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collège du coin

  • Oasis is good

    La 1002e nuit et les suivantes, collectif

    Est-ce que je n'ai pas toujours été là pour vous dénicher des livres incroyables ? Cette fois je fais encore plus fort avec une rareté, une exclusivité, le scoop des scoops, un livre certes publié, broché et diffusé mais que je vous mets au défi de vous procurer. Il est tellement rare qu'il n'est pas sur google et je l'ai déjà rendu à ma dealeuse en oubliant de prendre la couverture en photo. Tant pis. Vous ne venez pas ici pour regarder les images j'espère.

    Surtout que je prends tous les risques pour venir vous en parler ici sous mon identité secrète, car dans la vraie vie chaque minute de mon temps libre est scrutée par une non-voyante canadienne esclavagiste - que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam - qui confond "service rendu gracieusement" et "travaux forcés".

    J'échappe à sa dictature juste le temps de vous présenter la 1002e nuit. Les plus fines d'entre vous auront tout de suite fait le rapprochement avec la 1001e nuit et les précédentes, vous savez, celles de Shéhérazade etc. Bon. Avouons de suite, j'ai jamais lu ça. 

    Mais ... j'ai vu l'Aladdin de Disney plus de quarante fois et je peux vous chanter la chanson du génie ! Et vous dire ce que j'ai toujours imaginé des contes de Shéhérazade : un prétexte pour éviter de se faire tripoter par un sultan vicieux. Quand je pense que je viens de me faire spoiler par des gosses... paraît qu'à la fin elle l'épouse ! Tsss... écrit par un mec ça encore. Je la plains la pauvre. Et je me demande si je dois porter plainte contre l'éducation nationale pour avoir laissé commettre une suite.

    Ah j'ai peut-être oublié dans la bataille de signaler que ce recueil est l’œuvre d'une classe de 5e. Je n'ai pas perdu tout mon réseau, on a encore l'amabilité de me prêter des livres qui m'évoquent le supplice des corrections de copies de rédaction.

    Dès le 3e conte, j'ai identifié la démarche pédagogique. Visiblement, ça a commencé par la lecture des 1001 nuits et la production d'une fiche de vocabulaire, à réutiliser au moment de l'écriture. Les plus indigentes se sont fendues d'une paire de babouches ou d'un chameau. Les obéissantes-appliquées d'un détour par les souks de Bagdad. Et les premières de la classe de spécimens de la faune locale inconnus de nos latitudes, de petites villes orientales aujourd'hui disparues et autres subtiles éruditions.

    Ensuite j'ai fait tomber mon marque-page et j'ai été incapable de m'y retrouver... rien ne ressemble tant à un conte où un jeune garçon part en quête du remède pour soigner sa mère malade et coupe la tête d'un mauvais génie pour récolter des plumes de phénix qu'un conte où une fille se découvre une jumelle inconnue et part à sa recherche en résolvant au passage des énigmes ou qu'un autre où une sœur part à la recherche de sa jumelle pour trancher le cou de leur mère malade après avoir mangé un phénix qui posait trop d'énigmes. Celle-ci est peut-être de mon cru.

    Ce qui est sûr, c'est qu'il y avait quelque part des listes. De personnages. D'éléments déclencheurs. De quêtes type. D'opposants. Et qu'il fallait piocher dans chaque liste. 

    C'était aussi très participatif comme œuvre. Il y avait des QR code à scanner pour entendre la version audio des contes lus par les enfants.

    Voilà. Vous l'aurez compris, je suis méchante par nature, mais c'était quand même choupi.