ Luna Lovegood ! Je n'y avais pas pensé !

  • C'est parce que j'adore Luna!
    Le problème de ce genre de livre, c'est que tu sens tellement que le message est juste et qu'en même temps, tout le monde s'en moque. C'est un avertissement stérile.

  • Il est/a été stérile dans le livre c'est vrai... mais pas pour tout le monde pourtant et peut-être qu'il ne l'est pas pour tous les lecteurs :)

  • Tu crois vraiment que "le plus gros du combat est derrière"? Celui qui a amené à l'abrutissement, à la perte de l'envie de conscience, connaissance? Mais pourtant si je te lis bien il n'y a pas eu de combat. Tout est venu de manière insidieuse, en douceur, tout est parti de la masse sans rébellion on dirait... Il y a dirait-on un combat qui se profile à l'horizon, une rébellion lente, patiente qui se prépare...

    Le rapprochement avec Luna Lovegood, c'est vrai quand j'y pense... Deux êtres à part, qui semblent loufoques, bizarres aux yeux des autres mais qui au contraire ont tout compris, ont tout saisi, consciences éclairées au milieu d'une masse bovine (pour reprendre ton terme judicieusement choisi).

    Un message qui n'est pas au cœur du roman? Ah? :) Je crois que le message ce n'est pas tant Montag qui le porte que tous les personnages, qu'ils réagissent ou qu'ils soit passifs. Je crois que c'est tout ce qui nous est donné à voir de cette société endormie. Il fallait un personnage central, voilà... Dommage que ce n'ait pas été Clarisse ou ces hommes livre disséminés un peu partout déjà (bien avant Montag) et qui portaient une "révolte" déjà en marche...

    (sourire) je nuance ou pas? L'écriture malgré des références au genre SF m'a parue plus poétique que propre au genre. Bien sûr que l'histoire elle-même nous inscrit dans un roman SF puisqu'il s'agit d'une société futuriste imaginaire (enfin... ça paraît parfois très réaliste), que l'écriture est donc SF mais elle ne l'est pas absolument. Je ne sais pas comment dire, pour moi, le style de Fahrenheit 451 ne colle pas à l'idée que je me fais du genre (mais c'est peut-être que je n'ai pas suffisamment de références auxquelles me rattacher).

    Fahrenheit 451 manque de chaleur :) C'est drôle de dire ça pour un livre où le feu est si présent ^^ On est d'accord, il manque de chaleur humaine... Enfin Clarisse, les hommes livre en dégagent de cette chaleur... Mais c'est vrai à part eux et malgré un thème "incendiaire" ça reste froid, les personnages sont vidés de toute substance, déjà sans vie... Je crois que la flamme est en nous lecteurs...

  • Germinal! Ta rébellion lente qui se profile, j'ai pensé tout de suite à ça. Les deux oeuvres se finissent en eau de boudin... Rien n'est fait, tout est à venir, la balle est dans notre camp ou quelque chose comme ça.
    Ok, c'est vrai, il n'y a même eu aucun combat, c'est ce que je pense parce que c'est ce qu'on vit, non? Tu vois qui combattre pour le maintien de la lecture? Les éditeurs qui vendent de la soupe et simplifient les classiques? C'est exactement ce que dit Bradbury. J'ai pas trop aimé ce livre, mais on ne peut pas nier que c'est assez visionnaire. "Avant gardiste" lol.

    Ok aussi pour le message, pourquoi diable ai-je écrit qu'il n'était pas au centre du roman? Je ne le sais plus moi-même... Enfin ce qui est fait est fait ^^
    Merci de souligner mes bêtises!!

    Les hommes livres ne sont pas chaleureux. Je n'ai pas non plus été touchée par leur histoire. Rien de rien. Je suis ataraxique, tu crois? OMG.

    Mmmh et pour la S.F. je suis très loin d'être une experte mais ça n'est pas la première fois que je me trouve bloquée justement par la poésie envahissante de ces mondes. Je pense à Ubik, je pense aussi à Dune. Avec mon maigre échantillon, j'ai l'impression que c'est une signature du genre. Mais attendons de voir l'avis des experts.

