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italie

  • A cheval pour les principes

    Anita_dujovne_ortiz.jpgAnita, Alicia Dujovne Ortiz

    Direction la morgue pour ce titre. Mon petit classeur jaune indique que j'ai mis 10 jours à le lire je ne comprends pas, j'ai eu l'impression que ça avait duré deux mois et quand je regarde sur facebook, je ne vois que des plaintes sur des jours et des jours!

    Encore à un roman à base historique, quelle arnaque cette étiquette "aventure"!

    Anita est la femme de Garibaldi, le révolutionnaire italien qui a contribué à l'unification du pays. Il la rencontre lors de son exil en Amérique du sud. Il la voit, elle le voit, elle est mariée à un vieux mollasson, il est libre, elle part avec le bel aventurier roux - logique. Elle chevauche bravement à ses côtés, se dresse au milieu des balles, se fait fouetter (par le vent marin). Aux deux tiers du livre, elle l'accompagne en Italie.

    Voili voilou. Ne cherchez pas plus loin. Le bouquin repose sur le récit que fait Garibaldi âgé et éploré à une vieille femme alitée. Ce qui est incohérent puisque l'histoire tourne autour du vécu d'Anita - point de vue interne donc le plus souvent - en insistant sur la frustration ressentie par la jeune femme de se voir laissée à l'arrière, tenue loin des champs de bataille dès la naissance de leur premier enfant. Tout ceci en l'absence de Garibaldi. Comment pourrait-il raconter cela? En même temps, à la fin, il est moitié question de divination, de visions de rochers avec des chèvres... Alors la crédibilité...

    Le seul passage ayant de l'intérêt, c'est peut être ce dilemme entre le rôle de mère et celui de compagne d'un célèbre guerrier. On sent bien sa culpabilité d'avoir envie de planter là les marmots pour courir à l'aventure. Ou plutôt ce serait un passage intéressant s'il ne s'étirait pas sur les 100 ou 150 dernières pages.

    Ecriture abominable, toute en ruptures, en ellipses quand il ne faudrait pas, en tournures répétitives quand on a déjà bien compris l'idée. Contrairement aux deux autres titres du pack, je n'ai pas eu le sentiment d'apprendre quoi que soit, faute de bases solides, allez, j'en prends la responsabilité. Moi et l'Italie ou l'Amérique du sud... Et l'Histoire...

    Il faut dire que je n'ai jamais eu la moindre fibre révolutionnaire... Ce thème n'éveille absolument rien chez moi et je suis aux antipodes de la moindre émotion. Les scènes sont si mal racontées, difficile de s'y projeter. Garibaldi debout sous les balles, on ne nous parle que de métaphysique, de carapace lumineuse... ça détruit tout l'effet épique. Même lorsqu'Anita enceinte jusqu'aux sourcils s'accroche à la queue d'un cheval pour traverser un torrent furieux, je ne peux réprimer un bâillement. Et ne vous fiez pas à cette phrase, on ne peut guère parler d'action dans ce roman.

    Un bon Zola me fait mille fois plus d'effet. Là, je me suis ennuyée d'un bout à l'autre.

    M'enfin... je comprends qu'une bibliothécaire compatissante ait souhaité le faire sortir un peu des rayons. Pas de chance c'est tombé sur moi.

    Lien permanent Catégories : Morgue 2 commentaires