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dylan le maçon

  • Claustrophobe s'abstenir

    room, donoghue, enfermement, kidnapping, fait divers, viol, relation mère-fils, oups pas facile de plaisanter sur ce thème auj. , madame commode, Dylan le maçon, enfant sauvage, psychiatrie, psychologieRoom, Emma Donoghue

    Avis chrono'

    Quelle femme n'a jamais frémi en songeant à ce qui se passerait si sa route devait croiser celle d'un pervers? D'un violeur? D'un kidnappeur? Room est un roman (et pourtant...) très bien fait, qui esquive quelques clichés - presque tous. Paradoxalement, c'est aussi une très belle façon d'aborder le thème de la maternité.


    extenso.jpgJe tournais autour de sa couverture toute simple, intriguée, depuis quelques mois et j'ai fini par me décider à l'offrir à quelqu'un qui saurait me le prêter ensuite! Je suis trop forte!

    Jack est un petit garçon de cinq ans. Précoce, il apprend à lire, aime chanter des comptines, faire du sport, regarder la télé avec modération parce que ça n'est pas bon pour les neurones et, comme de juste à son âge, sa mère est tout pour lui. Elle est le centre de son monde. Un monde enfantin dans lequel les objets sont des monsieurs-madames: Madame Table, Monsieur Tapis ... Un monde de quelques mètres carrés puisque nous ne tardons guère à comprendre qu'il est né dans cette pièce et pense que l'univers entier s'arrête à ces murs.

    Les deux parties de l'histoire sont racontées à la première personne, par Jack. Bien sûr, l'adulte que nous sommes devine à travers son récit innocent tout le drame étouffé de la mère, qui tente de l'élever du mieux qu'elle peut dans de si sordides conditions, de le préserver en lui cachant tant que possible la vérité (Procédé qui évoque un peu La vie est belle de Benigni).
    La relation fusionnelle d'une mère et de son fils, c'est même le thème principal et sans doute ce qui évite au roman de verser dans le fait divers. J'ai trouvé cette partie glaçante et d'une grande richesse.

    La seconde partie est très différente. J'ai commencé par en être déçue. Vautour que je suis... Mais après le basculement  ce que j'ai avancé ci-dessus se renforce encore, le fait que le monde formé par le duo mère-fils est au centre de ce récit psychologique, bien au delà du thème de la détention à la Natascha Kampusch. Qu'il reste encore pas mal de questions en suspens et que les conséquences d'un drame courent encore, quand les journaux n'en parlent plus et que notre télé est éteinte.

    "Qui sauvera qui?"

    Un livre à ne pas manquer, qui me réjouit encore un bon mois après sa lecture!

     

    P.S. Merci à C'era... qui m'a fait des suggestions pour cet article et en propose le titre. A quand ton propre blog, squatteuse?