Le roi des fauves, Aurélie Wellenstein
C'est l'article de Sol' qui m'a donné envie de le lire. Je voulais voir ce qu'il y avait à dire sur le monstre qu'on porte en nous. Voilà un thème prometteur.
Les trios amicaux dans les romans sont presque toujours composés de deux garçons et d'une fille, non ? ( J'ai l'exception : les mystères de Larispem. ) Ceux là sont pauvres, affamés, et prennent le risque d'aller braconner sur la terre du seigneur voisin. Ils sont pris et condamnés à devenir des Berserkirs : au terme d'une mutation qui durera sept jours leur corps deviendra mi-homme mi-animal, ils perdront l'esprit et la mémoire de leur humanité, deviendront des brutes. Des bêtes ahuries.
Sauf s'ils trouvent comment éviter la mutation. Fort heureusement, la solution leur est servie sur un plateau, il n'y a qu'à suivre le chemin. Est-ce que ça pouvait être si simple ? Presque tout le récit est creux. Les personnages avancent vers l'objectif. Rencontrent quelques opposants mais rien de folichon. Ceci dit j'ai eu du flair puisque j'ai pensé que tout cela n'avait aucun intérêt mais que les dernières pages pouvaient changer mon opinion.
Le récit gagne en effet des points dans son dénouement, où, enfin, j'ai pu voir l'auteure se dépatouiller de l'animal qui rongeait peu à peu son héros et des relations entre les uns et les autres. C'était... différent de ce que j'attendais. Moins convenu, mais quel dommage d'entrer si tard dans le sujet... On aurait pu rabouter les trente premières pages aux trente dernières sans y perdre.
Récit étrange, qui en tentant d'éviter de grosses ficelles se morfond longuement avant d'offrir une fin intéressante.