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Iran, ira ou ira pas?

persepolis_satrapi.jpgPersepolis, Marjane Satrapi

Avis chrono'

Une B.D. adaptée au cinéma il y a quelques années et qui a connu un succès bien mérité. Ce récit d'inspiration autobiographique vaut autant pour son contexte historique que pour les idées qu'il véhicule. Ceux qui ne veulent pas réfléchir se contenteront peut-être de voir l'héroïne passer, non sans difficulté, de l'enfance à l'âge adulte.


Je n'avais pas souhaité voir le film, lors de sa sortie. J'en entendais beaucoup parler, je crois me souvenir qu'il a été primé à Cannes, mais ça faisait vraiment trop... j'allais écrire "austère", mais si je veux être honnête - et je tâche de l'être - j'ai un peu honte de le dire, mais ça faisait trop "intello" pour moi. Les dessins grossiers en noir et blanc. Le thème. Tout quoi. Pas envie.

Comme je suis certes stupide mais pas bornée, lorsqu'il s'est agi de trouver un titre iranien pour mon tour du monde j'ai choisi Persepolis. Je suis revenue de la médiathèque avec toute la série, 4 tomes, et j'ai adoré. (Enfin pas tout de suite. Je les ai lus d'abord.)

Fâchée avec l'Histoire, j'ai eu vraiment du mal à m'y retrouver au début entre le Shah, les insurgés, les islamistes, les opposants, les révolutionnaires... Je crois que j'ai quand même assez souvent tout confondu et ça m'ennuie, aujourd'hui, de ne pas en garder un souvenir très clair, parce que c'était très pédagogique. Le récit est autobiographique, nous suivons donc la jeunesse iranienne de Marji. Le foulard qui s'impose dans les écoles, partout. Ses parents, qui sont à l'origine de son engagement politique. L'engagement, ceux qui vont en prison, ceux qui en sortent, la mort. C'est un très beau récit sur la guerre et les extrémismes en tous genres.

Je lui ai trouvé beaucoup d'autres qualités. De l'humour, ce qui n'est pas évident quand on aborde de tels sujets. J'admire la façon dont l'auteure s'y est prise pour doser adroitement ce qui relève du domaine historique, de l'histoire de l'Iran, et ce qui relève de ce qui me semble être une sorte de récit initiatique.

Marji grandit, au fil des pages et les années passées seule en exil en Europe, loin de ses parents, sont l'occasion de s'interroger sur ce qui fonde notre identité, notre appartenance à une nation, à une culture. Et puis, il y a aussi, tout simplement, l'enfant qui devient adulte, les premières relations, les peines de coeur, les amitiés qui se nouent et se dénouent, les premiers combats personnels... Iranienne ou non, l'adolescence reste un passage mouvementé traité ici avec beaucoup d'humour.

Conclusion: Maintenant je veux voir le film.

Lien permanent Catégories : Imagerie médicale 7 commentaires

Commentaires

  • Je n'ai pas vu l'animé non plus, même si j'en avais envie... Maintenant je veux absolument lire la BD avant ! Tu m'as donné bien envie de l'ouvrir, et, ça tombe bien, je suis en pleine période BD/manga (et autres... hum) ! Une belle façon d'y voir plus clair dans les méandres politiques et religieux en Iran...

  • Moi aussi, depuis le temps, je veux voir le film !

  • @ Solessor: Et toi, pourquoi ne l'as-tu pas vu ? Tu tenais déjà à lire la BD avant? Je suppose que le film doit être assez fidèle, puisque l'auteure y a collaboré! J'aime beaucoup moi aussi ce genre de livres qui me permettent de combler en douceur mes lacunes.


    @ Alex: Bien.

  • Oui, j'essaie généralement de lire les livres avant de voir les adaptations... ça me permet de me faire ma propre image des lieux, des personnages (même si c'est un peu différent avec une BD) ! Quand je fais l'inverse, j'ai du mal à me détacher des images que j'ai vues. ça a été le cas lorsque j'ai lu Je suis une légende : le héros est blanc, avec les cheveux blonds dans le livre... dans le film, c'est Will Smith ! XD

  • Là, entre le style très épuré et le côté historique, la part de l'imagination est réduite :)
    Je me souviens d'une image, plutôt au début, avec toutes les filles de l'école, couvertes de leur foulard, toutes identiques; C'était à la fois mignon et dérangeant, cette confusion des personnages. L'auteure a un humour assez tendre, une façon poétique de parler des choses délicates.

  • La manière dont tu en parles que ce soit dans ta chronique ou dans tes commentaires donne en tout cas, très envie de découvrir cette BD. Moi aussi j'ai bien des lacunes à combler de ce côté là de l'Histoire. Merci pour cette nouvelle piste de lecture Sound!

  • Je ne connais ni le film, ni la Bd.

    Et comme C'éra, je dois bien avouer que j'ai des énormes lacunes de ce côté là de l'Histoire avec un grand H. ;)

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