  • ahahah tu te moques ! je ne me souviens pas de la fin de Germinal... c'est vrai rien n'est écrit, tout se devine, Bradbury laisse l'idée faire son chemin, je crois volontairement... A nous de savoir ce que nous en faisons ^^

    Qui vois-je combattre pour la lecture? ben nous pardi ! A notre mesure, petite mais bien là, en faisant circuler les livres (tu sais ces échanges que nous apprécions tant!), en partageant nos avis et en souhaitant (un peu) qu'ils donnent envie à d'autres de lire... Nous ne sommes que de petites fourmis mais c'est mieux que rien :p

    je ne souligne rien, même pas tes bêtises... sinon je n'arrêterais pas (ahahah je taquine)

    Mais si les hommes livre sont chaleureux. En tout cas, ils accueillent Montag (je ne me résous pas à l'appeler Guy...) avec chaleur, autour d'un feu de camp (relis les p.189-190-191). Il y a de la chaleur en eux, dans les mots de cet homme qui parle pour tous.
    Tu n'es pas ataraxique, je t'ai déjà vu vibrer pour d'autres lectures, rassures-toi ^^

    Je ne connais ni Ubik, ni Dune (ne l'ais découvert qu'en film et jeu...). Tu as raison attendons les experts... :)

  • Cela ne m'avait pas frappé, mais c'est vrai les personnages, leurs histoires ne m'ont absolument pas touché, sauf peut être un peu Clarisse, et cela a dû fortement contribué à mon peu d'enthousiasme pour ce livre...

  • Oui, même les "bons" sont fades dans ce roman. Et les méchants insaisissables. Pas de quoi frémir;

  • Vous le trouvez fade le personnage de Clarisse? Son apparition est trop brève oui, mais elle a une certaine dimension non? Vous ne vous êtes pas dit "mince, j'aurais voulu plus d'elle, plus de ces échanges entre elle et Montag? Lui il est "fade".
    Beaty il n'est pas fade, il fait un peu frémir non? Et Mildred, elle n'est pas fade, elle est affligeante !
    Ceci dit je soupçonne Bradbury d'avoir s.pp...é (je veux pas spoiler) Clarisse intentionnellement pour ne pas que Fahrenheit 451 tourne à une romance entre Montag et elle (mais là je vais peut être un peu loin...). Vous ne vous êtes pas dit que le Montag était tombé un peu amoureux de cette jeune fille? Franchement, si votre conjoint/e rentrait et passait son temps à vous parler de cette personne qu'il/elle a rencontré, ça n'éveillerait pas un peu de jalousie en vous? Mais l'autre cruche, elle réagit pas...

  • Justement, quand un truc que tu trouves bien dans un livre n'est pas exploité après, ça crée un sentiment de frustration.
    Beatty, si, il est fade. Il est plus désabusé qu'effrayant.
    Et Mildred, est affligeante, oui.
    Qu'est ce qu'une romance aurait ôté au livre? Du sérieux? (puisque tu as spoilé, autant en discuter).

  • Oh mais méfie-toi, on va finir par croire que ce livre a malgré tout réussi à susciter une émotion en toi (et pas n'importe laquelle, la frustration!). Ahahah... je taquine, taquine :p
    Pour Beatty... on n'a pas la même impression et je crois pas qu'on pourra se mettre d'accord sur l'impression qu'il nous fait :p
    La romance? hmm... elle aurait peut-être simplement détourné le lecteur de la réflexion première voulue par Bradbury (j'ai spoilé? m... promis je voulais pas!)

  • J'en garde un bon souvenir, mais il est vrai que je l'ai lu quand j'étais ado.

  • J'aime ta comparaison entre Clarisse et Luna Lovegood ! Elle est très bien trouvée ! J'ai beaucoup aimé ce personnage complètement décalé !
    C'est vrai que le rythme est un peu lent même s'il y a de l'action, mais pour ma part je ne me suis pas ennuyé, peut être parce que ce livre était assez court !

  • @ C'era : une émotion? Moi? Naaaan. Tu sais que je suis de marbre, comme le torse d'Edward.

    @ Lizouzou: Je ne crois pas m'être vraiment ennuyée non plus. Je l'ai lu rapidement, comme toi.

  • "de marbre comme le torse d'Edward"... lol... même le marbre peut se fissurer ^^

    Je repense à un truc à propos de Beatty... de quel côté était-il vraiment? Il avait apparemment (un peu à la façon des hommes livre) mémorisé un certain nombre de passages des livres qu'il a eu en main. Il se servait de cette connaissance pour "démonter" tout argument allant à l'encontre des préceptes de cette société... et pourtant, Montag laisse entendre (ATTENTION SPOIL ici s'arrêtent ceux qui n'ont pas lu le livre!) qu'il s'est laissé tuer... Tu en penses quoi?

  • Un livre que je n'ai pas lu, et que je n'ai, à priori, pas envie de lire, mais ton article est bigrement bien écrit. J'ai passé un super moment à le lire.

  • Merci! Mais ça ne vaut pas tes récits si plein d'humour sur Livraddict!

