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VDM - Vie de mec

portugal, pedrosa, portugal c'était le titre, vraiment en ce moment j'ai la poisse avec les portugais, b.d, j'avais oublié de le préciser oups, famille, racines de l'arbre généalogique, immigré, et puis bon de toute façon moi je préfère la norvègePortugal , Cyril Pedroga

Avis chrono'

Je n'ai pas pu entrer dans cette histoire qui traite de façon trop froide pour moi du thème des origines et peut être de celui du bonheur, de la place à trouver dans ce monde. Les couleurs étaient chaudes à souhait, le dessin soigné m'a plu, mais je me suis agacée à ne pas tout comprendre de ce qui était en portugais. Et il y a autre chose...


J'ai découvert cet album épais pendant mes vacances, puisque C'era participait au book-club organisé par les lyonnaises de Livraddict et que nous sommes allées ensemble le chercher à la médiathèque. Je n'ai pas pu assister à la réunion, j'étais déjà rentrée, mais j'ai su que les avis avaient été assez partagés et je me range du côté de ceux qui n'ont pas été emballés.

Je pense, déjà, que pour être tout à fait sensible au récit, il faut connaître soi-même, en son coeur, ce sentiment de déracinement qui est au centre de l'histoire. Le narrateur (figure de l'auteur?), qui vit en France, traverse une période difficile puisqu'il ne parvient plus à dessiner et que sa nana baisse les bras, lassée de son immobilisme. C'est un hasard qui le fait renouer avec sa famille, à l'occasion d'un mariage. Puis l'envie lui vient de redécouvrir le Portugal, pays d'origne de ses parents, où il n'a pas remis les pieds depuis un été de son enfance.

portugal, pedrosa, portugal c'était le titre, vraiment en ce moment j'ai la poisse avec les portugais, b.d, j'avais oublié de le préciser oups, famille, racines de l'arbre généalogique, immigré, et puis bon de toute façon moi je préfère la norvègeSi encore il y avait un autre ressort à cette histoire, à quoi se raccrocher... Mais l'ensemble est d'une égale monotonie. Tout au plus, j'ai souri parfois devant quelques personnages (de vieilles dames, un cousin), agacée toutefois de ne pas savoir tout lire de ce qui était en Portugais (sans traduction).

Mais ce qui m'a par dessus tout empêchée de m'immerger dans ce récit, c'est le personnage principal lui-même. Je ne sais pas comment je vais pouvoir argumenter là-dessus, mais j'y pensais déjà pendant ma lecture et je ne me vois pas le dire autrement: j'ai trouvé ce roman trop masculin.
Je précise, avant qu'on ne me tombe dessus, que je suis presque certaine qu'une femme aurait pu produire un texte qui m'aurait fait la même impression.
Mais vraiment, je n'ai pas pu entrer dans ce récit à cause de ça, ce sentiment persistant d'être dans une "pensée masculine". Dieu sait pourtant que je suis la femme la moins féminine du monde et que la frontière à mes yeux est très perméable... C'est donc une impression injustifiable mais très concrète que je vous livre.
D'ailleurs, la question du genre, en littérature, je la trouve passionnante. J'ai abordé de loin quelques études à ce sujet et la lecture de cet album me rappelle qu'à l'occasion, j'aurais grand plaisir à creuser le sujet.

En attendant, je vous quitte (pour retourner à mes éternels travaux) sur cette conclusion: l'effet couleur locale est là, je le reconnais, c'est une B.D. dépaysante, mais mon intérêt n'a pas été éveillé ni par le personnage, ni par son histoire.

Commentaires

  • François te dirait d'aller lire Trois ombres, du même auteur, si tu n'as pas été convaincue par celui-ci. je suis assez d'accord sinon, ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, malgré la chaleur du dessin.

