Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Déjà un breton à Paris

enigme-manteaux-parot.jpgL'énigme des Blancs-Manteaux, Jean-François Parot

Avis chrono'

Un roman policier traditionnel qui choisit pour cadre le Paris du XVIIIe siècle. Le jeune enquêteur débutant est tout mignon (et breton) et j'ai passé un agréable moment avec ce roman qui sans le challenge ne m'aurait pas attiré plus que ça.


Je crois que je devenais déjà à moitié dingue en raison de la succession de morts dans mes lectures, quand j'ai lu ce roman-ci. Un mois après, vous devriez me voir, complètement enragée, l'écume aux lèvres quand apparaît le premier cadavre. Ceux qui ne meurent pas éventrés avec les tripes installées en guirlande autour des oreilles agonisent sur trois cents pages d'épouvantables maladies... Je n'en peux plus, je n'en peux plus!
Même le roman le plus innocent, qui semblait ne mettre en scène que de jeunes aristocrates férues de paléontologie s'est avéré comporter son lot de défunts... Mais nous aurons bientôt l'occasion d'en parler.

Au moins monsieur Parot était-il assez délicat. Il n'a pas abusé d'effets gores. Certes, les cadavres du 18e ne sont pas particulièrement choyés, désinfectés et proprement rangés dans des casiers... Mais au moins ce qui est crade est d'époque. La torture pour faire parler les témoins, c'est d'époque. La vieille qui fait un tour à l'équarissage pour trouver de quoi accommoder sa soupe du lendemain, c'est euh... d'époque? Sûrement... Bon, tout compte fait, ce roman n'était peut-être pas beaucoup plus soft que les suivants.

Mais au moins le héros était-il un timide jeune homme, tout juste arrivé de sa Bretagne, envoyé par son père adoptif pour se mettre au service de la police (en gros, je condense). De basse extraction, il n'espérait guère être promis à un grand avenir mais sa curiosité, son dévouement et sa culture le font rapidement remarquer de son supérieur qui lui confie une enquête top secrète dans laquelle le roi en personne pourrait être compromis.

Un héros gentil... c'est presque devenu le signe d'un roman normal, entendez pas là un roman à l'ancienne, dans lequel le personnage principal n'est ni hanté, ni tourmenté, ni perturbé, ni responsable indirectement de la mort de sa mère /sa femme / ses cinq gosses / sa grand-tante (rayez les mentions inutiles) alcoolique et ou drogué (parfois seulement workaholic). Juste un gentil gars.

Effectivement, l'enquête avait tout du bon roman policier, on court dans tous les sens, on accumule les indices étranges, les filatures, les scènes de crimes. On fait avec les moyens du bord et de l'époque pour les autopsies. On met des trucs dans sa poche sans plus y penser pour les ressortir plus-tard-mais-bon-sang-bien-sûr!

Un polar historique cool. Pas le roman de l'année, mais sympa.

Les commentaires sont fermés.