  • Je suis surprise par ton manque d'enthousiasme critique vis à vis de ce roman. Tu donnes l'impression d'arriver après la guerre, or pour moi le combat se profile à l'horizon à la toute fin du roman (même si je n'ai pas trop apprécié le côté "idyllique" de cette dernière image). En tout cas les bonhommes ont l'air décidé.
    Ton allusion à Luna est excellente, je n'y avais pas pensé mais vu comme ça c'est très vrai. Clarisse est totalement étrange et bizarre pour ses contemporains, même si elle ne l'était pas à mes yeux quand j'ai lu le passage. N'en dis rien à personne mais il m'arrive de sortir le soir juste pour regarder les étoiles... et même des fois lorsqu'il neige je tire la langue pour sentir le froid des flocons. Mais chut... ;)
    C'est marrant le livre semble t'être paru sans sentiment et froid malgré la présence de feu un peu partout. Tu crois que c'était voulu par Bradbury comme des petites lueurs d'espoir? En disant ça, je pense aux gens qui regardent des tableaux et veulent absolument croire que le peintre a tenté de faire passé tel ou tel message... Idiot. En tout cas merci pour ta participation à cette LC, et ton esprit critique. Bradbury serait fier de toi. ;)

  • Je pense quand même que Bradbury a voulu faire passer un message, que ça n'est pas qu'une vue de nos esprits!
    Maintenant, des lueurs d'espoir? Euh... où ça? Toi aussi, comme C'era, tu penses "germinal", tu sens se lever le vent futur de la révolte? Ahaha. Sauf que moi, je suis têtue, dans le livre c'est la catastrophe, point. La suite où tout redevient merveilleux, intellectuel, n'est pas écrite, je crois. Ce n'est pas moi qui arrive après la guerre, c'est ce pauvre type qui ouvre les yeux trop tard.
    La vague pirouette finale, que je n'irai pas jusqu'à qualifier d'idyllique, n'est peut-être là que pour éviter que ses lecteurs se suicident de désespoir devant la mort annoncée de la littérature et de l'esprit critique, justement.

  • ATTENTION, SPOIL POUR REPONDRE A C'ERA!
    Euh... alors c'est une vraie question? J'en pense quoi... j'en pense quoi...? Pfff pas grand chose en fait. Oui, il laisse entendre que Beatty ne se défend pas. Maintenant, est-ce un suicide? Peut-être qu'il ne pense pas que Montag ira aussi loin juste pour une histoire de bouquins, comme Montag, peu auparavant, m'imaginais pas que la nana allait rester dans sa maison et se laisser brûler avec ses livres.

  • ahahah, mais, mais, mais arrête avec Germinal! lol. J'ai rien senti du tout moi, enfin... bien sûr que Bradbury nous laisse entendre qu'il va y avoir une révolte, en tout cas un changement. Mais ce sera lent, très lent de ce que je crois comprendre. Ce ne sera pas avec les armes au poing, non ce sera une "révolte" souterraine, tissée à partir d'un réseau d'hommes qui auront engranger dans leur tête des livres et qui le moment venu s'en serviront... quand? on ne sait pas vraiment... à la faveur de cette guerre éclair? peut-être...

    Beatty... mmh je crois qu'il savait jusqu'où pouvait aller Montag. Peut-être que si l'on voyait le film cela nous éclairerait un peu plus (même s'il ne s'agirait d'une interprétation du réalisateur). Un peu comme pour "Expiations" ^^

  • Bonjour :)

    Olala, mais que de pessimisme !! A lire cette chronique, le combat pour le sauvetage de la planète est déjà perdu !! Faut-il arrêté de sauver la biodiversité ?? (merde, mais alors je vais faire quoi comme boulot ?). J'associe un peu Clarisse aux résistants, et elle "contamine" Montag (quoi que, j'aborderai une question sur le forum à ce sujet).
    Je prend ce roman comme une mise en garde, il nous met un le nez dans notre caca. Si on continu comme ça, notre société ne tardera pas à ressembler étrangement à ce roman. Et cela te laisse de marbre. On le sait, mais on y va tête baisser, donc ça ne sert à rien ? Je m'insurge ! Personnellement, il m'a fait vibrer (ma fibre pseudo rebelle ?).
    Bref, heu, je pense qu'il faudrait prendre le temps de discuter autour d'un bon ptit thé/café :)

    Et pour Luna, oui mais c'est trop ça !

    @Lilly : Moi aussi je me retrouve un peu dans Luna ^^
    @C'era : pour moi non plus ce n'est pas vraiment de la SF. Et je parle en tant "qu'experte". Peut-être que Sound trouve le côté plus prononcé de la SF par sa comparaison avec Dune. Mais Dune c'est également une critique notre société (remplacez le mot épice par pétrole, et abracadabra !).

