Le coeur régulier, Olivier Adam
Si je ne l'avais pas trouvé en livre audio, il ne serait jamais sorti de ma liste, j'avais comme un instinct d'éloignement pour ce roman. Si je devais le définir, je le classerais dans les livres de développement personnel. Pas de ceux qui te donnent de bons conseils pour vivre le jour présent et croquer la vie avec optimisme, mais de ceux dont on peut avoir besoin en pleine période de deuil. En abuser en dehors de ces graves circonstances me semblerait dangereux.
Je n'ai pas pu écouter plus de 2 pistes d’affilée sans me sentir terriblement abattue. C'était lugubre d'un bout à l'autre. Une femme qui ne s'épanouit plus ni dans sa vie pro ni dans sa vie perso reçoit le coup de grâce avec le suicide de son frère. Elle quitte alors mari et enfants pour partir au Japon, sur les traces de celui-ci, dans une ville connue pour ses nombreux suicides et dont son frère, lui, était revenu, sauvé in extremis et temporairement un peu plus heureux. Avant une rechute fatale.
Le livre sonne juste. Même si vous n'avez pas connu la dépression ni eu de pensées suicidaires, vous en aurez là un bon aperçu. Quant à la perte du frère, dans les inquiétudes ressassées par la sœur, dans sa manière de s'interroger sur sa responsabilité et, surtout, dans la manière de le décrire, de l'idéaliser jusque dans ses défauts j'ai reconnu quelque chose des rares propos tenus par ma mère sur son frère, décédé de la même manière et que je n'ai pas connu.
Trop rien d'autre à dire sur le style. Je n'ai rien aimé du contexte, du Japon, des personnages... C'était pesant, angoissant. Public très ciblé.