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sous béton

  • A se taper la tête contre les murs

    mauvaise pioche,tête la première dans la fissure,sens dessus dessous, sous béton, karoline georgesSous béton, Karoline Georges

    Le voilà, mon ovni de l'année ! J'espère que ce ne sera pas le premier d'une invasion. En général avec la SF, je décroche avec les paradoxes temporels,  les machins alambiqués, incompréhensibles, où il faut dix pages de notes pour s'y retrouver. Cette fois, j'ai tout compris, dans ce livre, à part... ce qu'il veut nous dire. Mais je n'ai pas aimé. Mais comme je pense que ça n'était pas conçu pour être aimé, sinon on y met des chatons, ou des pandas, ou des scènes de sexe... Tout va peut-être pour le mieux. 

    L'enfant est enfermé avec le père et la mère dans un espace très restreint, sans fenêtre, dans une tour qui compte peut-être des milliers d'étages et de logements identiques. A l'extérieur, on dit que les gens s'entretuent. Que la tour est le seul endroit qui reste pour vivre. Le père est violent, la mère émotionnellement instable. Les tâches répétées à l'infini. Manger les nutriments, s'abrutir de cachets. Appuyer sur des boutons. Dormir. Torpeur, violence, absence de sens à l'existence. Ne pas poser de questions.

    Ce livre est lancinant. Page après page, les mêmes propos ressassés en boucle, quasi dans les mêmes termes. Une logique de l'enfermement qui se ressent dans l'écriture, au point que j'ai eu l'impression d'être en apnée et devoir le finir vite, très vite, en laissant mes yeux courir à fond sur les lignes sans jamais m'attarder.

    C'est violent, hyper sombre, sans mouvement vers une résolution. Ce livre est un marteau-piqueur.

    "Peu importait les démangeaisons, précisait la mère, un doigt appuyé sur mon front, j'allais assurer répétition jusqu'à putréfaction. Et je retenais alors respiration, réflexion, déglutition, la posture atrophiée par l'appréhension."