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Slow motion

fille-danse-julian-barnes.jpgUne fille, qui danse, Julian Barnes

"Mais ce sont encore les yeux que nous regardons, n'est-ce pas?
C'est là que nous avons trouvé l'autre personne et c'est là que nous la trouvons encore"

Lu il y a déjà plus de trois semaines... Au moins, cette fois, le retard que je prends et l'inévitable oubli-express dans lequel le roman est déjà en train de sombrer seront en accord avec le thème du livre, qui traite de l'infidélité de la mémoire...

Le narrateur est un homme âgé. Divorcé, il déjeune encore régulièrement avec son ex-femme, qui le materne. Un courrier de notaire sert d'élément déclencheur et le replonge dans ses souvenirs de jeunesse. Il hérite une petite somme d'argent d'une femme qu'il n'a rencontrée qu'une seule fois : la mère de sa première petite amie. 

Pour comprendre cet étrange leg, il est amené à réveiller son passé. Tout le charme de ce roman tient à la façon dont nous épousons les mouvements de sa mémoire. D'abord il nous livre sa jeunesse, la bande de copains, l'arrivée de la jeune fille, les premiers baisers. L'impression, quand il est quitté pour son meilleur ami, d'avoir été berné, manipulé.

Puis les souvenirs sont ré-examinés, confrontés à d'autres versions, à des preuves tirées du passé et le résultat est confondant.

J'ai bien aimé. J'ai toujours été fascinée par la façon dont on modèle notre histoire personnelle à travers de puissants filtres qui adoucissent, occultent, augmentent les contrastes. Filtres dont le contrôle nous échappe bien souvent et qu'un autre témoin du même épisode, une photo, une lettre ou un radotage de mamie peuvent venir éclairer d'un jour nouveau. Ce qui peut être terrifiant.

 

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