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la vie selon ove

  • Farandole de juillet

    Un seul billet pour 4 lectures... (J'espère que je ne deviens pas écolo !)

    Dans l'ordre de préférence :  N°2, 4, 3, 1.

    grand-bousillage-braun.jpgN°1 - Le grand bousillage, Volker Braun

    J'ai abandonné ce livre. Comme quoi tout peut arriver. Je l'avais pourtant choisi dans le cadre des partenariats Masse Critique de Babelio. Un truc biscornu comme je les aime. La plupart du temps je suis satisfaite de mes choix mais là ... Déjà, je ne sais pas si c'est dû à ma façon de présenter ce bouquin mais quand j'en parle il ne soulève pas l'enthousiasme des foules.  Alors je laisse parler l'éditeur pour vous résumer l'affaire:

    "C’est quoi le programme ? demande Flick à tout bout de champ, c’est quoi le prochain boulot ? Flick est un homme à tout faire qui n’a plus rien à faire. Réparateur de choc, ouvrier modèle, il a passé sa vie à écumer les mines de lignite de la Lusace, en RDA : il est là pour que ça turbine. Mais depuis la chute du Mur, les mines de lignite ferment les unes après les autres, les machines sont à l’arrêt, et Flick est viré.
    Déboussolé, mais pas bégueule, Flick le fier ouvrier va pointer à l’Agence pour l’emploi : il veut du travail, on lui donne des jobs, il veut agir, on lui demande de se calmer. C’est un homme d’action, prêt à intervenir, à foncer dans le tas, faire quelque chose. Du coup, il enchaîne les missions les plus rocambolesques, au risque de faire du dégât, le boulot n’étant pas toujours livré avec son mode d’emploi.
    Armé de son casque rouge, de ses mousquetons, de sa corne d’appel, flanqué d’un petit-fils à capuche sympathique mais flemmard, il écume les unes après les autres, avec un systématisme acharné, toutes les formes du travail contemporain : cueilleur de fraises, gardien d’œuvres d’art, tronçonneur municipal… Don Quichotte contemporain, il franchit allègrement les frontières, participe à tout, se fâche avec tout le monde, sans jamais perdre son irrépressible envie de travailler."

     Que dire de plus ?  Je me suis heurtée au style de l'auteur. Et durement ... Aïe. C'est alambiqué - pourtant pas pompeux - mais tordu, tellement tordu qu'on s'essouffle pendant la phrase, qu'on souffre tout du long, qu'on s'égare de page en page pour finir par survoler l'ensemble, morose, abruti, désemparé et impatient d'en finir. Par "on", entendez "moi" - d'autres s'y plairont sans doute. Peu après les 2/3, je l'ai fermé pour ne plus le rouvrir. Cette écriture ne me convient pas du tout.

     

    vieux-raleur-suicidaire-ove.jpgN°2 - Vieux, râleur et suicidaire : La vie selon Ove, Fredrik Backman

    Mon livre préféré du mois. Chef d'oeuvre d'humour et d'émotions que ce roman qui nous acoquine avec un vieux monsieur râleur, qui s'ennuie ferme depuis sa mise à la retraite forcée et la mort de sa femme. Bien décidé à en finir fermement avec la vie, il se trouve confronté à ses nouveaux et terribles voisins : quoi de plus désastreux en effet qu'une femme enceinte et son nigaud de mari , lorsqu'on souhaite simplement se suicider en paix.

    Je me suis retrouvée à presque 100% dans ce vieux réac, pingre, bougon et asocial. Vraiment.

    Un roman à ne manquer sous aucun prétexte.

     

    oranges-seuls-fruits-winterson.jpgN°3 - Les oranges ne sont pas les seuls fruits, Jeannette Winterson

    AVT_Jeanette-Winterson_2462.jpegAprès ma lecture de Pourquoi être heureux quand on peut être normal? , récit biographique publié en 2011, j'ai pris plaisir à retrouver Jeannette Winterson dans ce texte de fiction, antérieur de près de 20 ans et qui abordait déjà des thèmes chers à l'auteur : la figure maternelle, les évangélistes, l'adoption et, bien sûr, l'homosexualité.

    En vérité, c'est bien ce qui m'a gêné: Ce livre est la gestation coupable et encore indiscible de tout ce que "Pourquoi être heureux... ? " saura dire et assumer comme autobiographique 20 ans plus tard. Par conséquent, j'ai eu la sensation de relire le même livre, en 3 fois moins bon.

    Quand on sait ce qui inspire ce personnage de la mère, il est difficile de se satisfaire de cette copie édulcorée.

    Même l'écriture est moins aboutie, moins piquante, moins ironique, moins drôle, ce qui est logique, j'en conviens, mais frustrant. Lisez plutôt mon autre article ou mieux, l'autobiographie.

     

    cape-crocs.jpgN°4 - De cape et de crocs, Ayroles & Masbou ( B.D.)

    Une série que je suis enfin en train de lire, après y avoir été poussée par des hordes de profs de français... Autant dire que je m'attendais au pire. Mais c'est vraiment exquis. Le dessin et les couleurs me plaisent beaucoup. Quant à l'histoire, ne me demandez pas pourquoi mais elle intègre à un récit d'aventure tout ce qu'il y a de plus classique (combats à l'épée, pirates, trésors, monstres, captures, rebondissements, histoires de coeur...) deux gentilshommes peu ordinaires : un loup et un renard. Ils manient le sabre aussi bien que l'alexandrin et l'ensemble de la série est farcie de références culturelles ou littéraires. C'est une perle, cette B.D.

    Sur ce, je vous laisse, je dois justement finir ce soir le tome 5.