  • Bien sûr que le combat est perdu. Je ne parle pas pour aujourd'hui, quoi que je ne sois pas loin de le penser. Suis ravie d'apprendre que tu biodiversifies à fond, il en faut, et à ta place j'aimerais ne pas penser que des millions d'autres salopent mon travail pendant ce temps.
    Perso, je garde des oies. Des oies qui ne donnent pas de foie (ce serait mal vu si j'essayais), non, plutôt le genre d'oie futuriste de Fahrenheit. Des oies auxquelles il ne manque que quelques heures de gavage Secret Story pour arriver à maturité. Je fais comme toi, je fais semblant de croire que je lutte pour la sauvegarde de l'humanité.

    Clarisse n'est pas une résistante, c'est une âme. Elle ne combat rien, elle est là, elle existe, elle rêve, quand elle parle ce n'est pas pour convaincre, c'est parce qu'il lui semble étrange que les autres ne pensent pas comme elle, tant elle sait avoir raison.
    Ce roman est une mise en garde, oui. Il date de quand déjà? 60 ans? La situation s'est améliorée depuis? Je crois qu'on est bien au-delà de ce que Bradbury pouvait craindre. Nous ne préparons pas une société qui ressemble à celle du livre. Nous y sommes. Comment résistes-tu toi? Moi, je le fais... Comme Faber. Je me planque chez moi avec mes livres et je peste contre les décérébrés.
    J'aurais un destin aussi glorieux que le sien. Tiens, faut que je pense à m'acheter des micro-oreillettes, au cas où dans 10 ans une de mes oies viendrait frapper à la porte en demandant à comprendre un livre.
    Je ne suis pas de marbre devant le message mais devant le récit. A thème identique, on peut aujourd'hui faire plus efficace, il faut proposer pire que Bradbury, parce que ce qu'il propose lui, c'est quasi notre quotidien. Ne manquent que les allumettes chez les pompiers.
    Et ça ne fait pas peur à grand monde.
    Ok pour le thé.

  • Hihi, ça me fait marrer, parce que je me suis posée la question et "toi qu'est ce que tu fais" ? Et la seule réponse que j'ai c'est "je signe des pétitions et je partage des articles d'actu sur internet"... Piètre participation. Bon, je suis dans une association de protection de la nature, mais ça reste très orienté. Je fais des petits gestes quotidiens que je veux constestaires. J'emmerde aussi parfois la société ;)
    Et je me voile un peu la face, en pensant qu'on y est pas encore tout à fait arrivé, dans cette société. J'y crois encore. Je veux y croire. Il y a de grands penseurs dans ce monde, mais leurs idées ne sont juste pas assez écoutées (je pense à Pierre Rahbi, qui a d'ailleurs écrit récemment un article sur son blog nommé "Peut-on changer ce monde ?").

    Pire que Fahrenheit 451, pour moi c'est "Le meilleur des mondes". Tu nais déjà étiqueté ! Brrr...

  • Au fait,
    ça me rassure que quelqu'un qui la cotoie quotidiennement pense la même chose de moi de la nouvelle génération... Enfin, ça me rassure relativement en fait :S
    Il paraît même que c'est trop la honte d'être surpris en train de lire !! (bah merde, moi je suis trop grillée dans le RER)

  • Je plussoie !

    Je vois beaucoup de lecteurs dans le métro... C'est peut être que contrairement au RER, on y est moins coincé comme des sardines ? :p

  • @Sound : "Clarisse n'est pas une résistante, c'est une âme. Elle ne combat rien, elle est là, elle existe, elle rêve, quand elle parle ce n'est pas pour convaincre, c'est parce qu'il lui semble étrange que les autres ne pensent pas comme elle, tant elle sait avoir raison."

    Entièrement d'accord avec ça. C'est vrai, elle ne résiste pas, elle vit de la manière qui lui paraît le plus naturel et la plus vraie qu'il lui paraisse. Et c'est peut-être son côté naturel, vrai qui a tellement touché Montag. Bien plus qu'un discours qui chercherait à le convaincre, c'est ce qu'elle est qui le chamboule.

    (jolie métaphore que celle des oies! Tu es tellement dans le vrai, tristement dans le vrai...)

    Je m'inviterais bien à cette discussion autour d'un thé tant j'aime cet échange autour de ce livre et tout ce qu'il remue...

  • Et bien quel débat !!!
    Moi aussi, je veux croire qu'on n'est pas encore dans une telle société, même si on s'en rapproche dangereusement ! Et pour reprendre ce que dit J.a.e_Lou, comme Pierre Rabhi, je fais ma part, même si ce n'est que celle d'un colibri !! L'image finale de ces hommes garants du savoir m'a redonné l'espoir après toute cette description de ce monde terrifiant, et j'ai trouvé que le début d'une nouvelle ère, plus consciente, pouvait toujours arriver !

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