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Touche pas à mon poste

brigade_oeil_gueraud.jpgLa brigade de l'oeil , Guillaume Guéraud

Avis chrono'

Roman jeunesse français qui marche sur les traces du grand Bradbury, la brigade de l'oeil nous projette dans un monde futuriste où ce ne sont pas les livres qui ont disparu, mais les images. L'idée est bonne, le livre aussi. Il va m'être difficile d'aller plus loin.


400 pages, c'est du costaud pour un livre jeunesse mais le sujet est sérieux. Dans Fahrenheit 451, des pompiers ont pour mission de détruire les livres. A l'inverse, dans ce roman, les livres ont le beau rôle. Tout le monde lit. Et pour cause, dans cette société du futur, les images sont purement et simplement interdites. Ainsi, c'en est fini de la pornographie et des modèles violents... mais aussi du cinéma.

Le héros, Kao, un adolescent de 15 ans, est bien sûr un rebelle. Sous le manteau, il trafique des images. Il risque gros car toute personne prise en possession d'images se fait crever les yeux. La scène qui ouvre le roman nous met tout de suite dans le bain (de sang).

C'est un bon roman. Je n'en avais jamais entendu parler, mais il trouve tout à fait sa place dans des listes de lecture pour le collège. Un bon livre jeunesse. Je n'ai pas le droit de le juger avec mon regard d'adulte, n'est-ce pas? Parce que c'est une vraie question, ça, l'image. Il suffit de 30 minutes de TF1 en fin d'aprem pour se demander s'ils n'ont pas raison.

Mais existe-t-il une censure "pour le bien"? On choisit les programmes pour nos enfants. On installe des filtres sur les pc. Mais pour les adultes, on ne fait rien, forcément. Nous sommes libres. La belle affaire.

Ce qui me gêne dans le livre, c'est que le gouvernement est une dictature et la police des images, cette fameuse brigade de l’œil, un ramassis de fanatiques, de brutes. Forcément, l'équilibre n'est pas fait, on donne raison à la rébellion. J'aurais aimé pouvoir méditer sur une situation de censure sans cet excès.

J'ai sommeil. A +

Lien permanent Catégories : Pharmacie 3 commentaires

Commentaires

  • J'aime bien les questions que tu poses, les réflexions induites par ton article. Une "censure pour le bien"... Vaste sujet. On "choisit" les programmes que les enfants peuvent regarder... Oui la plupart du temps, quand on ne cède pas à leurs caprices ou à l'envie d'avoir la paix...

    Même si on ne le sait pas ou si l'on fait semblant de ne pas le savoir, il y a bien un organe de censure en France : CSA. Bon avec internet, il est facilement contournable maintenant. ^^ Donc on en revient à cette "liberté" qui nous est donnée. Reste l'auto-censure alors...
    Bon, j'ai bien envie de me le procurer ce titre.

  • Une réflexion, tu parles. Je me foule pas dans mes articles, de moins en moins même.
    C'est plutôt un débat que j'aimerais avoir! Volontaire? :)
    Le CSA censure? Lol, son niveau de tolérance est au plus haut alors si on considère ce qui passe les mailles du filet.
    L'auto-censure (et encore, celle-ci est souvent le fruit de l'éducation), je n'y crois pas une seconde. L'humain est faible! (Enfin moi en tout cas).

  • J'ai bien dit "réflexion induite par ton article". Tu as beau dire que tu ne te foules pas (ce qui reste à prouver puisque tu te donnes au moins la peine de nous donner ton avis, aussi sommaire soit-il à ton égard), il n'en reste pas moins que tu soulèves quelques questions qui me font m'interroger à mon tour. La belle affaire me diras-tu ^^
    J'ai dit qu'il existait un organe de censure, je n'ai pas porté de jugement "encore" sur ce qu'il faisait. Mais on peut supposer qu'il agit et peut-être que nous ne sommes pas informés de "tout" ce qu'il censure. Si c'est censuré, comment savoir ce qui l'est puisque ce n'est pas "médiatisé"? Je sais que parfois, viennent à nos oreilles des actes de "révolte" contre la censure de tel ou tel film, livre, affiche publicitaire... mais je présume que ce n'est pas toujours le cas...

    L'auto-censure que tu y crois ou non doit bien s'exercer pour tout un chacun dans la vie de tous les jours. Il y a bien des choses que nous nous refusons de voir, ou de lire ou je n'sais quoi parce que nous ne cautionnons pas ce qui est montré, ou écrit ou dit... Je n'sais pas... Fruit de l'éducation, sans doute mais pas que. Question de convictions aussi.

    Mais je suis d'accord que souvent la curiosité l'emporte et qu'on a vite fait de se laisser aller à regarder même des choses qui peuvent nous horrifier, etc...

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