Cinder, Marissa Meyer
Quand je pense que pour m'en vendre la lecture, il a paru nécessaire de me mentir éhontément en me jurant que c'était le premier tome d'une série mais qu'on pouvait les lire indépendamment ... Indépendamment, mon œil !!
Je l'aurais lu, puisqu'on me le conseillait. Je vais même lire les suites sans broncher puisque j'ai vraiment aimé cette réécriture de Cendrillon, en mode futuriste. Cendrillon n'est pas mon héroïne Disney préférée (tout le monde sait que c'est Belle - pas la chienne qui traîne avec Clochard ! - non, la fille qui aime les livres et qui finit par dépasser les apparences et tomber amoureuse de la Bête. J'adore la bête. Déjà petite je me demandais pourquoi il fallait qu'à la fin il redevienne un prince. ça gâche tout. Si c'est une bête qu'on aime, c'est une bête, faut pas tricher après et rentrer dans le rang.)
Cette héroïne-ci surpasse l'original. Elle ne pépie pas avec les oiseaux en passant le balai. C'est une femme cyborg, dans une société qui ne les voit pas d'un bon oeil et n'en fait pas des citoyens à part entière. Cinder est mécanicienne. Elle a oublié des pans de son passé. Elle appartient à sa belle-mère, comme un objet.
Les liens avec le conte sont lâches, c'est davantage un fil conducteur. Il y a bien des soeurs, et une belle-mère, mais elle est moins méchante que l'originale, plus nuancée. Il y a bien une histoire de pied - celui, artificiel, de Cinder - et une histoire de bal - que doit donner le prince héritier. Lequel, bien sûr, a débarqué un jour dans l'échoppe de l'héroïne.
Mais il y a surtout une épidémie mortelle, des complots, une terrible reine de la Lune aux pouvoirs psychiques...
Récit vif, léger, qu'on croque en trois bouchées. Je me demande ce que me réserve la suite...