  • Je suis en accord avec toi sur quelques points qui sont d'ailleurs ceux qui sont ressortis des avis négatifs émis par les membres du book club :

    - le fait qu'il faut peut-être bien avoir vécu un déracinement de sa région, de son pays pour se sentir en adéquation avec ce ressenti que peut avoir le personnage principal de Portugal. Si cela m'a parlé à moi c'est en grande partie pour cela (ayant vécu à maintes reprises cet arrachement à la région bretonne de mon enfance, puis à l'Ardèche de mon adolescence et aussi parce que fille d'immigrés italiens, j'ai aussi baigné dans cette mélancolie de la terre chère au coeur de ceux qui ne la voient plus que de loin en loin).
    - le personnage principal ne pas paru plus sympathique que ça. Autant effectivement, la vieille jardinière portugaise et certains autres m'ont paru attachants, autant lui ne dégageait aucune véritable chaleur. S'il n'y avait eu que lui, je serais passée à côté de l'histoire...

    Maintenant pour ce qui est des passages en portugais : c'est vrai que ça pouvait avoir un côté agaçant de devoir faire l'effort permanent d'essayer de les comprendre. On finit bien entendu par en comprendre en gros le sens toutefois. Je pense que l'auteur a fait exprès pour que le lecteur soit comme son personnage principal plongé dans cette difficulté de la barrière de la langue qu'il vit totalement, pour que nous soyons pleinement immergés dans l'ambiance portugaise, un peu perdu au début et, que ce ne soit qu'au fil des pages et des contacts que nous finissions nous aussi par nous sentir "chez nous". Alors, il nous aura fallu tisser un contact aux autres par d'autres biais, peut-être en portant plus notre attention sur l'image, sur les gestes échangés...

    Nous semblons au moins d'accord sur une chose : cette chaleur du dessin qui se dégage :)
    Sarah nous a aussi parlé de cette autre BD de l'auteur "Trois ombres" qui t'est conseillé dans le com précédent... A voir pour mon compte si je reviendrai à cet auteur.

  • Tiens, vos avis ne se rejoignent pas sur cette BD... Je n'ai donc plus qu'à l'emprunter, et à me faire ma propre opinion ! On verra bien de quel côté je me range, mwahahah ! ;)

  • Tu serais surprise du peu de fois où nos avis convergent Sol' ^^ Mais alors quand ça converge, je te raconte pas les discussions ! :) Ce n'est pas un peu pareil de ton côté?
    En même temps, j'apprécie aussi quand nos opinions sont différentes, y a matière à débat et tout et ça peut se révéler très intéressant aussi crois-moi !

  • Que nos avis convergent ou divergent, ça donne toujours lieu à des discussions :)

  • C'est exactement ça Sol' ^^

  • Bonsoir les filles!
    Et félicitations Sol' au fait!

    @ Jeanne: Tu passeras le bonjour à François, alors. Donc tu as lu les deux et tu as préféré Trois Ombres? Ou tu n'as lu que Portugal? Je ne suis déjà pas très B.D. , pas certain que l'envie me vienne d'en découvrir une autre. J'irai quand même lire le synopsis.

    @ C'era: Oh mais ça suffit un peu de se plaindre de nos divergences d'opinion! J'ai fait un effort sur ton dernier article pour avoir l'air de m'intéresser à un roman qui parle ENCORE de gamins et de souvenirs :p
    Je suis tout à fait d'accord avec ton interprétation des dialogues en portugais. C'est exactement ça. D'ailleurs je n'ai pas dit que c'était idiot, mais que ça m'avait frustrée. J'aime bien quand je comprends tout.

    @ Sol: Tu nous donneras ton avis impartial :)
    Et sinon, chez toi ça converge plus souvent que ça ne diverge?

  • Mais, mais, je me plains pas, enfin je pense pas ^^ Quant à mon dernier article c'est un peu réducteur de dire que le roman parle "encore" de gamins et de souvenirs. Mais soit, pas de polémiques tu as bien de quoi lire dans ta bibli sans t'encombrer d'une lecture qui porte en partie un thème qui ne te parle pas (et évite les avis forcés tu pourrais te faire une luxation du doigt :p).
    Pour ce qui est des dialogues portugais, j'ai bien compris que tu ne disais pas que c'était idiot (je crois pas avoir dit que... non hein!).
    Pfiou doit y avoir de la friture dans la communication... ^^

  • Merci ! Je suis débarrassée d'un tel poids, c'est magique ! ;)

    Alors, chez nous, ça converge généralement. Je lis plus de genres différents, ce sur quoi on compare nos avis, c'est surtout ce qu'on me fait découvrir ! Fantasy, BD essentiellement !

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