Première partie : Le musée de l'anatomie
Deuxième partie : L'enquête dans la ville
Episode 3 - Enquête au musée Tony Garnier & Visite de l'E.N.S.P
Samedi soir ...
17h - L'enquête dans la ville à peine menée à son terme, il nous fallait déjà songer au programme de la soirée. D'abord, rejoindre notre 4e comparse, qui sortait tout juste du travail. Refaire un petit tour dans la salle des dédicaces.
Puis direction le quartier Etats-Unis et le musée consacré à l'urbaniste Tony Garnier, un musée à ciel ouvert consistant principalement en un parcours dans le quartier pour découvrir des peintures murales. Il nous faudra revenir pour regarder ça en détail.
En attendant, l'ouverture est prévue pour 19h et nous prenons place dans la file d'attente, de taille encore modeste.
Cette fois il ne s'agit pas, comme dans l'après-midi, d'une enquête individuelle avec énigme, mais d'une sorte de petit scénario en plusieurs étapes, à découvrir en groupe. Le concept même rend l'organisation délicate. Les portes du musée s'ouvrent toutes les 20 minutes pour laisser entrer 18 personnes. Il nous faudra attendre 20h20 pour attaquer notre voyage dans le temps.
Tout commence par la lecture - ouf, enfin assises - d'une feuille A4 :
1926 - Un égyptologue est retrouvé mort devant le musée. Ou plutôt, on ne retrouve que sa tête et une moulinette à légumes.
Après dégustation d'une soupe, le groupe est invité par la petite fille de la victime à découvrir les premiers indices. Pour cela, un volontaire doit plonger la main dans trois urnes opaques, façon Fort Boyard.
Le groupe est tout heureux d'envoyer l'un des enfants - bah oui, il doit en rêver, ce garçon, de barbotter dans ce que nous supposerons être, au vu de sa main poiseuse et dégoulinante, de la gelée et du petit salé aux lentilles. La troisième urne contient un parchemin avec des énigmes à resoudre.
Le plus petit des garçons est chargé de la feuille et nous nous retrouvons tous dehors. La nuit est tombée.
C'est assez original, comme concept, une enquête en groupe avec des inconnus. Une seule feuille pour tout le monde, forcément, ça incite à la cohésion. Nous voilà donc sagement en cercle sous un lampadaire. L'un des garçons commence à ânonner... Allez, fini de jouer les gosses, laissez faire les grands. La mère prend en charge l'affaire, le dos de son mari en guise de pupitre. Nous devons identifier des éléments sur deux façades peintes, poser des additions et remplir des cases.
Quelques minutes plus tard, une femme encapuchonnée arrive, munie d'une lanterne et nous guide jusqu'à un immeuble du quartier. Etage, étage, étage, étage ... Au 4e ou au 5e, nous pénétrons à 18 dans un petit appartement "témoin" aménagé façon années 30. Propriété du musée.
Là, Agatha Christie herself nous expose ses théories sur le meurtre. L'une des membres de notre quatuor est chargée de taper un mot de passe sur une antique machine à écrire.
Puis retour au musée, pour rencontrer les avatars de Locard et de Lacassagne, les mêmes que ceux dont j'ai appris l'existence la veille au musée de l'anatomie. Quelle cohérence pédagogique!
Ils sont en train de découper un vrai foie ( j'ai oublié de vous dire qu'au tout début, on a croisé un vrai coeur ). Lacassagne a l'air d'un illuminé. C'est assez drôle. La tête réanimée de la victime décapitée achève le puzzle pour nous.
Bon. Pas plus de suspense, je vous dévoile la fin :
Les égyptologues sont victimes de la malédiction de Toutankamon qui insuffle la vie aux objets du quotidien et notre victime a donc été moulinée par notre moulinette de scène de crime.
D'ailleurs, d'où provient la soupe que nous avons dégustée au début, hein ? Beuark...
Animation réussie, nous ressortons avec le sourire. Un petit restaurant et nous rentrons fourbues.
Dimanche - 16h.
Pour la visite de l'Ecole Nationale Supérieure de Police, il a fallu s'inscrire sur internet pas moins de trois semaines à l'avance ! C'était archi complet en peu de temps.
Un petit tour dans le bâtiment. Vidéo sur le fonctionnement de l'école - la seule en france à former les futurs commissaires de police - puis questions à l'élève commissaire, sexy dans son uniforme. Je pose plein de questions. Je ne suis timide qu'avec les auteurs.
L'école possède un mini-musée. Nous y retrouvons Bertillon, Lacassagne ...
Puis la visite - 2h30 quand même au total je crois - se termine au stand de tir où l'on nous présente, sur une table, toutes les armes utilisées dans la police.
Dans le groupe se trouve un homme qui demande, à chaque nouveau modèle, s'il est fabriqué en France... Sont bizarres des fois les gens.
Je fais court parce que c'est difficile à raconter, mais j'ai beaucoup aimé.
Cette visite clôt pour nous les quais du Polar 2014.