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fille parfaite

  • Retard de livraison

    fille-parfaite-kubica.jpgUne fille parfaite, Mary Kubica

    Mon dernier thriller avant  une  pause estivale destinée à frapper un grand coup dans ma p.a.l. et à me consacrer exclusivement à des romans que je suis presque sûre d'adorer. 

    J'ai découvert le sens profond de ce roman ! Enfin ma capacité d'analyse semble renaitre de ses cendres ! Il est évident quand on assemble les pièces du puzzle qu'il s'agit là du cri d'un coeur scandalisé,  d'un texte engagé, d'une satire d'autant plus habile qu'elle se dissimule sous les dehors proprets d'un roman à suspense banal doté des caractéristiques habituelles : alternance de passages  "avant" et "après"  qui induit une progression en entonnoir dont le but est de découvrir ce qui s'est passé au milieu et usage de voix multiples, celle de la mère, celle de l'inspecteur, celle de Colin...

    En réalité, derrière cet adorable roman saupoudré de romances - l'une très prévisible, l'autre en bonus - se cache une attaque féroce des services de La Poste. Voyez seulement : Un gars - qui est un criminel mais un client est un client et venez comme vous êtes - paye pour qu'on lui livre un colis - qui s'avère être Mia, fille d'une riche famille - et le livreur, Colin, ne livre pas dans les délais. Dénué de toute conscience professionnelle, il préfère aller s'enterrer avec la fille dans un chalet en plein hiver.  D'où, pour le client excédé, un important manque à gagner : dans ces conditions, comment exiger une rançon?  Et pensez-vous qu'il sera question à un quelconque moment du dédommagement? Rien. 

    Preuve ultime, ce 'R' renversé dans le titre et aux amorces des chapitres : appel à boycotter les Recommandés, qu'on finit par utiliser en lieu et place du courrier normal tant on craint qu'il n'arrive pas à bon port. 

    Enfin, moi, je ne vois que ça.

     

    Je remercie Babelio de m'en avoir confié la lecture dans le cadre d'un spécial Masse Critique : il était bien meilleur que Dérapages