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  • Fait d'hiver

    faille-temps, winterson, shakespeare, hogarth , reecritureLa faille du temps, Jeannette Winterson

    Quand en 2016, à l'occasion du 400e anniversaire de la mort de Shakespeare, la maison d'édition Hogarth frappe aux portes de grand·es auteur·es contemporain·es comme Jo Nesbo, Margaret Atwood, Gillian Flynn ou Tracy Chevalier, pour leur demander une réécriture des plus célèbres pièces du dramaturge, comme je suis heureuse que Winterson ait été sollicitée !

    Elle s'attaque ici au Conte d'hiver, que je n'ai jamais lu (ce sera bientôt réparé) mais c'est sans importance, le roman s'ouvre sur un récap' de l'histoire originale : un roi, sa femme, son meilleur ami, une poussée de jalousie délirante, qui convainc le roi que son bébé n'est pas de lui mais de son meilleur ami, l'exil de l'enfant etc.

    Puis nous voici de nos jours, entre Paris Londres et les Etats-Unis. Le roi est devenu un riche type mégalo, dévoré de jalousie, une jalousie un poil plus alambiquée que dans la version originale puisqu'il a eu, plus jeune, lui-même une liaison non assumée avec son meilleur ami. Une liaison qui empoisonne sans bruit le récit, à petites touches. Il cherche à se débarrasser du bébé, qui disparaîtra de la scène, pour réapparaître plus tard, élevée par un père américain. Le temps a à faire dans ce récit, tantôt en course, tantôt suspendu. Ce personnage était taillé pour Winterson, elle-même enfant abandonnée, avant d'être adoptée.

    Ce roman est bien moins LGBT que les autres de Winterson et ça ne m'a pas manqué, d'ailleurs, car c'est un vrai petit bijou, ce mélange de poésie qui m'a parfois perdue, de réalisme, de conte, de rire, de satire de la société, de péripéties rocambolesques, de personnages burlesques et de mise à nu des coeurs. Belle écriture, comme toujours. J'adore cette autrice.

  • Le feu aux lacs*

    part-flammes-nohant-couverture.jpgLa part des flammes, Gaëlle Nohant

    Mon unique lecture des vacances et un excellent choix ! Sans rapport avec la série Le bazar de la charité, vue (et appréciée) l'année dernière. Sans autre rapport, je veux dire, que d'être construit autour d'un fait divers historique, l'incendie survenu pendant une vente de charité et la mort de dizaines d'aristocrates. ( Et d'autres petites gens négligeables.)

    Toutes ces vies bouleversées, ça en fait de la matière pour du romanesque ! Des demoiselles en détresse, des actes héroïques, de l'égoïsme, des bondieuseries, des duels d'honneur... C'était parfait.

     

    * Pas ceux avec de l'eau, soyez logiques !

  • Café corsé

    sermon-rome-ferrari.jpgLe sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari

    Pour l'esthétique du blog, j'aurais pu choisir la couverture de chez Babel, comme je le fais souvent. Mais ce n'est pas souvent que je tape chez Actes Sud et ça rendra mieux compte de ce que j'ai vécu. C'était sûrement bien beau, l'écriture, avec tout ce Saint Augustin dedans, comme dans une A.O.C de fromage. Et ces volutes de philosophie chagrine, sur ... je ne sais pas bien dire sur quoi... La vie, le passé familial ? Je n'ai aucune idée de ce que ce livre contenait vraiment, mais il était grave et monotone, pas du tout compatible avec mes envies du moment.